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La vie d'Adèle - Abdellatif Kechiche - 2013


Jeremie

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Adèle est une lycéenne comme les autres. Lorsque l'un des plus beaux garçons du bahut lui fait les yeux doux, elle déchante rapidement. Au lieu de ça, elle ne cesse de penser à cette jeune fille lesbienne aux cheveux bleus qu'elle a croisé un jour dans la rue. Un soir de sortie, elle l'a retrouve...

 

Là voilà la fameuse Palme qui aura déclenché polémique sur polémique : la portée politique (et involontaire) de son prix au moment de la bataille du mariage homo, la présence de scènes de sexe très poussées qui allait faire parler davantage du film, les propos changeants et chaotiques des actrices sur le tournage, la fatwa sur les méthodes de Kechiche, puis le dégoût de celui-ci qui ne souhaitait même plus que son film sorte...bref, un beau bordel.

 

Je ne sais pas si le film est un chef d'oeuvre, peut-être que je l’apprécierais mieux avec le temps, mais c'est un très bon film, ça c'est sûr. Un film qui réussit à digérer pleinement ses 3H étant déjà un exploit selon moi...

Malgré sa présence médiatique assez envahissante, ce n'est évidemment pas Léa Seydoux (d'ailleurs pas du tout à son avantage) qu'il faut regarder mais bien Adèle Exarchopoulos (oui c'est un copié-collé), qui se perd, se retrouve, s'abandonne, se détruit, se façonne durant trois belles heures. Ce qui est plutôt étonnant, c'est que le film n'est pas tant un film sur l'homosexualité même : au delà de quelques détails, l'universalité des situations l'emporte, et pas besoin d'en être pour comprendre la croisade amoureuse d'Adèle. Quant aux fameuses scènes de sexe, elles sont assez hallucinantes par leur durée et leur crudité, à quelques encablures de ce qu'on a eu dans L'inconnu du Lac cette année. Et bien que simulées, l'utilisation de prothèse renforce beaucoup le trouble. Par contre on a clairement l'impression de voir un beau porno lesbien sur grand écran Gratuité ? Peut-être, mais il serait aussi temps de se sortir les doigts du cul...bref.

 

La chose qui m'a le plus étonné, c'est les ellipses parfois importantes gérées par Kechiche : à tel point que je n'ai pas vu l’intérêt de sous-titrer le film Chapitre 1 & 2 tant il ne parait pas si scindé que ça, tout semble plutôt couler de source. Si on comprend au fil de certains éléments, le temps qui sépare certaines scènes, on est étonné de voir disparaître des moments charnières ou attendus (le bac, le coming-out aux parents...). La réalisation de Kechiche est brut (ce qui ne veut pas dire moche : coucou les ptits génies qui veulent faire du cinéma vérité à l'arrache) mais belle, avec une manière de capter les regards assez brillante.

Trois grandes scènes : le coming-out forcée d'Adèle à ses camarades (authentique et rude), une scène de rupture tétanisante, et un rendez-vous dans un bar qui fait mal. Rien que pour ça j'avoue être largement convaincu.

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Voilà, pareil. Perso, c'est ni le sujet du film, ni les polémiques, ni les méthodes de travail de Kechiche avec les actrices qui me rebutent, mais juste, j'ai vu "L'esquive" et 15mn de "La graine et le mulet", ça m'a suffit !

 

Et en plus ça dure 3h, ce qui motive pas à éventuellement donner une dernière chance au bonhomme !

 

PS : Ceci étant, je trouve la BA plutôt bien foutue et donnant envie de jeter un oeil au truc. Mais bon ça doit être parce que j'aime bien "I follow you" aussi !

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bah c'est qu'on disait de Friedkin et de Kubrick (voire de Cameron). Donc bon.

Après moi je pense que c'est une polémique en mousse d'actrices trop gâtées.

Ceci posé, je n'ai aucune envie de voir ce film.

