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DJ Mehdi : Made in France - Thibaut De Longeville (2024)


Benj

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Citation

Compositeur autodidacte et producteur visionnaire, DJ Mehdi a été le premier artiste français à faire le grand écart entre deux univers alors opposés : le rap et l’électro. Treize ans après sa disparition brutale, son ami d’enfance et réalisateur Thibaut de Longeville met en lumière le rôle de ce passeur dans l’émergence de ces scènes musicales reconnues à l'international.

 

C'était passionnant de bout en bout. Le gars était vraiment un surdoué c'est évident et c'était normal qu'un type comme ça ai eu envie à un moment de sortir d'un truc comme le rap qui est quand même un milieu hyper cloisonné.

Le docu reste assez pudique sur son décès et c'est admirable à cette époque.

 

Par contre il y a un truc qui m'a un peu gêné c'est que le docu ai censuré les lyrics homophobes de Kery James dans Hardcore et ceux du 113 dans Truc de Fou. Alors évidemment c'est pas le sujet dans le docu mais ça prouve une fois que l'homophobie et le rap c'est pas encore aujourd'hui que ça va changer. Et je ne peux pas m'empêcher de me demander à ce qu'ont pensé les membres de la Mafia K1Fry quand Mehdi est aller tourner dans les clubs electro où le public est un peu plus mixte. Sans doute pas des choses très glorieuses à mon avis, il suffit de voir l'extrait du DVD où les gars sont à la limite de l'insulte envers lui quand il a décidé de ne pas produire de son pour leur album.

Finalement on retire du docu que le milieu rap (et je ne découvre pas un truc hein) c'est quand même un panier de crabe. Et pourtant je n'écoute que ça...

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Moi qui ai vu ça de très loin, c'est parfait comme docu, ça remet à jour.

Pour l'homophobie, je saisis pas le bien le soucis ; il aurait fallu les diffuser ?

 

Sinon, si vous avez du 113 dans votre grenier, c'est le moment de l'en sortir

https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/4110459-20240917-documentaire-dj-mehdi-princes-ville-album-mythique-personne-peut-ecouter-presque?utm_source=pocket-newtab-fr-fr

 

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Bah je ne sais pas à vrai dire.

Comme je disais, cela n'aurait pas été le lieu d'en parler dans le docu, mais en tant que connaisseur des paroles ça m'a fait tiquer quand j'ai entendu les parties coupées.

Notamment dans la chanson Hardcore dans laquelle Kery James parle des PD qui s'embrassent en plein Paris. Comme si il ne fallait pas en parler.

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J'ai fini.

Le documentaire manque peut être un peu de contrechamp, ça aurait été intéressant par exemple de savoir pourquoi le secteur A a refusé les sons de Mehdi. Donner la parole à d'autres producteurs ou dj aurait été pas mal aussi, histoire de vraiment le replacer dans un contexte. Après c'est toute la difficulté de faire quelque chose sur un mec mort et adulé, à plus forte raison quand on était pote avec ...

Pour l'embrouille avec la Mafia K1 Fry, j'ai surtout eu l'impression qu'il était pote avec Kerry James et que les autres se sont rajoutés dessus, mais c'est peut être une vue de l'esprit.

 

 

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Dans une interview le réalisateur disait qu’il ne voulait pas trop d’intervenants dans son docu par peur d’avoir un fourre-tout de tout. Ça ne m’a pas dérangé, ça évite les interviews creuses. 

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Oui mais du coup les interviews c'est quand même beaucoup "il a mis des violons sur mon flow, je m'y attendais pas c'était génial".  Bon, voilà. On devine que le bonhomme pesait lourd mais manque peut être une vue d'ensemble. Solaar aurait pu être plus présent par exemple.

Pour ceux qui écoutent du rap, il n'y a surement rien à apprendre, moi je trouve qu'il manque une sorte d'évidence.

 

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C'est vrai que pour les profanes un beat hip-hop c'est un beat hip-hop, mais il me semble qu'ils en parlent quand même un peu, du rythme des BPM qu'il a accéléré, l'utilisation très top d'un sampler et d'un mode de construction d'un beat. 

Solaar il intervient juste comme repère temporel et comme caution j'ai l'impression, en tout cas moi c'est ce que j'ai ressenti, vu que le gars n'est pas non plus affilié à mort avec DJ Mehdi. Ça m'a d'ailleurs surpris de le voir là, surtout que pour le coup il n'a pas grand chose à raconter.

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En cours de visio, j'en ai vu 5 sur 6, donc déjà une bonne idée de l'ensemble. 

