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Le fils du requin - Agnes Merlet - 1992


Jeremie

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Martin et Simon sont encore mineurs mais ils sont la terreur de leur quartier. Vol, vandalisme, violence, pillage...rien n'est trop beau dans leur petit monde poubelle. Ses deux frères inséparables vont jusqu'à se faire refuser dans tous les foyers de la région, les forçant à fuir et revenir, inlassablement...

 

Quelques années après De bruit et de fureur de Brisseau, un autre constat pas bien brillant de la déliquance juvénile, ici dans un Nord froid et désolé, incapable de produire la chaleur auquel n'ont jamais eu droit à ses enfants. Jamais sa réalisatrice (celle du mystérieux Dorothy sorti voilà quelques années) ne les rend sympathiques face à la caméra : on tente juste de comprendre les rouages d'un telle violence...violence qui semble de toutes façons suinter de partout. L'échappée, ce sont les lectures de Lautréamont : Si cela avait pu dépendre de ma volonté, j'aurais voulu être plutôt le fils de la femelle du requin. Je ne serais pas si méchant...

Ces gosses ont se mélange de hargne et d'innocence propre à Maldoror : ils ne savent que produire le mal, dans leur mécanisme déjà corrompu.

Dommage que Merlet ne sache pas vraiment finir son film (comme 80 % de la production française) et ça se sent. Il faut avouer qu'au bout d'une heure, on finit par tourner en rond entre les escapades glacées, les insultes et les scènes de violences répétées.

Splendide musique de Coulais au passage.

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