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Un long dimanche de fiançailles - JP Jeunet - 2004


superflo

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En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d'autres, il est "mort au champ d'honneur". C'est écrit noir sur blanc sur l'avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d'admettre cette évidence. Si Manech était mort, elle le saurait !

Elle se raccroche à son intuition comme au dernier fil ténu qui la relierait encore à son amant. Un ancien sergent a beau lui raconter que Manech est mort sur le no man's land d'une tranchée nommée Bingo Crépuscule, en compagnie de quatre autres condamnés à mort pour mutilation volontaire ; rien n'y fait. Mathilde refuse de lâcher le fil. Elle s'y cramponne avec la foi du charbonnier et se lance dans une véritable contre-enquête.

De faux espoirs en incertitudes, elle va démêler peu à peu la vérité sur le sort de Manech et de ses quatre camarades

 

Bon,d'abord, il a fallu que je digère le coup du personnage Corse veule, violent et ridicule, qui hurle à tout va qu'il s'en fout de cette guerre vu qu'il n'est pas français (c'est en partie à cause de ça que je n'ai pas regardé le film pendant 10 ans, ici les gens se levaient et quittaient la salle). Normalement, je n'ai rien à foutre des clichés à la con, je ne m'offusque par sur Mafiosa, ni sur les représentations approximatives des corses, c'est le jeu du cinéma, et c'est logique. Mais là, connaissant la réalité historique, et vu qu'en plus, il n' y aucune raison que le personnage soit corse, il aurait pu être ardéchois ça en changeait rien au propos, ça relève franchement de la provoc je trouve... sachant qu'en plus, dans le livre, ces mots sont dit par un italien, c'est vraiment chercher la merde... bref

 

une fois digéré ça disais-je, le film en lui même.

J'ai aimé certains trucs, pas du tout d'autres. J'ai aimé le côté "enquête policière", mais sans policiers, les pièces du puzzle qui s'assemblent petit à petit, je me suis prise au jeu d'avoir envie de découvrir plus d'indices, plus d'élèments etc...

La galerie de personnages est très sympa, Tautou cabotine un peu, mais comme elle joue le rôle d'une jeunette, ça passe. Ulliel est transparent, son rôle aussi.

La "touche" Jeunet, surexploitée dans Amélie Poulain, mais ou je trouvais que ça se prêtait bien au film, m'a un peu soulé là. J'avais l'impression de voir "Amélie a fait un saut dans le temps", et je trouve que le contexte ne s'y prêtait pas. Et ce qui m'a vraiment gonflé, c'est les "si mon chien fait caca mou,c'est que mareck est vivant" "si tatie claudine perce son furoncle aujourd'hui, c'est que mareck est mort"...

J'ai plutôt passé un bon moment dans l'ensemble, même si j'ai trouvé la fin naze...

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J'aime bien la manière dont tu attaques le sujet direct

 

Vu au cinéma, et ça restera sans doute pour moi l'un des meilleurs films français de sa génération : un vrai esprit grand public qui brasse les genres (on a même un peu de vigilante avec le perso de Cotillard en pleine Vendetta) et délaisse les concessions (c'est assez gore et cul dans mes souvenirs), un lyrisme à couper le souffle (très beau score de Badalamenti), un casting quatre étoiles, un budget qui se sent d'un plan à l'autre...

C'est un peu dommage selon moi de réduire ça à du cinéma camembert, car des films comme ça, capable d'être très français tout en proposant quelque chose de fastueux et ambitieux, et surtout de le faire sans être ridicules ou "telefilmesques", c'est malheureusement trop peu courant. Grand film.

 

Quant au coup du Corse, j'avais trouvé ça un peu lourd (la scène du village m'avait bien fait rire par contre ), mais le perso de Tina Lombardi rattrape un peu le coup selon moi. Et vu que ça occupe facile une ou deux minutes sur tout le film...

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Vu en salles, j'en ai ABSOLUMENT AUCUN souvenir ! Globalement, ça m'avait pas emballé plus que ça, donc pas trop envie de m'y recoller.... Mais au moins, je reconnais qu'on voyait l'argent à l'écran, ce qui est loin d'être tjrs le cas dans les blockbusters hexagonaux....

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