Bon, je trouve ça mortel, à plein de points de vue. Il faut dire que j'étais pile poil la cible, j'ai écouté tous ces groupes de rap en boucle pdt mes années lycée, j'ai tous les albums / maxis qu'on voit ds le docu, même "Espion le EP" et sa pochette en calque donc je me reconnais à 100% ds le parcours qui m'amène une grosse bouffée de nostalgie pendant le visionnage... Le point de vue est cool, ça présente bien la figure de Mehdi, et son énorme apport dans le parcours de ces artistes. Pas de défaut particulier à signaler même si c'est vrai que qd on connait les morceaux par coeur, ça fait "bizarre" de voir les passages les plus polémiques mis sous le tapis... 

 

Plus globalement, je me reconnais pleinement dans le positionnement de Mehdi. J'ai toujours écouté plein de choses très différentes dans ma vie, depuis tout jeune. Et qd j'écoutais majoritairement du rap, ça m'empêchait pas d'écouter du rock, de la techno, de la chanson française. Mais c'était parfois bizarre au milieu de potes qui écoutait QUE du rap, ou QUE du rock, etc... Alors j'imagine même pas pour lui, avec des mecs de cité / cailleras à fond ds le rap... 

 

Le doc montre bien son côté à la fois hyper avant gardiste, technicien ultra pointu (le mec fabrique lui même son sampler à 12 ans quoi  😮), personnalité curieuse de tout, voulant faire voler en éclat toutes les chapelles, les cloisons, toujours à la recherche d'autre chose, d'un son encore meilleur, d'un truc nouveau, tout découvrir, tout comprendre, c'est assez fou. 

 

L'album synthèse de tout ça en rap est bien évidemment "Les princes de la ville" de 113. Dans mon top 10 all time rap français sans aucune hésitation, et qui a toujours une diversité incroyable au niveau des prods. 

 

Les points de vue sont intéressants. Les rappers ont pris de la bouteille, ont du recul sur tout ça et Mehdi est mort, donc forcément le discours est plus "lisse" et émouvant que ce qu'ils devaient avoir en tête à l'époque de l'album de la Mafia K1 Fry. 

 

En tout cas, hâte de mater le dernier épisode, et très beau docu, testament d'une époque, de ma jeunesse un peu quelque part. J'avais pas un attachement incroyable à Mehdi de son vivant, je vais pas dire que son décès m'avait bouleversé plus que ça, mais là, qd même, ça me montre la place qu'il avait dans tellement de sons que j'ai kiffé, ça fait quelque chose... RIP   😢

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Tout cela a l'air très flagrant pour vous, auditeurs de l'époque. Je me rends peut être juste pas compte de la place de la Mafia K1 Frye sur l'échiquier du rap. 😶

Ce qui est certain que le l'album du 113 est un classique, de ceux que même les non-initiés comme moi connaissent. De mon petit point de vue, je ne vois que l’École du Micro d'Argent a avoir réussi ça (avec sans doute Suprème NTM, Première Consultation, éventuellement Opéra Puccino.... vous en rajouterez d'autres 😅  ).

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A l'époque, le rap était beaucoup constitué de "collectifs". 

Pour les plus marquants, on pt citer Mafia K1 Fry, le Secteur A (Stomy, Passi, Gyneco, Arsenik, Neg Marrons...), Time Bomb (X-Men, Lunatic, Pit Baccardi, Oxmo...), Marseille (pas vraiment de nom, mais disons les gpes marseillais, IAM, FF et 3e Oeil en tête de liste), Beat de Boul (Sages Poetes de la rue, Salif,...) , Scred connexion (Fabe, Koma...), ....  

La compil qui présente peut être le mieux ça doit être "Operation Freestyle" de Cut Killer 

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Où chaque morceau (ou presque) présente un collectif, avec un mec de chaque groupe en featuring... 

 

Mafia K1 Fry était clairement une des places fortes du rap français, avec ds un premier temps Ideal J et 113 en tête d'affiche, puis, dans un second temps, Rohff. Après il y a eu plein d'autres trucs venant du collectif, mais avec un succès commercial moindre (Manu Key, Karlito), ou juste tout simplement moins bon (Intouchable, OGB...). 

 

Disons que ce qui différencie Mafia K1 Fry des autres groupes à succès que tu cites (Iam, Gyneco, NTM, Oxmo), c'est qu'ils n'ont jamais vraiment eu accès aux médias mainstream. Ca restait sur Skyrock en Radio, mais pas Fun Radio ou NRJ. Ils ont toujours eu une odeur de souffre (voir l'affaire Las Montana citée ds le docu), et une image "caillera" pas vraiment "bankable" pour les télés, même qd les disques cartonnaient. 

Finalement, le meilleur résumé de Mafia K1 fry, qui est aussi un de leurs morceaux les plus emblématiques, ça reste "Pour ceux", clippé par Kourtrajme 

 

 

Tiens, j'en profite pr mettre un lien pr ce morceau, qu'on entend vite fait ds le doc, et que j'adore depuis toujours, pas du tout connu, mais qui montre bien le "son" DJ Mehdi

 

 

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