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Scarface - Brian De Palma - 1983


Basculo Cui Cui

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  • 1 month later...

Bon, bah je l'ai revu. En fait, c'est quand même un gros morceau ce film.

Pacino déchainé comme jamais, le scénario génial d'Oliver Stone, la mise en scène de De Palma, tout permet de brosser un portrait super-décadent des années 80. On imagine mal un film aussi radical aujourd'hui. Le rêve américain vu par un cubain qui se prend pour un Bogart surpuissant.

 

Et j'ai repensé à une réflexion d'un internaute qui causait à juste titre d'une fameuse scène, ce plan-séquence génial où Pacino semble quasiment nous parler à nous, spectateurs (quand Pfeiffer le quitte en plein repas, et qu'il se retrouve à gueuler hystériquement envers l'assistance). Montana qui dit, en gros, haut et fort "Vous avez besoin de moi pour croire que, en fin de compte, vous êtes de bonnes personnes. Je suis le mauvais garçon".

Ca en dit long sur les intentions des auteurs je trouve.

 

Gros morceau, ouéé.

 

Et la zic

 

edit: Sinon je comprends binky concernant l'antipathie du personnage, ça disparait à la 2ème vision. On oublie le côté salaud du personnage pour être hypnotisé par son côté kamikaze et conquérant.

 

mais putain c'est exactement ca

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  • 2 months later...

J'aime bien ce film mais je crierai pas à la pesante non plus. Pourquoi ? Ben je sais pas vraiment. Pourtant Scarface avec Al Pacino, ça a tout pour me plaire : c'est quand même un mec qui porte des costumes bleus et des ray ban plus grosses que son visage, qui commence chaque phrase par "enculé" et la finit par "fils de pute", qui pense qu'au fric, qui vit dans une baraque plus grande que mon village. C'est aussi une musique et une esthétique très années 80, une performance hallucinée et hallucinante de Al Pacino et Brian De Palma (le meilleur réalisateur américain de ses 30 dernières années ?) derrière la caméra. Alors pourquoi c'est juste ? Ben je sais pas trop en fait. Je pense que le problème vient du rythme : j'ai quand même trouvé ça un peu long. Une demi-heure de moins et on y aurait gagné je pense. Deuxième gros problème : j'ai vraiment du mal avec le personnage de Tony Montana, complètement fêlé, parce-que je ne le trouve pas crédible pour deux sous. Il est parfois littéralement schizo. Par exemple, il donne de l'argent à sa soeur pour qu'elle s'amuse et dès qu'elle écoute son conseil, elle se prend une beigne. Idem lors de la scène au club de plage : Tony qui n'a d'habitude aucune retenue, trouve que son ami est ridicule lorsqu'il tente d'adopter une technique de drague aussi vulgaire que les siennes. Et alors quand je vois le sort qu'il réserve finalement à sa soeur et à son pote, je me dis que ce taré finit par avoir ce qu'il mérite. Car Tony Montana n'est pas un anti-héros : c'est un méchant, un vrai de vrai, le genre de gars qui n'ont pas les premiers rôles d'habitude. Je ne pense queue soit là que le bas blesse. Ce qui cloche chez moi, c'est que j'ai trouvé au bout d'un moment le personnage vraiment relou, et je n'ai plus éprouvé pour lui la moindre empathie passé la première heure. Comme le film repose sur ses épaules, ç'est sans doute cela qui a fait que j'ai regardé une grande partie du film avec beaucoup de détachement.

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Yep. Il m'a fallu trois bonnes visions pour penser un peu différemment.

La première, tu vois l'éloge d'un gros con, vraiment psycho, avide de violence et de drogues.

La deuxième, ca change pas trop pour dire vrai.

La troisième fois, tu te prends en pleine face le portrait d'une époque hyper-décadente, avec un mec qui en est la métaphore totale, l'image déviante d'un rêve américain en pleine chute libre, d'un pays pataugeant dans le mauvais goût et le fric sale.

C'est la mégalomanie du gars qui soudain te passionne.

Je sais pas si De Palma cherche l'empathie. Je sais si le perso de Travis Bickle dans Taxi Driver (que j'ai pas revu, mais que j'ai moyen aimé en fait) attire plus la compassion du spectateur. Deux cas décadents, l'un se rêvant maitre du monde, l'autre cherchant finalement la rédemption.

C'est quand même un gros morceau, fascinant, une addition de talents contestables.

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  • 2 months later...

Revu ce soir pour la première fois en Blu-ray !

 

Pour ce qui est du BR, la copie est bien, mais avec encore quelques petits défauts. Quelques scènes sont un peu en dessous du reste. Ça reste un bon boulot sur l'ensemble, mais pas non plus un disque de démo qui claque le beignet.

