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Liste Noire - Alain Bonnot (1984)


Nicolas

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Je me demandais s'ils passeraient ce film comme hommage. Le peu que j''ai suivi de l'intrigue à l'époque m'avait fortement rappelé parole de flic: la fille d'Annie, une jeune ado délinquante en conflit avec sa mère meure assassinée par un groupe de personnes qu'Annie va dessouder un par un. Je serais curieux de jeter un oeil. Dire que dans les 90's , on trouvait la VHS à la caisse des prisunics, entre les piles et les chewing gums.

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j'ai vu le film deux fois en 4 ans. Voilà mes commentaires à deux époques :

 

2006 :

 

" Ils ont osé tuer... ils sont sur sa LISTE NOIRE".

 

 

Annie Girardot est Jeanne Dufour, une mère sans histoire qui voit sa fille mourir dans ses bras suite à un casse d'une banque qui se passe mal. Faisant partie d'un groupe de jeunes délinquants qui tentait un coup, la jeune fille s'est trouvée piègée par une bande plus expérimentée. Submergée par la douleur, et contre l'avis de l'inspecteur Kalinsky quimène l'enquête(Francois Marthouret), elle décide de régler ses comptes elle-même.

 

Après Tir Groupé, Légitime Violence... le thriller français 80's était en pleine vague d'auto-défense. Et Annie Girardot se met à la Bronsconnerie.

 

Du moins en apparence. Car si le schéma de la vengeance s'applique de manière unilatérale, le final est tout de même beaucoup moins réac que les opus cannonnissimes lenziens ou castellarisques . Le film se teintant d'une touche sociale plus présente, le personnage du juge joué par Michel Aumont apporte d'ailleurs une dimension de justice absente des autres films.

 

Annie Girardot, alors en pleine faillite personnelle (entre sombrer dans l'alcoolisme, décider de faire de la chanson -avec sa fille- et des choix de carrière bizarres) revient sur le devant de la scène avec ce qu'elle sait faire de mieux. Décidée, pleine de gouaille, elle mène sa vengeance de manière directe tout en montrant ses failles. Elle pilote un bulldozer pour écraser un homme dans une bagnole. Elle dégaine un 357 pour exécuter un tenancier de bar, entre larme et colère (la scène est très efficace)...

 

Bref, 84 minutes plutot carrées, avec des poursuites en voitures bien réglées (elle a fait quelques unes de ses cascades, d'ailleurs). Le final est en ce sens plutot spectaculaire, comme l'ensemble des scènes d'action.

 

La musique, hélas, suivaient des pas timides sur synthé-bontempi qui ne sont pas du meilleur effet.

 

Bonnot (ancien assistant de Demy sur Lady Oscar!) n'est pas un génie du film noir mais il sort un film policier français carré et non dépourvu de réflexion sociétale. Cela reste assez symptomatique du cinéma français de genre des années 80. Une mise en scène peu originale mais carrée et allant droit au but.

 

Dommage qu'après son réussi Une sale Affaire et cette Liste Noire, il n'ait pu trouver du travail qu'à la télévision (entre Julie Lescaut, le proviseur, Les Cordier...)

 

avec également Bernard"P'tit Con" Brieux, Paul Crauchet, Jean-Claude Dreyfus, Sandrine Dumas et Artus de Penguern dans un petit role.

 

Vu sur un enregistrement TV de 1991, avec le pré-générique original de l'époque, à savoir le logo animé de "Hachette-Fox distribution".

 

1.66:1 , 1H24 (indication "diffusion en 16/9 sur France Supervision"!)

Il n'existe pas, à ma connaissance, une édition DVD du film. Mais une VHS américaine, sous le titre "BackFire". A noter l'affiche fantaisiste présentée sur imdb

 

 

 

 

à noter que cette image est inversée.

 

 

 

2010 :

 

Revu sur le même support - car là aussi je pense que depuis aucun dvd n'est sorti?

Le film garde cette patine années 80 dans la mise en scène - peut-etre trop sage, mais en même temps en droite ligne avec l'héroïne prolétaire qu'interprète Annie Girardot.

La scène où sa fille meurt dans ses bras est vraiment touchante, toute en émotion retenue. Y compris lorsqu'elle semble en état second après ses meurtres, je ne pense pas avoir vu ça ailleurs (à brule-pourpoint, je suis persuadé qu'on doit voir ça ailleurs!).

 

En fait, a y repenser, l'Executrice a suivi le même canevas de vengeance, y compris sur le choix des décors... la ressemblance est parfois étrange, mais elle s'arrête là.

 

En tous cas, le film vieillit plutot bien (si on met de côté la musique, assez terrible) et après 26 ans passés, demeure relativement efficace - car classique dans sa forme, avec des éclairs de violence surprenant . Annie Girardot au volant d'une pelleteuse en train d'écraser un type dans une bagnole, ça le fait.

 

Je coris me souvenir qu'à l'époque les résultats du film avaient déçu, l'aura d'Annie Girardot étant moindre que sur Une Robe noire pour un tueur et que dans les années 70 où elles choisissait tous ses roles et pouvait faire décider de certains tournages. Si mes souvenirs sont exacts, le film avait réalisé (je sais pas pourquoi, ce chiffre m'est resté en tête!) 84 000 entrées en 1e semaine Paris/périphérie. Ce qui, pour un film avec elle, demeurait en dessous de ce qu'elle faisait auparavant.

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Si mes souvenirs sont exacts, le film avait réalisé (je sais pas pourquoi, ce chiffre m'est resté en tête!) 84 000 entrées en 1e semaine Paris/périphérie.

 

soit le même score à la même époque (ou presque) que celui d'un autre classique du polar français 80's :

 

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