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Strip Jack Naked (NightHawks II) de Ron Peck (1991)


Superwonderscope

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(Rien à voir avec le thriller éponyme de Bruce Malmuth de 1980).

Nighthawks racontait le parcours d'un jeune professeur britannique à la fin des années 70, sa double vie dans le milieu gay naissant et celle de prof, en finissant par faire son coming out devant ses élèves. A mi-chemin entre le documentaire et le film de fiction, le film fit grand bruit à sa sortie, jusqu'à se faire interdire dans certains pays - et même de diffusion à la TV britannique (hormis Channel 4 qui eu le courage de le montrer à la fin des années 80). A noter qu'un jeune homme du nom de Derek Jarman fit partie du casting et émergea au même moment.

 

Fausse suite du film NigHthawks que Ron Peck réalisa entre 1974 et 1978, Strip Jack Naked revient sur la génèse douloureuse de Nighthawks mais devient aussi un documentaire abrasif sur le parcours personnel du réalisateur gay dans la Grande Bretagne des années 60 et 70.

Le documentaire retrace la vie de >Ron Peck, de son éducation rigide et religieuse, à celle d'étudiant en cinéma, la découverte de sa sexualité, des clubs souterrains aux difficultés de la double vie, le montage du projet de Nighthawks et le tournage qui dura près de 4 ans, entre manque d'argent et tiraillements personnels...

On voit défiler deux décades d'un pays qui d'un coté en 1960 electrocutait les homosexuels via les parties génitales pour les "guérir"(arf) en allant jusqu'à la lobotomie, pour dépénaliser l'homosexualité en 1967... jusqu'à ce qu'une certaine Margaret Thatcher arrive au pouvoir en 1980 pour à nouveau faire sombrer les gays et les lesbiennes dans les affres de controles policiers, répresion en tout genre jusqu'à l'arrivée de la clause 28, interdisant toute citation de termes hmosexuels (et référence àce "mode de vie") dans les service spublics britannqiues. Ceci greffé aux images video/ 16mm /8mm, d'extraits du film Nighthawks (et des scènes qui avaitent été coupées à l'époque), d'images d'époque, d'impressions sur le devoir d'artiste et l'engagement politique de chacun. D'une réflexion sur l'image projetée, de l'impact auprès du public, du fait de montrer des personnages et qu'ils soient perçus comme stéréoptypes..

 

Strip Jack Naked est passionnant, car il s'agit non seulement d'un témoignage à vif sur une époque révolue (que des jeunes spectateurs -on va dire de moins de 25 ans - ne perçoivent que peu, mal voire pas du tout) mais qui trouve inévitablement écho dans la situation actuelle. De voir à quel point aussi le cinéma anglais, avec ses racines sociales très fortes, a toujours eu un train d'idées d'avance sur beaucoup d'autres.

 

Sans concession, provocant, douloureux, lucide, le film est certainement un documentaire important sur l'influence de la sphère personnelle sur la créativité porfessionnelle. Et, bien sûr, sur l'histoire de l'éveil d'une certaine conscience gay britannique, et de la responsabilité d'un réalisateur gay.

Quant je vois les foutus discours d'Almodovar ou d'Ozon (qui sont des cinéastes que je respetce àdivers degrés), j'ai envie de les gifler.

 

A voir la déclaration d'Ozon au site media-g.net sur la sortie du temps qui reste :

 

"— François Ozon : Représenter un couple de garçons au cinéma n’est pas la chose la plus évidente : s’ils sont trop beaux, le spectateur se sent agressé ou si, simplement, l’un des deux est laid, personne n’y croit."

 

Après avoir vu Nighthawks ou/et Strip Jack Naked, c'est du grand N'importe quoi! (ou alors Ozon n'est pas capable de faire croire à ses personnages, ce qui pour un auteur est un aveu d'impuissance terrible)

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