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A Night to Dismember - Doris Wishman, 1983


Kerozene

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L'histoire ? Euh... pas facile, pour être honnête. Une famille se fait petit à petit décimer tous les 15 octobre pour des raisons inconnues. Une des filles se fait interner en asile psychiatrique, et à sa sortie 5 ans après, ses frères et soeurs mettent tout en oeuvre pour la faire replonger dans la folie. S'en suit une série de scènes gores grand-guignolesques totalement absurdes (décapitations, coeur arraché, crâne fendu à la hache) sur de la musique légère et agrémentée de scènes de femmes à poil (l'actrice X Samantha Fox se fait hacher dans sa baignoire). Le montage est à l'image du récit: il est sans queue ni tête et verse souvent dans l'expérimentale le plus basique: montage saccadé et / ou répétitif, une scène anthologique est diffusée en négatif, Wishman verse même dans le psychédélique à de rares instants et le tout est raconté du début à la fin par un narrateur-protagoniste passionné!

Cette expérience définitivement trash est totalement déroutante, très surprenante et complètement fauchée, difficile de dire si Wishman avait réellement conscience de ce qu'elle faisait en réalisant ce film d'horreur avant.gardiste (?) ultimement Z.

 

dans tous les cas, c'est du jamais vu, cela me rappelle le Z TELEPHONE KILLER, en beaucoup, beaucoup plus barré.

 

Pour personnes averties uniquement !

 

PS: j'ai trouvé ça pas mal, et ça ne dure que 69 minutes. Pas sûr que j'aurai apprécié 20 minutes supplémentaires

 

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A NIGHT TO DISMEMBER est tout de même plus regardable... C'est toujours aussi mal filmé, toujours aussi mal interpêté (mais là on s'en fout, on ne les entend pas causer - c'est la voix off qui se charge de tout), mais Wishman a le mérite de ne jamais cesser de tripatouiller sa caméra, sa table de montage ou au pire, filme de près des lames de couteaux pénétrant des gorges, des ventres, etc... Bref, c'est moins chiant que l'autre

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Super nichon en Vo, c'est désastreux (encore que...), par contre, la VF sauve complètement les meubles et donne un tout autre cachet au film. De l'aspirine, on passe au lsd, à l'instar de Blood Freak ou Eaux Sauvages.

Les doubleurs s'en donnent à coeur joie dans la vulgarité (stebreizh avait posté je sais plus où des extraits de dialogue désopilants, faudrait lui demander) et puis Chesty Morgan est assez sexy dans son genre

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  • 2 years later...

A night to dismember n'est pas un film, c'est un truc, une chose, un machin.

On ne sait pas ce que c'est, on ne sait pas d'où ça sort, on ne sait pas ou ça va et ou ça veut en venir.

On tient peut-être là le Tueurs nés du nanar, une expérience filmique qui défie sans cesse les lois de la gravité, de la bienséance et du bien être mental.

Avec sa jaquette passe-partout, on croit bien entendu assisté à un énième slasher fauché, à la manière d'un Honneymoon par exemple. Mais non, A night to dismember c'est bien plus que ça...

 

 

Avec ses explications vaseuses, l'introduction donne le ton : une tragédie familiale dont on a bien du mal à comprendre les enjeux (à vrai dire on s'en tape), menant à la sortie d'asile psychiatrique de la jeune Vicky, dont le retour à la maison est très mal vue par ses pairs.

Avant que tout ce salmigondi gore et crétin n'investisse l'écran, le spectateur sent déjà son cerveau vaciller à la vue de ses tombes sur lesquels on colle en surimpressions des nuages, histoire de faire croire à la présence d'un brouillard : et les plans se répètent comme ça, tranquillement, sans logique...

 

Tout le film est martelé par une voix off visiblement très concerné, nous racontant tout ce qui ce passe à l'écran, et donnant des allures de long trailer Grindhouse à la chose de Wishman.

 

Au moins, le titre du film ne ment pas...

 

Sans logique : c'est pas seulement le nom d'une chanson de la pute rousse, c'est aussi l'essence à laquelle carbure le film. Et ce n'est pas les acteurs qui diront le contraire, parfaitement ingrats et hébétés, même lorsqu'ils cédent sous la caméra (une sacré délivrance pour eux !).

Par l'absence de logique, ANTD se permet donc des faux raccords en pagaille, mais alors vraiment très faux : un acteur qui a les cheveux plus longs entre deux prises, des personnages qui apparaissent subitement sans prévenir, un casting à tendance polymorphe, des plans qui n'ont strictement rien à faire là...les exemples sont légions.

Alors qu'il discute avec sa petite copine Vicky, le viril (il a un tatouage playboy, merde quoi !) Frankie se retrouve sans transition au pieu avec une autre femme ! Plus tard, une main translucide viendra frôler la porte de la maison...

 

Les armes en ombre chinoises, quelque soit l'endroit ou l'éclairage, sont le leitmotiv du film. C'est là toute la force de la suggestion...

 

Madrange, c'est toi ma star !

 

Plus j'y pense, et plus je me dis que se lancer dans une review d'un film pareil tient d'une gageur surréaliste on pourrait faire un livre entier sur toutes les erreurs et les incohérences visuelles, sonores et scénaristiques d'un tel film.

