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Malveillance - Jaume Balaguero - 2011


DPG

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aka Mientras duermes

 

Le nouveau Balaguero, dans les salles fin décembre, et qui faisait hier soir l'ouverture du PIFFF !

 

Le pitch :

 

César est un gardien d’immeuble toujours disponible, efficace et discret. Disponible pour s’immiscer dans la vie des habitants jusqu’à les connaître par cœur ; discret quand il emploie ses nuits à détruire leur bonheur ; efficace quand il s’acharne jusqu’à l’obsession sur Clara, une jeune femme insouciante et heureuse…

 

Sympathique curiosité que ce nouveau Balaguero. Partant d'un postulat assez classique qui utilise de façon détournée les spécificités du métier de gardien d'immeuble, le film suit le parcours d'un César assez taré, incarné de main de maitre par l'eeeeeexcellent Luis Tosar. On s'immerge petit à petit dans son quotidien déviant, sa folie immersive, à travers un jeu de manipulation totalement pervers. Le film est assez original, tient bien d'un bout à l'autre son postulat de départ, et ne fait pas de concession à la morale en chemin. J'ai toutefois trouvé quelques longueurs en cours de route, une fois la petite mécanique installée, le film patine un peu jusqu'à l'arrivée du copain de Clara à mon sens. Ceci étant, j'étais assez impatient de voir dans quelle direction tout cela allait finir, et on peut remercier Balaguero d'être allé au bout de son sujet. Quelques longueurs donc, quelques trucs un peu tirés par les cheveux également, mais globalement un vrai bon moment de cinéma, avec des jolies pointes d'humour noir pour contrebalancer l'aspect assez glauque du film. Une oeuvre atypique, à découvrir.

 

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Film très mineur à mon gout.

Balaguero prend clairement des galons dans sa fabrication des images, sa capacité a être minutieux dans des détails anodins, le tout dans un espace très confiné.

Le problème c'est, comme le dit l'ami chauve du dessus, que le film part "d'un postulat très classique". Du coup, venant du gars qui a fait "la secte sans nom" on s'attend à se faire balader (je ne parle pas de twists, mais d'écriture) d'une sensation à une autre.

Balaguero lui même nous a fait un speech en scène sur "la lumière et l'ombre", sur le fait que c'était un grand jeu et qu'on devait prendre partie pour les méchants ou les gentils, mais qu'on se tromperait peut être dans nos choix etc... Et au final...

 

Au final reste un film formellement bien troussé, très posé, très bien filmé, avec une direction d'acteurs impeccable (la gamine est entre autre vraiment étonnante), mais qui au final génère pas mal d’ennui parce qu'on comprend très vite les enjeux et que rien ne vient les mettre en contradiction. Ou sont l'ombre et la lumière ? Ou est le jeu ? Il n'y a que des gentils très gentils ou des méchants vraiment salauds, on sait tout depuis le début (suis-je le seul à mettre posé la question de "mais putain c'est de quel lit qu'il sort" ?) et rien ne vient remettre cette chose en cause.

 

Par exemple

la scène de pourrissage (hum joli mot inventé) de la vieille est tellement attendue, tellement évidente, que le fait qu'elle ne fasse pas progresser ce personnage de vieille est déroutant pour ne pas dire ÛBER décevant. Alors qu'un gardien comme lui a toutes les clés en main pour dissoudre le maquillage et le sourire béat de la vieille et lui rappeler ce qu'elle fait tous les jours chez elle, ses travers, ses pitoyables coutumes de vieille esseulée (vous verrez un jour...), la faire passer de la lumière à l'ombre, on a droit a un discours certes méchant mais tellement anodin et tellement convenu que ça

ne crée pas vraiment le malaise qu'il aurait du créer. Preuve en sont les rires (même jaunes) qui fusaient dans la salle. Rires qui ont fusés relativement régulièrement pendant le film alors que je ne pense pas qu'il ait été créé dans une optique cynique ou même second degré.

 

Un film agréablement bien foutu, mais vraiment trop long parce que n'allant que là ou il est exactement supposé aller depuis le début.

En fait un bon moyen métrage poussé à l’extrême.

Quand respect et déception ne font qu'un.

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Film très mineur à mon gout.

 

ben... c'est du Balaguero...

 

Amen

 

C'est pas ce film qui va me réconcilier avec lui, me suis fait chier pendant la première moitié, avec comme summum LA scène censée être le pic du tension du film (quand il doit se barrer de l'appart) qui a été pour moi un sommet de non tension, totalement plat. La mise en scène de Balaguero colle à son sujet: c'est plat, plan plan, petit et pas assez méchant et original à mon goût. Je comprends bien que le sujet du film est justement l'intrusion du mal dans le quotidien et le cocon domestique, et c'est sûrement un choix de ne pas faire dans la surenchère, mais ça n'a simplement pas marché avec moi; et j'adhère totalement aux propos de MeltingMan sur l'ombre et la lumière.

La deuxième partie est plus énervée et vicieuse, avec quelques bonnes idées, mais le tout reste assez moyen.

(qu'est-ce que j'aurais aimé une scène où on l'aurait vu remplacer le sucre par du sel avec un sourire machiavélique )

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  • 1 month later...

Ombre et lumière?

Mouais, pas vraiment, les profils des personnages sont effectivement dressés au bout du premier quart d'heure (hormis le fait que perso, ne sachant pas du tout de quoi ça parlait, ce fut tout de même la surprise au bout de cinq minutes.... agréable) et ça aurait effectivement pu (du?) être plus méchant. Mais j'ai trouvé la scène clé du film tellement tendue - contrairement à Ben - que j'ai jubilé pendant 10 petites minutes qui m'ont égayé le reste de la projo.

Et puis la fin est tout de même joliment perverse.

Pas génial, mais pas mal du tout, même plutôt étonnant de la part de Balaguero.

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  • 1 month later...
  • 11 months later...

Du bon !

 

En authentique auteur un brin obsessionnel, Balaguero poursuit l’exploration de ses thématiques de prédilection :

 

- l’immeuble-univers (A louer aka Para entrar a vivir, Fragile, [REC]),

 

- les individus uniquement animés par une furieuse envie de faire le mal (La secte sans nom, Darkness),

 

- l’enfance corrompue (Los sin nombre, Fràgiles, [REC]).

 

Bref, notre bonhomme continue à creuser, mais sans tomber dans la redite. Chapeau bas.

 

Et puis Balaguero est toujours un metteur en scène de premier ordre.

 

La réalisation claque

 

J’ai adoré les plans montrant César (magnétique Luis Tosar) planqué sous le lit. Ça illustre à merveille son côté « bête à sang froid ».

 

Sans oublier une putain de séquence au suspense insoutenable (César coincé dans l’appartement). Un niveau de tension hallucinant !

 

Le film peut paraître plus mainstream que les précédentes œuvres de son auteur mais l’impression est trompeuse pour peu qu’on y regarde de près.

 

Le pitch est quand même assez tordu (c’est l’histoire d’un type qui pense enfin connaître le bonheur en tourmentant autrui), l’ambiance troublante, le final glaçant.

 

Moi je l'aime bien ce réal' !

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