Jeremie Posted August 30, 2017 Share Posted August 30, 2017 Teresa est emmenée dans un pensionnat de jeunes filles, perdue dans la campagne française. Elle devra faire face à la curiosité des camarades, aux étranges règles de l'établissement et à ces secrets... Un classique du cinéma d'horreur hibérique que j'avais découvert chez Dionnet dans une copie atroce, sans aucun doute la même présente sur le dvd Rene Chateau. J'avais beaucoup apprécié, mais j'attendais quand même de revoir la chose dans des conditions idéales : et aujourd'hui, c'est presque possible. Le film est sorti depuis peu chez Shout Factory, et la copie est Passé le fait qu'on a jamais vu le film comme ça, on redécouvre tout simplement la dernière partie, qui se passe à 95% dans le noir. J'en avais aucun souvenir En tout cas un film brillant, voire n'ayant pas peur des mots, un chef d'oeuvre, qui a magnifique traversé le temps. L'aspect horrifique est clairement en retrait, ce qui n'empêche pas le film d'être captivant, parabole évidemment à peine voilée sur l'Espagne Franquiste (répression sexuelle ou religieuse). Une atmosphère au cordeau, et des situations évoquant déjà avant l'heure un certain Suspiria : la scène de meurtre au ralenti dans la serre ou cette séquence sous la pluie où on a déjà l'impression de voir Harper au début du film Un bon paquet de troubles, regards fiévreux, de mystères : le dernier tiers s'offre un rebondissement digne de Verhoeven ou de Friedkin en faisant mourir l'heroîne pour passer le point de vue à un personnage pourtant désigné comme malfaisant toujours aussi gonflé le twist final est bien tordu belle variation de celui de Psychose et touche frontalement l'horreur gothique qu'il suggérait jusque là. Très fort.Seul regret de la copie HD : la version complète du film n'a pas été entièrement revue et corrigée, et il y a encore de nombreuses scènes en qualité SD. Moi j'ai envie de dire, c'est une mission pour Le chat qui fume Link to comment Share on other sites More sharing options...
sly Posted August 31, 2017 Share Posted August 31, 2017 Ce que tu dis me rassure, je suis globalement passé moi aussi à côté (et n'ai d'ailleurs aucun souvenir des twists) même si je me souviens de son côté séminal avec une influence sinon certaine du moins consciente ou inconsciente chez de nombreux cinéastes (Argento notamment). Mais je me souviens d'une copie pourrave, c'est vrai. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Jeremie Posted August 31, 2017 Author Share Posted August 31, 2017 Le film a été projeté en 2002 à L’Étrange Festival et il me semble à Gerardmer lors d'une rétro, jamais à la Cinémathèque apparemment...c'est pas la folie. Apparemment, il y a un BR allemand qui est sorti cet été, avec ST Anglais. La copie semble honnête (mais pas aussi bonne que le Shout) mais je ne sais pas de quelle version il s'agit... Link to comment Share on other sites More sharing options...
Stéphane Posted September 1, 2017 Share Posted September 1, 2017 Y a pas encore une version finalisée du film ?? Link to comment Share on other sites More sharing options...
Jeremie Posted September 1, 2017 Author Share Posted September 1, 2017 Le BR américain a beaucoup de scènes non traitées en HD, et des plans souvent importants (une partie du premier meurtre par exemple). Apparemment, c'est plus ou moins pareil pour le BR allemand http://lovelockandload.net/index.php?topic=994.30(un peu bizarre...) Link to comment Share on other sites More sharing options...
Léo Posted September 13, 2020 Share Posted September 13, 2020 L'immonde dvd René Chateau m'a un peu gâché le plaisir, mais il a au moins le mérite d'être au format et la VF d'époque est de bonne facture, hormis l'accent marseillais de certains seconds rôles. Sinon j'ai été conquis par ce bis ibérique qui lorgne du côté de Psychose, à mi-chemin entre l'horreur gothique et le giallo. Suspiria lui doit sans doute beaucoup. La direction artistique est du niveau de ce qui se faisait de mieux en matière de gothique et n'a pas à rougir face à une prod Hammer de la même époque. Après les meurtres sont peu nombreux, c'est lent et atmosphérique et quelques sous-intrigues ne seront jamais véritablement développées, Serrador préfèrant s'attarder sur sa galerie de persos assez tordus, particulièrement celui de Lilli Palmer, carrément flippante en directrice de pensionnat sadique. Mais La résidence ce n'est pas qu'un film d'ambiance puisque tous les codes du film d'exploitation sont réunis : relation lesbienne entre une pensionnaire et la directrice, flagellation, humiliation, ado qui matte des jeunes filles prendre leur douche, nudité gratuite... Bon ça reste très soft, rappelons qu'on est en 69 dans l'Espagne franquiste, pas en Italie ! A noter également quelques prises de risques scénaristiques bienvenues comme l'héroïne assassinée en plein milieu du métrage, pour ensuite mettre en avant un personnage détestable. Le twist final est assez grand-guignolesque et a tendance à diviser. Moi j'aime bien et je l'avais pas vu venir ! Etrange sinon la carrière de Serrador. Deux très bon films d'horreur qui ont été des succès aussi bien en Espagne qu'à l'international... Puis du téléfilm et de la série tv en pagaille. Un réal qui aurait sans aucun doute mérité une meilleure carrière. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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