Car si les captures peuvent vous mettre sur la voie d'un tel nanar, difficile d'en retranscrire les impressions : en plus d'un montage chaotique (le mot est très faible), ANTD célébre les bidouillages sonores à foison. D'un côté l'on a des ziks 50's sans doute repiqués ailleurs, puis de l'autre des mélodies bontempi d'un lyrisme échevelé, qu'on pourrait surnommer "club med 1984", "the spy from russia", "megadrive power", "maracana night" et j'en passe...

Mais imaginez alors ne serait-ce qu'une seconde l'alliance des deux styles de musiques sur une scène de suspens : lorsque Vicky rentre à la maison familiale par exemple, l'atmosphère tendue à souhait est alors accompagnée d'une reprise tortueuse du générique de l'Agence tous risques.

 

Mais qui n'a pas rêvé de voir une scène de terreur avec un score évoquant la publicité Herta ?

 

C'est censé être une tête de femme brûlant dans la cheminée...des Fx d'un réalisme effroyable donc.

 

Epié par le flic de son coeur, Vicky s'adonne à un généreux strip, sur une musique toute aussi généreuse. Notez les regards qui semblent s'adresser aux spectateurs...

COQUINOU !

 

Frustrée, Vicky se laisse aller à des rêveries zérotiques sulfureuses en diable. Vous ne voyez rien ? C'est normal...

 

On a parfois l'impression de voir véritablement la fameuse scène bruitée à la bouche de La cité de la peur : mention spéciale à l'assassinat des deux gosses dans la crypte et la vieille écrasée (PSSHIIIIIIOUUUH !), avec des bruitages de première section maternelles. Sans parler de ce chat qui fait un bruit de pot cassé.

 

Mais ce n'est pas tout ( il y a tant de choses à dire en fait) : vous aurez droit également aux meurtres les plus mous de l'histoire du cinéma ! Une folie qui va trouver son point d'orgue dans une scène de massacre onirique filmée de manière érotisante, avec cris langoureux et peau tailladée avec une absence totale d'entrain.

 

Au début ça pique un peu, après ça va mieux

 

On oubliera pas non plus une vieille qui court se réfugier sous la couette alors qu'elle est coursée par la tueuse, se faisant ainsi dezinguer dans son propre lit (on dirait l'affiche du premier Vendredi 13 !), des acteurs qui longent les murs, un figurant tentant de décoller une tête en latex de son arme en plein meurtre, un vieux poilu qui se perd dans le noir, l'héroïne qui dévore du jambon, un vieux zombie, une double décapitation léthargique...

 

Le lac des morts vivants 2 ?

 

Pas besoin de substances illicites pour profiter du spectacle, ANTD s'occupe de tout !!

 

 

 

 

Ce film est une partouze des sens.

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Je revois des passages entiers depuis l'autre jour : je pense que j'arrive toujours pas à y croire

 

Outre la musique surajoutée, la post synchro en fait des caisses et on se retrouve parfois avec trois cris différents pour une seule victime, et pour une scène (je pense notamment à la scène de la mamie sur la route ou on entend simultanément une femme en train de courir, un râle et un orgasme ). Mieux encore, on entend même un doubleur imiter un chien ou une actrice qui se racle la gorge avant de crier

 

Chef d'oeuvre

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  • 1 month later...

Ben comme tout ceux qui l'ont vu j'ai halluciné devant ce truc !

Déjà le "scénario" improvisé écrit totalement au feeling, sans queue ni tête, avec une voix off qui explique absolument tout !

 

Bon on a du gore quand même, des scènes érotiques torriiiiiiiiiides , des filtres de couleurs moisis, les mêmes plans qui reviennent sans cesse, des bruitages fait à la bouche ("sprouiiiitch" pour les plans gores, on entends même un "ew ew" féminin censé être un chien qui aboie). Enfin tout les moyens sont bons pour atteindre péniblement 69 petites minutes. Je pense que j'aurai mis fin à mes jours si ça avait duré dix minutes de plus. Bref tout celà est hypnotisant, on dirait un film de toxico. Ah et c'est bourré e faux raccords évidemment, monté au hachoir (je fais mieux sous movie maker) et filmé avec les pieds. D'ailleurs le truc de la Wishman ce sont les longs plans sur les pieds féminin il semblerait, une véritable fétichiste, enfin chacun ses p'tites perversions !

 

Merci Doris !

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  • 2 years later...

Rerevu avec des amateurs du genre qui n'en croyaient pas leurs yeux. Difficile de porter un vrai regard sur le cinéma après coup

 

Quelques extraits trouvés sur Daily Motion pour vous donner un aperçu de cette chose :

 

Les orgasmes sur le bande son, les sons bruités à la bouche, la musique qui coupe, la tête en latex qui reste accrochée à la hache...

[dmotion]x6qw3x[/dmotion]

 

VICKKKKKKKKKKKYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY

[dmotion]x6qvrs[/dmotion]

 

FROLAGE DE MUR !!! LE SAXO

[dmotion]x6r172[/dmotion]

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