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Mirrormask - Dave McKean (2005)


niko13

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Helena, une adolescente d'une quinzaine d'annees, travaille dans le petit cirque dirige tant bien que mal par ses parents. Reveuse et douee d'une grande imagination, la jeune fille cherche a s'emanciper de cet environnement familial trop contraignant. Lorsque sa mere tombe gravement malade, Helena bascule dans un monde onirique, dechire entre deux royaumes antagonistes. Pour sauver cet univers en perdition ainsi que la vie de sa mere, la jeune fille doit trouver le Mirrormask...

 

Vu sur le DVD Z1 qui vient de sortir (avec stf et tout).

 

Dave McKean est un artiste dote d'une belle reputation, entre autres dans le petit monde du comic book. Excellent dessinateur sur des albums qui font date ("Arkham Asylum" de Batman, la serie des Sandman deja avec Neil Gaiman, ...), illustrateur de genie de certaines pochettes de CDs (Fear Factory, Front Line Assembly, Machine Head, Paradise Lost, Michael Nyman, ...), graphiste, etc... Il livre ici son premier film (apres un court, "Neon"), un veritable conte, sorte de "Alice au pays des merveilles" revisite par le talent graphique de cet artiste particulier.

 

Dans ce film visuellement abouti (avec l'aide des studios Jim Henson), McKean parvient a recreer un univers onirique fabuleux et tres personnel, directement issu de son travail d'illustrateur. Un environnement tres riche graphiquement dont le rendu est parfaitement reussi grace a des effets speciaux toujours maitrises, faisant de chaque image un veritable tableau de maitre. Cela permet de creer une ambiance envoutante dans laquelle le spectateur s'immerge immediatement.

 

Le script, co signe avec Neil Gaiman, est emprunt d'une certaine symbolique assez manicheenne (Gaiman's style !), mais c'est le propre d'un conte apres tout. La quete d'Helena est donc pretexte a un rite de passage, ce qui fait de "Mirromask" une fable simple mais jamais simpliste.

 

Malgre tout l'environnement graphique "pesant", les acteurs parviennent tout de meme a donner corps a leurs personnages avec beaucoup de justesse, mention speciale a la jeune Stephanie Leonidas qui campe une Helena fragile mais determinee.

 

Mirrormask est donc un conte plutot classique mais agreable et surtout une experience visuelle a part, l'un des films les plus esthetiques qu'il m'ait ete donne de voir, et j'en espere une sortie sur grand ecran ici bas afin de rendre totalement justice au travail du realisateur/auteur/graphiste, bref artiste.

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  • 3 months later...

J'en pense la même chose que Niko13. L'histoire est de facture plutôt classique, mais il est impossible de ne pas tomber sous le charme du sens du détail apporté à ce film, que ce soit dans son design, ou dans l'univers très riche qui nous est conté. Les effets spéciaux sont soignés, même si certaines textures ont un côté Imagina 90 (pas déplaisant, mais faut s'y faire). Et la jeune actrice est très talenteuse. Un très beau conte à conseiller aux plus jeunes.

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Perso j'ai trouvé que le rendu final est parfois assez laborieux (je pense surtout à la course-poursuite avec les oiseaux "Bob" à laquelle j'ai strictement rien calé, où l'image est même parfois floue et illisible), avec des trucs assez grossiers au niveau des incrustations, mais dans l'ensemble c'est plus qu'enchanteur et réellement enthousiasmant pour la rétine. Visuellement ça déborde d'inventivité et d'imagination (en faisant abstraction de ce qu'a pu faire McKean auparavant, N[eon] et The Week Before principalement). La zik, je savais déjà qu'elle allait m'énerver vu que j'avais choppé la BO y a pas mal de temps. Celle qu'on entend pendant le générique de début est un des trucs les plus affreux qu'il m'ait ait été d'écouter depuis un bail avec son sax dégoulinant et irritant. Mais le reste du temps, ça m'a pas tant dérangé que ça.

Pour ce qui est de l'histoire, c'est du déjà vu mais McKean y rajoute ses obsessions (les masques qu'on retrouve dans l'intégralité de son oeuvre, des illustrations pour Sandman à ses courts précédents) et y donne un rythme vraiment particulier, languissant mais jamais ennuyeux. Il se passe toujours quelque chose, que ce soit un personnage au physique spécial, un évènement extraordinaire ou une saynète comique entre les 2 persos principaux (dont la très mignonne Stephanie Leonidas). Mais du coup, les séquences s'enchainent comme dans un jeu vidéo : ils arrivent dans un nouveau lieu (niveau), font ce que le scénar leur dit d'y faire et passe au lieu (niveau) suivant. J'attendais quand même un peu plus de côté là de la part du duo Gaiman/McKean.

En fait, je m'aperçois que ce que j'ai préféré dans le film ce sont les 20 premières minutes. Tout ce qui se passe en dehors du monde fantastique donc. La mise en place est je trouve exemplaire, rapide, concise et tout en mouvement.

Mirrormask n'est pas le bijou ultime que j'aurais espéré mais est tellement sincère dans sa démarche que je ne peux qu'adhérer. J'ai déjà envie de le revoir, c'est bon signe.

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  • 2 years later...
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