kevo42 Posted August 30 Share Posted August 30 Le film fantastique français qui a été un véritable succès critique (plein de nominations aux césars) et public (plus d'un million d'entrées). Le deuxième film très attendu de Thomas Cailley. Ca n'a pas l'air de nous avoir beaucoup motivé ici. L'histoire : En France, de nos jours, des personnes deviennent animaux, sans que l'on sache vraiment pourquoi ni que l'on puisse l'empêcher. La femme de Romain Duris a cette maladie. Il va la suivre avec son fils lycéen en Gascogne, où elle doit être traitée dans un nouveau centre expérimental. Deux problèmes cependant : 1 - le convoi a un accident et la femme disparaît 2 - Emile, le fils, commence à ressentir des choses bizarres. Si je devais pitcher le film, je dirais imaginez un mélange de la mouche et de l'univers de Ame et Yuki les enfants loups. La grande surprise de ce film, c'est d'abord sa tonalité qui m'a paru très young adult. Si j'ai axé le résumé sur Romain Duris, le vrai héros est bien Paul Kircher, qui est en train de se transformer. Le film suit les règles du film de lycéen : se faire des amis, les premières fêtes, le premier amour, mais avec en plus des trucs qui poussent sous la peau, et des changements de comportement qui nous poussent à faire ce que l'on ne veut pas. A côté, il y a le monde adulte, qui essaie de rationnaliser (le père), de contraindre (l'armée), de vivre avec, ou au contraire d'être "raciste" et d'organiser des battues. France info a fait un papier récemment qui dit : "Ce film, qu'il qualifie d'ouvert, est propice à "beaucoup d'interprétations". Dès l'écriture, Thomas Cailley a veillé à garder un fond métaphorique qui puisse s'appliquer à de nombreux sujets. "J'ai autant entendu parler de notre rapport à l'environnement que de la crise migratoire ou des transitions de genre, raconte-t-il à propos des retours qu'il a eu des spectateurs" Personnellement, je trouve que l'idée de métaphore a des limites : les gens se transforment en animaux sauvages et potentiellement dangereux, et ne peuvent plus communiquer. C'est pas le COVID, c'est pas des étrangers, c'est autre chose, et c'est bien que le film prenne au sérieux cette idée de film où les gens se transforment en animaux. La force du film tient d'ailleurs étonnamment dans sa dimension body horror, la transformation progressive. Les hommes-animaux sont très beaux, et les trucages globalement réussis, sauf malheureusement dans une séquence assez importante narrativement et totalement ratée visuellement. La faiblesse du film tient dans ce que l'on attendait le plus, c'est à dire la relation entre les personnages. Contrairement à la mouche qui est un film très simple, il y a ici beaucoup de personnages dont certains pas très utiles comme celui d'Adèle Exarchopoulos. Résultat, tout est un peu superficiel, et on n'arrive pas totalement à se projeter dans la relation père / fils, ou dans l'histoire d'amour de ce personnage avec une jeune femme qui a des TDAH. Je pense que le réalisateur s'en est un peu rendu compte en montant le film. En effet, entre le montage de Cannes, et le montage salle, il a coupé un épilogue qui servait justement à fermer toutes les histoires de tous ces personnages. Peut-être s'est-il rendu compte à ce moment que ça faisait trop, et a coupé en montage salle sur une fin ouverte comme le cinéma français les aime tant. L'épilogue revient sur le dvd en bonus, et honnêtement, je trouve que le film est meilleur avec. Tout ça pour dire que je sais pas trop. J'avais beaucoup aimé les combattants. J'ai moins aimé le règne animal. Il y a un truc un peu superficiel dans le film qui m'a empêché d'être totalement dedans. Malgré des personnages jeunes, on est jamais dans l'incandescence des sentiments que l'on retrouve dans les films de Makoto Shinkai. Mais il y a de très bonnes choses, et j'aime bien le fait que le fantastique soit pris au sérieux dans ce film : pas d'explication à la con, pas de métaphore trop claire, juste des gens qui se transforment, et comment tu fais société avec ça. Je dirais donc : ne le voyez pas en ayant trop d'attentes, mais c'est pas mal quand même cette histoire. Link to comment Share on other sites More sharing options...
Lord Ruthven Posted August 30 Share Posted August 30 Époustouflant, sans plus ? Link to comment Share on other sites More sharing options...
kevo42 Posted August 31 Author Share Posted August 31 Absolument. Je ne poste plus assez ici pour m'être souvenu de ce smiley, pourtant indispensable. Et je rajoute quand même un parce que c'est un beau smiley qu'on utilise plus trop. Link to comment Share on other sites More sharing options...
DPG Posted September 3 Share Posted September 3 J'avais bien aimé lors de sa vision salles. Pas le chef d'oeuvre du siècle, mais un bon film, adulte, interessant, qui traite correctement son sujet, avec de vraies belles idées de mise en scène. Plutôt mieux que ce que j'en attendais perso, je le reverrai sans pb un jour... Link to comment Share on other sites More sharing options...
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