Le Créateur - Albert Dupontel- 1997

[Binky]

Hey les mecs, vous plaisantez ? Pas de topic sur ce Dupontel-là ? (ceci dit, je viens juste de le voir ). Une sorte de farce garantie à cent pour cent Albert, lequel pousse comme jamais le chariot de l'hystérie, quitte à péter les esgourdes.

 

En deux mots, c'est un Barton Fink frenchie, en plus cocasse ceci-dit (humour noir of course), soit l'histoire d'un gars qui sort d'une longue végétation et se doit d'écrire une pièce qui, concrétement, est déjà annoncée. S'en suit une terrible période de réflexion et de surchauffe du ciboulot, angoisse de la page blanche Shining style, avant qu'enfin, la révélation, la terrifiante révélation, se fasse: pour créer (tel Dieu, incarné ici par Terry Jones), le mec doit étriper. Ca commence par les chats, on sait comment ca se poursuit...

 

Bref, c''est du bon cinéma francais décalé, où viennent s'épouser les plus nettes fulgurances et les séquences moins réussies, les plans géniaux et les plans un peu plus tocs, c'est du cinéma francais dynamisé, avec tout ce que l'on peut deviner, concernant les hauts et les bas, comme chez Kounen ou Kassovitz par exemple...ceci dit, c'est drôle, c'est bien foutu (la réalisation hésite entre les frères Coen, Sam Raimi et Jean-Marie Poiré) (si on peut plus déconner ), c'est plus intelligent que le reste, c'est du jusqu'au boutisme kamikaze d'un point de vue commercial, car clairement indéfinissable, pas la grosse comédie bien voyante, pas le drame shakesperien non plus, bref, c'est bien quoi.

 

Pauvre chat quand même. C'est dégueulasse.

[Eric]

Le meilleur Dupontel en ce qui me concerne.

[Binky]

C'est quand même de l'humour bien spécifique. Hormis les délires sur les bretons, le truc qui m'a vraiment a-to-mi-sé de rire, c'est ce passage, où Dupontel commence à écrire son texte, comme une merde:

 

"Un monsieur rencontre un autre monsieur.

LE MONSIEUR: Bonjour, monsieur Tartuffe !"

 

 

Et oui, l'humour n'a pas de frontières.