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Dharma Guns - F.J. Ossang (2010)


FUCK YOU BILL MURRAY

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Dharma guns (ex-Succession Starkov) suit l’histoire très Quatrième Dimension d'un homme qui sort du coma et découvre qu'il est le fruit d'une expérience génétique. "Ce nouveau film arrive après des années de silence durant lesquelles j’ai voyagé, écrit, montré mon travail dans des festivals – et par-dessus tout : pensé et médité sur le cinéma", déclare F.J. Ossang.

 

"C’est un film primitif, divisé en trois mouvements, trois espaces-temps dans lesquels le héros essaie, comme Orphée, de ramener sa fiancée de l’enfer", ajoute-t-il. Dharma guns sera donc "un voyage au royaume des morts" que le réalisateur situe quelque part entre Jacques Tourneur et W.S. Burroughs.

 

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  • 5 months later...

DHARMA GUNS sort en France le 9 mars 2011

(au lieu du 23 février comme ca a été annoncé)

 

 

http://www.solaris-distribution.com/dharma-guns/?nggpage=3

 

Nouvelle bande annonce :

 

http://www.youtube.com/watch?v=LUv7VuIyKAU

 

Le film

Le cinéma est ce medium orphique qui permet de sortir les corps des ténèbres. Dharma Guns décrit ce voyage, les puissances de la lumière qui traverse l’argentique, invente la fable et les situations visuelles nécessaires à la description d’un tel processus.

 

La fable : un jeune homme, indistinctement poète, scénariste et guerrier, meurt. Comment restituer l’advenue des images dans son cerveau ? Quelles dernières images verrons-nous, au cours de notre agonie ? Des images d’amour ? D’angoisse ? Notre esprit s’occupera-t-il à régler des situations psychiques, à trouver les causes de sa mort, à frayer un chemin vers une autre vie ? Et dans quel état ces images ultimes nous arriveront-elles ? Des éblouissements ? Des lueurs ? Des envahissements ? De quel statut relèveront-elles ? Des souvenirs, des hypothèses, des présomptions ? La plastique magistrale de Dharma Guns permet de ressentir les mouvements des yeux, des nerfs optiques, des synapses et des circonvolutions comme si F.J. Ossang avait été capable de greffer le cinéma aux lieux mêmes de la naissance des images psychiques, sur le système nerveux central. “Mes yeux ont bu”, entend-on dans ce traité digne des espérances qu’Artaud plaçait dans le cinéma. Dharma Guns toujours en vol, en vogue, toujours vers l’Ile des Morts, chef d’œuvre qui sous nos yeux vient se placer lentement, dans le ralenti sidérant d’une évidence, aux côtés de Nosferatu et de Vampyr.

 

F.J. Ossang - Le flibustier du cinéma

Artiste “total” et inclassable, F.J. Ossang est un poète des sons et des images qui ne s’est jamais satisfait d’une seule forme d’expression. Du coup, il s’est autant illustré dans l’écriture que la musique et le cinéma, débordant chaque fois les genres, déjouant les attentes et enchâssant les références les plus étonnantes.

 

Originaire du Cantal, qu’il qualifie de “nowhere land”, il se passionne très jeune pour les moteurs, jusqu’à ce qu’il voit sa carrière de pilote contrariée suite à un accident de moto à l’âge de 15 ans. Il envisage alors de devenir médecin, mais il ressent une “telle urgence à vivre” – selon ses propres termes – qu’il renonce à sacrifier sa jeunesse à des études longues. Très tôt attiré par l’écriture, il se consacre à la poésie et publie, à 17 ans, un premier recueil, Écorce de sang. C’est à la même époque que naît le mouvement punk, qui lui permet d’échapper à “cette nouvelle claustrophobie qu’était la poésie,” explique-t-il. Profondément marqué par ce courant musical antibourgeois, Ossang crée, en 1977, un premier groupe punk, DDP – De la Destruction Pure –, puis un deuxième Messageros Killer Boys en 1979. Mêlant la poésie d’un Stanislas Rodanski aux musicalités froides des Clash et des Sex Pistols, l’artiste considère la musique comme un espace d’expression politique en rupture avec les injonctions de la société.