 

la polémique ne vient pas des actrices, mais des techniciens qui en ont eu marre de le voir pavoiser à Cannes alors qu'ils les a exploité, sous payé, et traité comme des merdes pendant des mois.

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Oui, parce que les producteurs expliqueront aux techniciens que "oui, faut faire des concessions, c'est de l'aaaaaaaaart, mais avoir Kechiche sur ton CV, c'est énoooorme". Et pour des tas de raisons diverses et variées, ils trouveront toujours des techniciens qui accepteront.

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http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2013/05/24/des-techniciens-racontent-le-tournage-de-la-vie-d-adele_3417150_766360.html

 

 

BEAUCOUP DE STAGIAIRES...

 

La Vie d'Adèle a pourtant bénéficié d'une enveloppe de 4 millions d'euros, ce qui n'est pas rien. Mais le tournage s'est éternisé. Est arrivé le moment où il n'y avait plus d'argent : du moins, c'est ce que disait la personne chargée de la paie, issue de la société Quat' Sous du réalisateur. Abdellatif Kechiche est aussi coproducteur du film, ce qui n'a pas arrangé les choses. "Il avait tout pouvoir", comme le dit un technicien. Il ne restait plus qu'à faire le bras de fer pour obtenir son chèque, quand une journée déclarée huit heures avait été "oubliée". Du travail bénévole a même été proposé à certains sur le thème : travailler auprès de Kechiche est une si belle carte de visite. "C'est vrai qu'il s'entoure de jeunes, leur confie des responsabilités. On apprend énormément. Mais c'est aussi parce qu'il cherche des gens malléables. Pour lui, quelqu'un qui a trop d'expérience est formaté." Il y avait donc beaucoup de stagiaires...

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bah c'est qu'on disait de Friedkin et de Kubrick (voire de Cameron). Donc bon.

Après moi je pense que c'est une polémique en mousse d'actrices trop gâtées.

Ceci posé, je n'ai aucune envie de voir ce film.

 

la polémique ne vient pas des actrices, mais des techniciens qui en ont eu marre de le voir pavoiser à Cannes alors qu'ils les a exploité, sous payé, et traité comme des merdes pendant des mois.

 

Moui enfin j'imagine que sur d'autres films et avec d'autre réalisateurs, c'est pas Dysneyland non plus. Ca me fait toujours tiquer de voir que ce genre de polémique surgit quand une oeuvre est potentiellement primable.

 

Mocky aussi traite tout le monde comme de la merde, aussi malheureux que ce soit, bizarrement personne s'en est jamais pleind publiquement.

 

(Et je n'ai aucune sympthie particulière pour Kechiche, dont j'ai autant envie de découvrir l'oeuvre que de me raser les testicules.)

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Le fait est que comme chacun le sait, les techniciens, ces êtres veules et uniquement interessés par des considérations bassement pragmatiques comme faire manger leurs enfants ou payer leur crédit, acceptent beaucoup de choses quand ils sont payés correctement. Et j'aimerai qu'on me montre le témoignage des techniciens de Cameron ou de Kubrick disant qu'ils ont été payés 3euros de l'heure. Disons que certains se donnent les moyens d'être tyranniques en quelque sorte...

 

Il est dit plus haut qu'ils ont ouvert leur gueule parce que le film était médiatisé. Je vais tenter de remettre ça dans son contexte.