 

Pour ce qui est du film, ça faisait quelques années que j'avais pas du le revoir, et là, en HD, sur un grand écran, c'était quand même

J'irai pas jusqu'à dire que je l'ai redécouvert, mais je pense que ça m'a fait du bien de ne pas l'avoir vu pendant quelques temps. Qui plus est, je trouve que mes sensations face au film évoluent, mais pas spécialement parce que je l'ai vu 12 fois au lieu de 11 ou quoi, mais surtout parce que je vieillis. Et clairement, je vois pas le perso de Tony Montana de la même façon aujourd'hui à 30 ans que je le voyais quand j'en avais 15.

Là, j'ai plus été frappé par le côté parfois glauque de cette trajectoire, cette dérive qu'on voit finalement venir très en amont dans le film. Un exemple frappant, la scène en montage rapide, sans dialogues, avec "Push it to the limit" en fond. Un des grands moments du film. On voit l'ascension de Tony, les mecs qui portent les sacs de billets à la banque, l'ouverture de succursales "Montana", le mariage avec Elvira, le tigre dans le jardin, etc... le tout sur une zik entrainante. Mais dans les tous derniers plans de cette séquence, la zik descend, un air plus sombre se fait entendre délicatement, et on voit Elvira s'envoyer de la coke à plein tube, seule face à son miroir, et malgré le déluge de moments "happy" que l'on vient d'avoir, on comprend déjà que tout cela n'est qu'une façade qui va bien vite se fissurer...

 

Enfin voilà, même si mon sentiment "moral" face au film évolue un peu au fil des ans, mon plaisir de spectateur, lui, reste totalement intact. La mise en scène de De Palma est toujours autant une leçon de cinéma de tous les instants, la zik de Moroder me scotche à mon siège, les idées de génie, les scènes iconiques s'enchainent à toute vitesse, le montage est une merveille. Et puis Pacino. On a beau connaitre par cœur le film, on est toujours autant scotché par sa performance. Ce serait n'importe qui d'autre, on parlerait du rôle d'une vie. Bon, ben là on le dit pas toujours, parce qu'il en a eu d'autres du même niveau, et c'est pour ça que c'est Pacino, et qu'on n'en a pas 10 des Pacino ! Mais quand même, quelle performance, quelle folie, quelle justesse absolue, y compris dans la moindre scène qui pourrait paraitre anecdotique... Vraiment du pur génie, à tous les étages, indémodable, insurpassable, inaltérable !

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Quand on pense qu'il n'a même pas été nommé aux Oscars pour ce rôle. Par contre, je viens de découvrir que De Palma avait été nommé aux Razzies pour ce film comme pire réalisateur (peut-être que ça a déjà été dit sur ce sujet). Ils avaient bu quoi les responsables des nominations ?

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Quand on pense qu'il n'a même pas été nommé aux Oscars pour ce rôle. Par contre, je viens de découvrir que De Palma avait été nommé aux Razzies pour ce film comme pire réalisateur (peut-être que ça a déjà été dit sur ce sujet). Ils avaient bu quoi les responsables des nominations ?

 

Y'a eu pareil pour Paul Verhoeven, L'Année du Dragon, Le Bucher des Vanités, Last Action Hero...

 

Ah nan mais les Razzie c'est du génie hein...

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  • 4 months later...

Revu le SCARFACE de De Palma en Blu-ray, sympa avec de belles images et une musique qui claque bien, pour le film que je n'avais pas vu depuis longtemps (quasiment depuis sa sortie au ciné en fait, oui j'étais devant la salle je jour J, ah, ah...) et ce qui frappe c'est vraiment le montage séquentiel, le film étant principalement constitué de longues scènes, principalement des dialogues, qui durent, durent, bien plus que nécessaire diraient certains, même pour les années 80, d'où un rythme global un peu languissant mais c'est ça qui fait l'intérêt, chaque séquence étant un show Pacino qui lui permet de jouer toutes les nuances du petit Caïd qui pète les plombs progressivement, jusqu'à la scène finale démente (le choc à l'époque, d'ailleurs au ciné justement le film m'avait moyennement plu à cause du rythme, mais la fin emportait le morceau) qui a traumatisé beaucoup de monde, y compris John Woo qui l'a reproduite dans tous ses films, et même moi d'ailleurs mon prochain machinima ressemble un peu à l'embuscade dans la boîte de nuit, à plusieurs reprises je me suis d'ailleurs dit en toute modestie "tiens, je filme comme De Palma"

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  • 6 months later...

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