 

Esprit frondeur et curieux, Ossang s’intéresse depuis longtemps au cinéma, et particulièrement au muet. Fasciné par Einsenstein et Murnau, et par l’intensité émotionnelle de leurs films, il décide de tenter le concours de l’Idhec à l’âge de 23 ans. Il découvre alors que réaliser un film n’est pas si difficile : “Il suffit d’une bobine et tout peut arriver,” affirme-t-il, volontiers provocateur. Dès son premier long métrage, L’affaire des Divisions Morituri (1984) – qui est en fait son projet de fin d’études –, on découvre un univers post-apocalyptique où les références visuelles à Murnau et à la Nouvelle Vague côtoient un imaginaire littéraire proche de Ballard et de Burroughs.

 

Six ans plus tard, Ossang signe Le Trésor des Iles Chiennes, film de science-fiction expérimental, marqué par l’expressionnisme allemand et superbement éclairé par le chef-opérateur Darius Khondji. Il faut attendre 1997 pour qu’il puisse tourner son troisième film, Docteur Chance, avec Joe Strummer, ex-chanteur des Clash. A mi-chemin entre le polar et le road-movie, cette épopée sensorielle revisite les codes du film de genre et convoque Goya, Burroughs, Godard et Murnau ! Une expérience cinématographique rarissime. Comme le dit Ossang, “chaque film est l’occasion de prouver qu’un cinéma poétique est possible et nécessaire. A chaque film, on réapprend tout,” ajoute-t-il. “Il n’y a pas de technique préconçue. Même quelqu’un d’expérimenté peut un jour se retrouver devant sa caméra, devant une scène ou un instrument, et ne plus savoir tourner, chanter ou jouer.”

 

Après avoir lancé une souscription sur Internet pour financer son quatrième long métrage, Ossang a enfin pu réaliser Dharma Guns, fascinant périple aux confins de l’imaginaire.

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  • 1 month later...

Sortie ce mercredi !!

 

 

MEDIAPART.FR- Avec Dharma Guns, qui sort en salles le 9 mars, F. J. Ossang marque son retour au long métrage par une œuvre visionnaire, d'une beauté violente, empreinte de grâce. Entretien vidéo, où se rencontrent poésie, littérature, rock-and-roll et cinéma.

 

Ossang interviewé par Mediapart pour la sortie du film :

 

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Ossang un vraiment un réalisateur Alien.

Son film, faut pas chercher à le comprendre, faudrait plutôt s'y glisser comme dans un labyrinthe sans chercher la sortie.

 

Croisement entre Godard période Alphaville, Lynch et Cocteau, il est aussi à cheval entre plusieurs mondes littéraires. Lovecraft est cité, mais on pense aussi Philip K. Dick pour cette histoire basée (entre autre) sur les multiples perceptions du réel. Mais surtout Ossang lui-même, qui continue de bâtir sa propre mythologie. Des noms reviennent, celui d'Arthur Strike notamment, héros d'un roman que Ossang avait écris début 80 (Génération Néant). Certaines parties de l'histoire rappellent fortement Le Trésor des Iles Chiennes, lui aussi tourné aux Açores. Bref, on a vraiment l'impression de passer le film entier dans la tête de son créateur. Enfin, c'est souvent le cas dans la plupart des films, mais là : on en sort pas. L'objet est si radical, ne lâche tellement rien, qu'on a vraiment la sensation qu'on regarde des images mentales toutes droit sorties de la tête de Ossang. C'est vraiment une drôle de sensation, qui recoupe assez bien le projet de base du scénario.

 

Bref, l'ensemble est assez fascinant, à condition de laisser tous ses repères avant d'entrer. Ne pas chercher du sens, ne pas juger les acteurs sur leur diction (ni "réaliste", ni "Nouvelle Vague"... Alien !), se laisser immerger par ces images hors du temps, hors de l'espace, hors du monde.

Un trip, dans lequel on rentre. Ou pas. C'est assez radical.

Un film exigeant, qui en laissera plus d'un sur le carreau.

Probablement le film le plus "autiste" de Ossang (même si cet "autisme" finit quelque part par s'expliquer).

Je sais pas vous, mais moi j'y retourne.

