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L'homme blessé - Patrice Chéreau - 1983


Jeremie

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Cherchant à s'échapper d'une cellule familiale proprement ennuyeuse, Henri flane dans la gare où il doit accompagner sa soeur et surprend Jean, un voleur, en pleine agression. Celui y fait participer Henri, l'embrasse, puis s'enfuit. Tétanisé par cette rencontre, le jeune adolescent s'enfonce par amour dans un univers sordide dont il ne réchappera pas...

 

J'en avais gardé le souvenir d'un drame tragique assez glauque, très bien interprété, à la fois distant et possédé par son sujet (oui bon...). Chereau dépeint un milieu poisseux et décadent, au réalisme un bien nauséeux, sans jamais tombé dans le pur racolage : malgré l'audace, le récit y est étiré de manière parfois moins excitante qu'il n'y paraît, peu aidé par une vague musique d'ascenseur déglingué en guise de leitmotiv ripou. Malgré tout, il y a Anglade, l'homme paumé (plus que blessé, finalement...), Mezziorgiorno, sauvage, fascinant...le tout conduisant à un dernier acte osé, où Eros & Thanatos fornique comme il se doit en bonne tragédie à la Chereau.

L'ombre de Genet plane sur cette passion dévorante et insalubre, basée sur la tromperie, la fuite, le goût pour la brutalité, la lame, le voleur, la virilité, le tapin. Et comme par hasard, l'objet de toutes les passions se nomme...Jean. Bien evidemment.

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