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Pieta - Kim Ki-Duk - 2013


Jeremie

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Kang-Do est un être solitaire et impitoyable passant sa vie à corriger les malheureux n'ayant pas recouvert leurs dettes. Pour cela, il n'hésite pas à les estropier ou les torturer, sans se préoccuper de leur sort ou de leur situation parfois précaire. Un jour, une mystère femme vient à sa rencontre et prétend être la mère qu'il n'a jamais connue...

 

On retrouve bien le Kim Ki-Duk hargneux et sans pitié, avec un récit brutal, des acteurs à fleurs de peaux, des situations franchement dérangeantes, une issue très noire (les derniers plans sont ). Ce qui m'a le plus frappé c'est qu'on est quand même dans une histoire à la (très léger spoiler)

Park Chan-Wook. Limite à se demander s'il n'en aurait fait pas son quatrième volet sur la vengeance. Sympathy for Mama Vengeance quoi

 

Chaudement recommandé, surtout si vous avez un moral d'aplomb

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  • 2 weeks later...

Ce film est juste

 

Mes préférés de Kim Ki-Duk sont "Printemps, été, automne, hiver... et printemps" et "L'île". Et quels changements ! Passer des riantes campagnes vallonnées de Corée à un univers industriel qui ferait passer celui de Germinal pour un club-med, whaouh.

 

Là où les pierres angulaires de Kim Ki-Duk ont toujours brillé par leur côté contemplatif et parfois doux (l'Arc par exemple), j'ai le sentiment que Kim épure de plus en plus ses films pour n'en conserver que la tension et le malaise qui l'intéressent. Et je pense que ça a commencé avec Samaria.

 

Le sale rampant, le malaise viscéral ainsi que l'absence de toute lueur d'espoir se ressentent effectivement dans le choix des décors qui oscillent toujours entre la terre, la brique et le métal rouillé, l'absence de luminosité tel que le soleil et un dédale de ruelles bien crades. Kim a bien fait de réduire au maximum le casting principal pour laisser reposer le film sur ces deux formidables acteurs. La dynamique du film ne repose que sur l'évolution de leur relation, et c'était un gage de réussir ce pari. Et c'est franchement très réussi, car on ressent bien leur déchéance et leur envie de s'en sortir, complètement désespérée.

 

Ce film ne m'a pas plu, il n'a strictement rien d'agréable, il m'a donné un coup de poing, mais nécessaire. Je n'avais pas ressenti ça avec un film coréen depuis "J'ai rencontré le Diable" (un peu pour l'effet choc) et "Sympathy for Mr. Vengeance" (beaucoup plus pour l'esthétique)

 

 

 

Park Chan-Wook. Limite à se demander s'il n'en aurait fait pas son quatrième volet sur la vengeance. Sympathy for Mama Vengeance quoi

 

 

Parfaitement d'accord. Le désespoir total ainsi que l'absence de toute lueur d'espoir m'a pas mal fait penser au premier film de sa trilogie. Et puis surtout, la perversion de la notion de pardon. Et ce que je dis au dessus rejoint cette impression

 

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