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Adrift in Tokyo - Satoshi Miki (2007)


Dan

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Alors qu’il est abîmé dans la contemplation d’un tube de dentifrice tricolore qu’il vient juste d’acheter, Fumiya (Joe Odagiri), étudiant en droit, reçoit la visite de Fukuhara, créancier expéditif qui s’empresse de lui enfourner une chaussette dans la gorge, le temps de lui expliquer qu’il lui reste 3 jours pour rembourser sa dette de 840 000 yens. Orphelin considérant ses parents adoptifs comme des étrangers, Fumiya se tourne vers ses seules ressources, la chance et le destin, qui ne lui rendent rien : le pachinko ne lui offre pas plus la fortune que la clé de consigne qu’il trouve au cours de ses déambulations, celle-ci ouvrant un casier dans lequel repose un sac rempli de statuettes en plastique... De façon inattendue, c’est Fukuhara lui-même qui offre au débiteur une porte de sortie. Un million de yens de sa propre poche, si le jeune homme accepte de l’accompagner le temps d’une promenade dans Tokyo, pendant un jour, trois, ou autant qu’il faudra

 

 

Un film que j'avais découvert dans un premier temps en téléchargement (illégal, traduit par une team comme trop de films japonais), racheté en dvd chez Spectrum Films qui l'a sorti cette année (grand merci à eux).

 

J'ai franchement adoré de bout en bout ce petit film, tourné pour trois fois rien, sans aucune singularité visuelle ni une esthétique particulière, juste tourné avec passion. Ce road movie "à pieds" tire sa force de plusieurs choses : une direction d'acteurs fort bien menée, et plus particulièrement nos deux protagonistes. Joe Odagiri est impérial en looser mi-désabusé mi-amusé que le destin n'épargne pas, et le créancier en figure paternelle du "mafieux sympa" pèse bien. Le reste des acteurs vaut le détour, notamment avec Kyoko Koizumi qui joue justement ou encore le trio attendrissant de travailleurs qui recherchent une femme disparue tout en vivant milles aventures pathétiques et décalées.

Décalé, ce film l'est, le réalisateur étant d'ailleurs connu pour livrer des peloches plutôt étranges. Mais là où ce film excelle, c'est de proposer un ton continuellement décalé tout en nuançant la folie potentielle des situations pour ne pas casser le rythme ni la narration (tout en changements de lieux, d'intrigues, de personnages iconiques) qui font tout le sel du film.

Un film drôle, décalé mais surtout très humain (et plus intelligent qu'il n'y parait) qui interroge le sens de l'amitié et au-delà de la famille et de l'amour, sur la force du mensonge qui peut la détruire ou même la créer, mais je n'en dis pas plus.

 

Clairement un de mes "feeling good" movies.

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Décalé, oui, mais pas forcément passionnant. C'est du moins le souvenir qu'il me reste d'une vision en festival - un cadre pas toujours propice à certains films, tout le monde le sait. Mais j'ai souvenir d'un film un peu vain qui voulait se prendre pour plus malin qu'il ne l'est. Je le reverrai certainement avec plaisir, avant tout pour le réévaluer, mais je n'ai sincèrement pas d'espoir particulier de lui trouver plus de qualité qu'alors.

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