Premièrement, sans vouloir parler à leur place, mais j'imagine assez bien le truc. T'en chies, vraiment, tu bosses 12h par jour durant 5 mois au lieu des 2mois et demi prévus, et à salaire constant (voir les témoignages ds le lien). On te vend du "mais ça fait bien sur ton cv", et du "kechiche, y en a qui paieraient pour bosser avec". Bon, tu encaisses, tu digères peut être le truc. Et arrive Cannes, et à chaque fois que tu allumes ta tv, tu le vois pavoiser, expliquer qu'il est génial et qu'il le doit à lui seul etc..Bon, tout à coup, t'as les boules, et tu te dis que tu remettrais bien les pendules à l'heure. Insulte suprême, le film est diffusé sans générique. Aucun nom des types qui en ont chié n'apparaîtra à l'écran...hum sympa la reconnaissance

 

2ème élément primordial. Cannes arrive en pleine période de renégociation de nos conventions collectives. Les syndicats de producteur réalisateur crachent publiquement à la gueule des techniciens (ces êtres veules qui participent pourtant un tout petit peu à leur réussite mais bon...) en hurlant à qui veut l'entendre et à coup de pétitions que les techniciens souhaitant des conditions de travail honorables souhaitent je cite tout simplement "la mort du cinéma français" (rien que ça mes amis, car le technicien de base est tellement con qu'il scierait la branche sur laquelle il est assis si ses bienfaiteurs les producteurs et réalisateurs ne lui venaient pas en aide...).

Du coup, tiens, on a Cannes, une vitrine publique, une occasion enfin de nous faire entendre, un timing parfait...Donc oui, c'est à ce moment précis qu'ils ont ouvert leur gueule. C'est complètement logique.

 

Et c'est assez rare pour être souligné, car les techniciens, comme toute la grande famille du cinéma est habituellement assez disciplinée et habituée à taire les conditions réelles de tournage, les mésententes etc...

 

Voilà, après, je vais pas me lancer non plus dans un grand débat ici, c'était juste pour préciser les choses. Et ne donnez pas dans le "ils avaient qu'à se casser du film si ça craignait tant" ou "ils suffisaient de refuser", car dans un métier ou ton téléphone cesse de sonner à l'instant ou tu as le malheur d'emettre un doute sur tes conditions de travail, ou l'audace de refuser plus d'1 projet dans ta carrière, c'est pas franchement une option en fait...

 

 

http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2013/05/24/des-techniciens-racontent-le-tournage-de-la-vie-d-adele_3417150_766360.html

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Film plutôt anecdotique, trop long et télévisuel ( 90% du film est filmé en gros plans serrés... )

Restent les actrices qui rendent deux-trois scènes assez touchantes.

 

Trois grandes scènes : le coming-out forcée d'Adèle à ses camarades (authentique et rude), une scène de rupture tétanisante, et un rendez-vous dans un bar qui fait mal. Rien que pour ça j'avoue être largement convaincu.

 

Pas trop convaincu par les deux premières scènes mais le passage dans le bar est probablement la meilleure séquence du film.

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amen Flo

Toi t'as jamais vu un film du réal (heureux que tu es) et t'es juste content qu'on le cartonne car c'est un arabe

 

En tout cas perso j'ai morflé sur la Graine et le Mulet, j'ai bien aimé la Faute à Voltaire et j'ai pas vu les autres. Mais là 5h45 entre 2 lesbiennes, si y a pas un doigté vaginal en gros plan ça m’intéresse pas ...

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En tout cas perso j'ai morflé sur la Graine et le Mulet, j'ai bien aimé la Faute à Voltaire et j'ai pas vu les autres. Mais là 5h45 entre 2 lesbiennes, si y a pas un doigté vaginal en gros plan ça m’intéresse pas ...

 

Baaaaaaaaaaaaaaaaah...

Non rien

 

Sinon marrant de voir que le débat qui tourne en deuxième position, après les raisons brillamment par Flo, se pose sur l'absence de regard féminin, et je dirais même lesbien, à contrario de la (très bonne) bd. Chose que l'on peut ressentir tant Kechiche évacue vite la question de la différence et du placard, ou qu'en effet les scènes de sexe s'apparentent plus du porno (l'argument revenant étant que non, on ne fait tout le kama-sutra lesbien dès sa première fois ! ).

 

Finalité ? Un film de gros connard, mais avec des qualités quand même

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