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Il était une fois la révolution - Sergio Leone (1971)


Léo

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Mexique, 1913. Deux personnages font connaissance : un pilleur de diligences, Juan Miranda (Rod Steiger), et un Irlandais, membre de l'Irish Republican Brotherhood en fuite, spécialiste en explosifs, John Mallory (James Coburn). Juan voit en John le complice idéal pour braquer la banque de Mesa Verde et va se trouver, bien malgré lui, plongé en plein cœur de la tourmente de la révolution mexicaine dont il sera le héros, grâce à (ou à cause de) son nouvel ami.

 

Sur le topic d'El Chuncho, Benj admets que le western et lui ça fait douze, ce à quoi DPG lui réponds que de son côté il est hermétique au film de guerre.

 

Ça m'a rappelé ce "Giu la testa", que j'avoue avoir découvert pour la première fois il y a quelques mois, en me refaisant tous les Leone. J'ai l'impression que malgré ses cinq millions d'entrée en France et un score de Morricone devenu mythique, il reste le mal-aimé et le grand oublié de la filmo du bonhomme (pas autant que le Colosse de Rhodes mais on s'est compris). A sa sortie le public et la critique furent divisés, les diffusions TV relativement rare et c'était jusqu'à présent le seul Leone à ne pas avoir son topic sur le forum !

 

Le film a une genèse compliquée. Leone souhaite se consacrer à ses activités de producteur, engage Bogdanovitch qu'il dégage au bout de quelques semaines avant le tournage pour cause de mésentente, passe derrière la caméra à contre-coeur, ne supporte pas Rod Steiger et réécrit le scénar au jour le jour.

 

A l'écran c'est un ovni. A mi-chemin entre le western Zapata, le film de guerre et le buddy movie bon enfant. C'est brouillon, bordélique, inégal, jouissif, dément et fascinant. Il y a des ruptures de ton brutales, beaucoup de longueurs, des explosions de folie, des meurtres d'enfants, un héros qui viole une femme dès les premières minutes du métrage, des références évidentes a l'holocauste, un duo Steiger/Coburn mortel, des dialogues savoureux, des flashbacks improbables (avec David Warbeck !) sur le sublime thème de Morricone. La mise en scène de Sergio est comme toujours virtuose.

 

Si il n'égale pas ses deux précédents opus, Leone livre malgré tout une proposition de cinéma radicale, difficile d'accès mais unique. J'ai pris une grosse claque devant ce chef d'oeuvre malade.

 

 

 

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