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Les jours et les nuits de China Blue - Ken Russell - 1984


Jeremie

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J'aime bien le fait qu'on est perdu la sensualité surprenante du titre original pour un titre de film érotique lambda...mais bon, de là à dire que c'est mensonger

Rererevu dans une copie Sat plutôt jolie (sans doute le même master que le Z1 d'Anchor Bay) mais sur une vhs qui avait le malheur de sauter un peu trop souvent. Vivement un blu-ray à l'heure où le film est encore invisible chez nous en zone 2

 

Bob vit l'American Way of life rêvée...bien qu'il soit manifestement en pleine dépression conjugale : voilà le genre de couple qui ne baise plus et ne se regarde même pas dans les yeux lorsqu'ils taillent la bavette. On évite, on se frôle, mais on fait bonne impression devant les copains.

Chargé de suivre une styliste accusée d'espionnage industriel, Bob découvre que la jeune femme mène une double vie : alors que le jour elle est la très revêche et discrète Joanna, elle devient China Blue la nuit tombée, une pute resplendissante hantant les chambres du Paradise Hotel. Si Bob semble poser un regard aussi attendrissant que passionnée sur elle, ce n'est pas vraiment le cas du Reverend Shane, un psychopathe écumant les peep shows et ne se séparant jamais de sa malette à sex toys, donc un gode acéré...

 

C'est quand même le dernier chef d'oeuvre de Russell avant son retour en catastrophe dans son pays natal, et la timide carrière qui s'ensuit. Encore sex symbol, Turner illumine les quartiers chauds en putain double face, véritable Jekyll & Hyde de monde post-moderne. Séduits par les illusions qu'elle vend, elle hésite encore à ceder à la passion sincère d'un quidam qui lui, a été enfermé dans une illusion durant 12 ans. Le sexe, reflète tout.

Au milieu, Perkins en fait des tonnes (jusqu'à parodier le final de Psychose) mais on aime bien le voir éructant au milieu de sa chambre de motel tapissée de photos aguicheuses, en train de caresser son gode mortel et s'imaginer qu'il bute des catins Un mauvais goût maitrisé (comme toujours chez Russell), noyé sous les néons urbains et des peintures décadentes illustrant à merveille les états d'âmes...et de corps. Score absolument génial de Rick Wakeman, tout en synthé.

Je n'ai pas trouvé que tout ça avait spécialement vieilli : très belle photographie tout de même, et un climat sulfureux qui le fait (j'aimerais bien connaître les déboires exactes que connu Russell en son temps...surtout si des choses se sont perdues en cours de route ) ; à ce titre j'adore la scène SM avec le policier ultra-violent qui se fait sodomiser avec sa matraque, complétement taré

 

I never forget a face...especially when I sat on it

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  • 5 months later...
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  • 3 years later...

Le film est sorti début Juillet chez Arrow, aussi bien aux States qu'en Angleterre. Sans surprises, la copie est très belle et le film vaut toujours autant le détour. Le dernier grand film de Russell, véritable Belle de Jour façon Bava...

Sur le BR, le film est dispo en deux versions : Unrated et Director's Cut. Au risque de dire des bêtises, on a toujours connu la version non censurée (je n'ai vu aucune différences perso) mais je vois pas ce que le DC ajoute vraiment...à vérifier.

 

 

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