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Running Time - Josh Becker, 1997


Kerozene

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Carl (Bruce Campbell) sort de prison après y avoir purgé une peine de cinq ans. Heureux comme un pinson, il retrouve Patrick, son vieux pote qui l’attend aux portes de l’établissement pénitencier au volant d’un fourgon. A l’arrière de celui-ci l’attend Janie, ex-petite amie de Carl devenue pute. Méconnaissable sous son maquillage et sa perruque platine, ce n’est qu’après l’avoir culbutée que les deux se reconnaissent. Carl lui promet de la recontacter, car avant toute chose, Patrick et lui ont un coup fumant pouvant leur rapporter $250'000. Ils déposent Janie puis récupèrent deux associés supplémentaires nécessaires au casse : Buzz, un black débonnaire et ami de longue date de Carl, et Donnie, un junky crasseux recruté par Patrick….

Le moins que l’on puisse dire, c’est que RUNNING TIME tient en haleine. Il faut dire que le parti pris de Josh Becker s’avère redoutablement efficace. Reprenant le principe de LA CORDE d’Alfred Hitchcock, il réalise son film en temps réel et en une seule prise, comme s’il s’agissait d’un long plan-séquence de 70 minutes, mais avec la particularité de ne pas se confiner à une seule et unique pièce. Si les coupes sont un peu plus nombreuses et évidentes que dans le film du gros Hitch, le résultat n’en est pas moins remarquable, cela grâce à un scénario certes simple mais diablement bien écrit et servi par des acteurs excellents, Bruce Campbell en tête. Histoire d’en rajouter sur les aspects positifs, le film fut tourné en 16mm et en noir et blanc, ce qui constitue un must esthétique en ce qui me concerne. La forme expérimentale du film, accompagné d’une musique justement adaptée et signée Joe LoDuca, n’est sans doute pas étrangère au background de Josh Becker. Acolyte de Bruce Campbell et de Sam Raimi depuis leurs premiers pas dans les années 1970 et auparavant réalisateur de LUNATICS : A LOVE STORY avec Ted Raimi, Becker est issu de l’école DIY, abreuvé aux mouvements de caméra improbables d’EVIL DEAD pour lequel il travailla aux lumières et au son. Rien d’étonnant au final à ce que RUNNING TIME soit un film si singulier ne ressemblant à presque aucun autre, ni que Bruce Campbell y tienne le premier rôle avec un plaisir évident. Un bémol en revanche, mais compréhensible de la part de Becker et de son co-scénariste Peter Choi probablement très attachés à leur personnage : le final un brin facile et au ton bien léger par rapport au reste du métrage. Dommage, mais cela n’entache en rien l’appréciation de l’entreprise.

 

Pour plus d'info sur le film: http://www.beckerfilms.com/page3.html

 

 

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