Lord Ruthven Posted October 21, 2012 Share Posted October 21, 2012 L'adaptation plus ou moins attendue du roman éponyme culte de Kerouac, Pape d'une génération de clochards poétiques vivant sur la route, au gré des trains, de l'autostop et des petits boulots. Assez mitigé je dois dire. Déjà, le film nous assène 2h20 bien tassée, tout en ne faisant que survoler le bouquin. A la décharge de Walter Salles, ça ne devait pas être une partie de plaisir d"adaper Kerouac et son style. Ce qui reste à l'écran bénéficie de quelques fulgurances -le personnage de Dean est impeccable, quelques beaux paysages, des petts exodes à l'arraches bien retranscrits...- mais malgré une certaine lenteur calculée, on ressent assez peu le côté marginal et mythologique de tout ceci, ce que Kerouac arrivait parfaitement. Par exemple, les passages "jazz" sont assez ratés : dans ses pages, Kerouac faisait des boites de jazz des lieux à part, presque légendaires, ambiances de fumée, d"alcool et de cris au milieu delaquelle jouait des musiciens littéralement possédés par leur art. Si les personnages allaient s'y encanailler pour leur propre plaisir, c'était aussi une façon de les mettre en dehors de la norme, en marge des "braves gens" qui ne connaitront jamais cette frénésie. Chez Salles, c'est juste tout plat, on ne ressent rien de tout cela. Et c'est un peu à l'image de tout le film. Un film plutot beau, mais pas bien planant malgré la quantité de marijeanne et d'alcool qu'absorbe le casting. Dommage, Dean était parfait, et la version ciné de Sal arrive à s'imposer. Casting où outre les têtes d'affiche, l'on retrouve Viggo Mortensen en amateur de martini et Steve Buscemi en vieil homo. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Recommended Posts