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Arcana - Giulio Questi - 1972


Jeremie

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Encore le genre de titre en attente d'être "exumé" dont on ne peut donner qu'un avis plutôt approximatif...

 

Beaucoup de mystère autour de ce petit film, où Questi ne fait que confirmer son goût prononcé pour les ambiances décalées et les récits branques. Il faudra se rappeller à juste titre son Tire encore si tu peux, où le Western Spaghetti se mariait subtilement avec l'horreur gothique.

 

Arcana transpose les tourments de la sorcellerie dans une cité milanaise où vivent une diseuse de bonne aventure et son fils, dont les pouvoirs magiques ne cessent de grandir. Beaucoup de souffre dans l'air donc, et une tension aux frontières de l'inceste, le tout servant donc la résurgence de pratiques et de légendes impromptues dans un cadre parfaitement urbain.

La seule façon de le voir tient en un tv rip merdeux, qui ne donne qu'un aperçu assez médiocre du film (qui a visiblement quelques problèmes de durées, également...). J'ai tout de même perçu une vraie personnalité, une réalisation définitivement autre (mais franchement soignée), un score assez incroyable...

Vu les conditions, difficile de profiter du film dans son ensemble ou de saisir les enjeux délirants de l'histoire.

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  • 7 months later...

Revu en entier dans une belle copie neuve à la Cinémathèque donc; et une exclu mondiale (le film n'a jamais été diffusé hors Italie) finalement plus excitante que le film lui-même...

 

Le film était survendu dans le fameux HS Spécial Italie de Mad et forcément, il faut toujours faire attention au résultat, à l'aura de la chose, de l'attente...parce que c'est juste hyper gonflant de bout en bout.

C'est pourtant assez joussif sur le papier cette idée de faire ressurgir une sorcellerie archaïque du tréfonds des pavés, le tout dans un climat urbain dégénérescent plutôt bien mis en valeur.

 

Questi avait visiblement l'idée de tourner le film le plus cinglé qu'il soit, manque de pot ça lasse bien vite au bout d'une demi-heure. Quelques beaux plans, une musique démente, un climat poisseux...or ça s'étire sur presque 2h avec un personnage principal antipathique au possible, une tournure anarchiste parfois bien poussive (la fin abrupte complétement WTF) et un rythme à l'ouest. Qu'importe si le but avoué était bien de signer un film sans queue ni tête (dixit le carton d'intro), on voit bien ce que peut donner à la même poque un film aussi porte nawesque comme Viva la muerte : dans sa folie, ça se tenait malgré tout...et on se faisait pas chier !

 

Je retiendrais quand même cette longue scène de cérémonie saturée de violons toscans, avec la Bosé qui crâche des grenouilles au ralenti. Le reste bon, on repassera...

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La présentation du sieur Derderian... pas aussi radical que Jeremie, mais en gros assez d'accord : il était tant de redécouvrir ce film, mais le résultat est somme toute assez chiantounet... Dans le même style, il vaut mieux préférer Maddalena, je trouve...

 

[vimeo]16338188[/vimeo]

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