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Elle s'en va - Emmanuelle Bercot - 2013


DPG

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Catherine Deneuve a un resto. Puis un jour, ça la saoule. Elle prend sa voiture, son ciré jaune et elle se casse.

 

 

Ayant bp aimé "Backstage", le dernier long d'Emmanuelle Bercot, j'étais assez intrigué par son projet de road movie à la française avec une Deneuve qui assume ses rides. Essai malheureusement pas aussi convaincant que ce qu'on pouvait attendre. Ca prend quand même vraiment trop son temps pendant la première heure, entre rencontres improbables de niveau aléatoire, dialogues manquant un peu de mordant, emballage guère chatoyant, on sent qd même bien le temps passer. Finalement, le film commence petit à petit à trouver son rythme de croisière. Les inconnus du bord de route, ça va bien 5mn, mais on sent que l’œuvre a des trucs à raconter quand on fait rentrer la famille dans le cocktail. Le petit fils d'abord, puis les autres, petit à petit. La dernière demi-heure est sans doute la plus réussie, on commence enfin à toucher au cœur du sujet, à avoir des vrais moments d'émotion, à trouver le ton juste. Manque de pot, c'est un peu tard, et un peu trop en surface. Voilà, pas un mauvais moment non plus, mais un film un peu bancal, un peu maladroit, parfois aussi un peu creux. Reste quelques jolies scènes à sauver, mais je reste un peu sur ma faim. J'oublierais sans doute tout ça assez vite...

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  • 3 weeks later...
... La dernière demi-heure est sans doute la plus réussie, on commence enfin à toucher au cœur du sujet, à avoir des vrais moments d'émotion, à trouver le ton juste. Manque de pot, c'est un peu tard, et un peu trop en surface. Voilà, pas un mauvais moment non plus, mais un film un peu bancal, un peu maladroit, parfois aussi un peu creux. Reste quelques jolies scènes à sauver, mais je reste un peu sur ma faim. ....

 

Ouais, c'est ça un peu bancal.

 

Départ dans la bonne veine française traditionnel et son inévitable restaurant comme témoin d'une vie réglée entre plaisir et travail, ça tourne naturaliste et approche France profonde - pour moi, une très bonne scène du pauvre pépé qui lui roule une clope, avec un zoom Deneuve, pas souvenir d'avoir jamais vu un truc pareil sur Catherine, j'en aurais voulu plus des comme cela - et un passage dans un bar où l'on danse et boit, puis cela se fixe finalement sur la famille et les liens, une très belle scène de fin, comme qui dirait à la Sautet.

 

Voilà, ça part un peu dans tous les sens. A voir, plus pour un quatrième angle d'attaque, qu'est une sorte d'hommage ou recherche de ce qu'a pu être Deneuve, en lui donnant un rôle très légèrement à contre-emploi où elle se dévoile également très légèrement, au propre, heureusement , comme au figuré, malheureusement.

 

On retiendra tout de même que la France, c'est très très grand et qu'il faut plusieurs jours pour aller de la Bretagne à l'Ain, qu'une carte routière, il n'y a pas que Houllebecqu qui s'en sert, et que même si l'amour de la campagne et des repas bucolique est fort, les élus locaux et leurs électeurs alpha ne vont pas se laisser emmerder par des écolos.

 

Ceci dit, j'ai eu un certain plaisir à revoir Deneuve et à découvrir sa jeune tête à claque de petit fils qui donne un bon coup de fouet à l'ensemble.

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