Jeremie Posté(e) le 8 juillet 2014 Share Posté(e) le 8 juillet 2014 Tore est un ado faisant parti des Jesus Freaks, des métalleux fan de Jesus qui vivent d'amour et d'eau fraîche (si on veut). Un jour, il croise le chemin de Benno, un père de famille vite fasciné par le garçon. Désertant son squat, Tore se fait une place dans la famille de Benno, s'amourachant au passage de la fille de sa compagne, une ado secrète et fragile. Mais petit à petit, la situation commence à dégénérer, et Benno va profiter de l'innocence et de la candeur illuminée du garçon. Presenté à l'étrange festival l'année dernière (encore sous son titre Tore Tanzt), le film n'est sorti que le mois dernier au cinéma. Et autant dire que ça fait mal Plus que Haneke, on pense beaucoup à Urich Seidl dans la radiographie de l'horreur quotidienne, celle qui fait de vos voisins les pire monstres imaginables. Sauf que miracle, Gebbe rend son film bien moins froid et chiant que ceux des auteurs cités. Un cinéma plus près des corps, des sensations, mais tout aussi complaisant. La réalisatrice va quand meme aussi loin qu'elle peut, de scènes d'humiliations en passant par la maltraitance animale (ON TOUCHE PAS AU CHAT, MERDE ! ) de la dégustation de poulet moisien passant par de la sodomie dans des backrooms crasseuses. De ce côté là, le film ne cherche absolument pas à plaire, et c'est réussi : le martyr du pauvre Tore donne envie de gerber sur l'humanité entière. Pari réussi du coup Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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