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  • 5 weeks later...
Mr Ouine aka Fabien (si j'ai suivi toutes tes transformations ? ) tu pourrais nous raconter ton aventure avec le film car tu es remercié parmi les 33 souscripteurs du projet.

Ohh mais tu as l'œil !

C'est simple : Y'a 3 ans, Ossang a annoncé qu'il cherchait de l'argent pour tourner son prochain film, mais que dans les situations actuelles de production (obligation de trouver une chaine de TV pour participer au financement du film, les conditions du CNC, la difficulté de travailler avec des producteurs ayant envie de prendre des risques, etc), il n'arrivait à rien.

 

Il a donc lancé une sorte de souscription pour donner un coup de fouet financier au projet, mais c'était, je pense, surtout une façon polie de faire parler de la situation dans laquelle il se trouvait, de dénoncer cet ostracisme dans lequel des réalisateurs singuliers comme lui sont aujourd'hui plongés.

 

Comme j'aime bien les films du bonhomme, j'ai envoyé un chèque pour participer au projet avec mes modestes moyens. Et voilà.

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Projeté à la cinémathèque de Toulouse en présence du réalisateur!

 

Je ne connais pas du tout le style Ossang, c'est si expérimental qu'on le dit ?

Non. Les plus expérimentaux sont les courts-métrages.

Les longs sont assez accessibles je trouve. Enfin, ça dépends ce que tu considères "expérimental". Si tu penses que Godard, Lynch ou Chris Marker c'est expérimental, alors oui les films de Ossang sont expérimentaux, sinon, ça reste quand même dans une sorte d'entre deux entre l'expérimentation soft et le cinéma "classique" (influence du cinéma muet et des séries-B américaines des années 50/60).

 

Franchement, ça veux quand même le coups d'œil (surtout en salle), c'est vraiment un cinéaste unique en son genre.

A la rigueur, son film le plus accessible c'est Docteur Chance (1997).

Mais mon préféré ça reste Le Trésor des Iles Chiennes (1990).

Le dernier est... assez spécial. Probablement son long le plus étrange. Lynch a commencé sa carrière avec Eraserhead, Ossang, lui, réalise son Ereaserhead en fin de carrière. That's the way it is.

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Ok! Pour moi, l'expérimental est quand il n'y a pas d'intrigue, ni de psychologie des personnages pour laisser l'esthétique audiovisuel.

 

Je verrai donc son Dharma guns (dont les images me tentent beauoup) jeudi, c'est pas la première fois qu'on me parle d'Ossang (et le fait qu'il fallait plus voir son esthétique qu'autre chose).

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Et bien je ne suis pas vraiment rentré dedans, surtout à cause du jeu particulier des acteurs.

C'est toujours énervant ces films: je l'ai vu, je ne sait même pas si j'ai aimé, je ne pourrais pas en parler. Mais je l'ai vu quand même.

 

Un des meilleurs N&B que j'ai pu voir ces derniers années tout de même, et j'ai adoré les décors opposés qui donne au film un côté atemporel: on passe de montagnes banales, de lieux qui n'ont rien d'étonnant et il y a aussi un hôtel qui fait plus dans le style rétro-futuriste et des pures pièces façon SF et sublimes. Un peu comme dans White fire quoi.

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C'est toujours énervant ces films: je l'ai vu, je ne sait même pas si j'ai aimé, je ne pourrais pas en parler

Bah moi je trouve que c'est franchement un plus, quand on a du mal à porter un jugement sur un film.

Par delà le bon et le mauvais, par delà le bien et le mal comme disait le vieux Friedrich...

 

Qu'est-ce qui vous a attiré chez Guy McKnight ?

Sa voix, sa présence physique – une intuition immédiate et réciproque...

 

Dans "Dharma Guns", Guy McKnight avait un défi à relever : jouer et parler en français. Comment s'est passé le tournage avec cet acteur qui n'a à priori aucune formation d'art dramatique et encore moins de notions de français ?

J'adore sa façon d'être comme dépassé par le texte qu'il prononce... Présence/absence... Et quand je parle d'intuition, c'est de sa propre résolution que Guy a toujours maintenu cette défiance du jeu... He's great!

Extrait d'une interview que j'ai réalisé y'a quelques semaines.

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