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Le violeur à la rose - Yasuharu Hasebe - 1977


Jeremie

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Un film que va adorer Superwonderscope

 

Visiblement, le viol est le fil rouge de la carrière d'Hasebe, dont les titres évocateurs (Attack ! ; Assault ! ; Rape !) annoncent avec beaucoup de délicatesse la couleur, entre hurlement provoc et accroche sadique.

 

Les dix premières minutes donnent le ton : un pompiste cache malgré lui un malfrat à l'air vicieux, essayant d'échapper à un trio de malfrats homosexuels (!!!??) aux intentions obscures. Tous deux prennent la fuite, et le vicelard donne un cours de viol à son comparse, en allant posséder une jeune ballerine contre sa volonté. Tourmenté, le bonhomme au physique ingrat s'adonne à son tour au viol, accompagné (ou pas) de son nouveau camarade de jeu.

Par pure esprit de provocation (ou serait est-ce par bêtise ?), Hasebe joue l'immoralité pour l'immoralité en déculpabilisant ses scènes de viols : les deux héros ont bien de la chance, puisqu'ils ne tombent que sur des bourgeoises seules et visiblement mal baisées qui reviendront à la charge. C'est pratique me direz-vous. On tape donc dans l'exploitation nerveuse, violente, subversive, mais aussi brûlante qu'incohérente (la scène du bois où, evidemment, tous les couples vont baiser, ainsi que le comportement des violées).

 

La structure adoptée rappelle parfois Assault ! Jack the ripper (où le meurtre remplaçait le viol), tout aussi gratiné mais moins louche dans son propos : en fin de bobine, le viol devient un acte à la limite du romantisme, véritable pulsion à la fois désespérée et épique. Et une scène très inhabituelle et assez hardcore (dans l'idée surtout) tout de même à signaler

un triple viol homosexuel et nécrophile, avec au passage pétages de dents au marteau histoire de faciliter la fellation forcée

Et là on se demande où on est quand même

 

Le film sortira bientôt chez Wild Side, perdant au passage son titre original : Rape ! 13th Hour.

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  • 3 weeks later...
  • 4 months later...

Pour l'instant, ils sont à 15 euros.

J'en ai pris deux quand ils étaient encore à 20 (y'a pas longtemps), et ça m'aurait pas fait chier de les surpayer un peu si les éditions étaient nickel. Mais c'est encore des transcodages NTSC -> PAL bizarres qui passent très mal sur mon PC.

 

A propos de celui-ci, c'est peut-être un peu dommage de le sortir comme ça.

Parce que c'est le troisième de la série des rape movies de Hasebe (les précédents étant Rape! et Assault : Jack the Ripper) et qu'il s'inscrit dans une évolution qui risque d'échapper au spectateur ignorant des deux premiers opus.

L'ensemble des 5 métrages n'a aucune cohérence en termes d'histoire et de personnages, mais ce film constitue quand même un tournant dans l'ensemble. Si Rape ! et Jack the Ripper se suffisent chacun à lui-même, les films suivants commencent à se décaler sur les base de ce duo initial. Enfin c'est ce que je ressens, hein.

 

Dans un genre tout à fait différent, c'est un peu comme si on faisait découvrir Day of the Dead à un public qui n'aurait connaissance ni de Night... ni de Dawn... Bien sûr il peut voir le film et l'apprécier, mais c'est juste un peu dommage de passer à côté de la progression. Mais peut-être que WS fera un bonus histoire de fournir un contexte...

 

Après pour l'amateur d'exploit radicale et classe, c'est de toute façon carrément indispensable.

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