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Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles - Chantal Akerman (1975)


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Jeanne, une veuve belge d'une quarantaine d'années et prostituée à temps partiel, vit dans un appartement exigu avec son fils adolescent. Ses journées sont régies par une routine ininterrompue de tâches domestiques et d'un rendez-vous préétabli avec un client au beau milieu d'après-midi.

 

J'y suis allé sans rien savoir du film, et c'était sans doute mieux parce que le cinéma vérité en temps réel de l'époque ça gonfle très très vite comme concept.

Là on est servi dès les premières minutes donc on sert les fesses et on attend de voir. Et c'est la le génie d'Akerman, c'est de proposer un film dans lequel elle distille des petits infos qui réussissent à tenir un peu en haleine. Puis vient la seconde partie dans laquelle ces petites infos commencent à partir en couille et on commence à être vraiment intrigué. Et la troisème partie enfonce le clou et nous sert un final qui calme un peu.

 

Clairement au cinéma ça doit être un calvaire à subir, dans un canapé avec sa zouz en commentant ça passe mieux. Parce qu'en vrai ça ou un docu c'est presque pareil. Je veux dire que Seyrig elle n'a pas dû faire un grand effort pour jouer comment on prépare des escalopes milanaises. Pareil en terme de réalisation, même si les plans sont jolis, ça reste quand même une caméra posée dans le chambranle d'une porte quoi.

 

Bref, j'ai bien aimé, ça reste dans la tête. Et parler de la charge mentale dans les 70's fallait le faire quand même. Pas sûr que le film ai réveillé les bonhommes à l'époque ceci étant dit. Mais au moins le film reste d'actualité malgré lui.

 

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