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Le Festival international du film sur les droits humains


Kerozene

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Le blues des GI à l’écran

 

»FESTIVAL Le Festival international du film sur les droits humains (FIFDH) ouvre ce soir à Genève.

Plusieurs projections sont consacrées aux dérives américaines.

 

Si le thème prioritaire de la quatrième édition du FIFDH est «Mémoire, vérité et justice», plusieurs documentaires abor­dent les atteintes aux droits de l’homme perpétrées par les Etats-Unis. De Bagdad à Guan­tanamo, en passant par les avi­ons de la CIA. La guerre en Irak, évidemment, est largement pointée du doigt.

Dans Cauchemars d’Irak, pro­duit et distribué par la TSR, Steven Artels est allé à la ren­contre de quatre GI traumatisés par le conflit. Jeff s’est pendu un an après son retour du front. Il portait autour du cou les pla­ques d’identité de deux Irakiens assassinés. Après le suicide, son père a prié pour que les boys trouvent des armes de destruc­tion massive en Irak, au moins une. Sur sa maison flotte encore le drapeau américain.

 

Déserteur

Joshua s’est engagé dans l’ar­mée comme alternative au chô­mage. Père de trois enfants, on lui avait assuré qu’il ne quitte­rait pas le territoire. Il s’est re­trouvé en Irak, a vu des compa­triotes «jouer au football avec des têtes» et a profité d’une permission de quinze jours pour prendre le large. Le déserteur, comme beaucoup d’autres, s’est réfugié au Canada avec sa fa­mille.

Ryan, étudiant en médecine, a rejoint la garde nationale dans l’espoir d’être engagé plus tard dans un laboratoire du gouver­nement. Il a passé douze mois en Irak à escorter des convois. Aujourd’hui, il a de la peine à toucher un volant.

Jimmy est parti sur le terrain après onze ans dans les mari­nes. Au début, il a été grisé par la guerre, il trouvait ça «mieux que le sexe». Et puis il a de­mandé son rapatriement et quitté l’armée. Il souffre aujourd’hui du syndrome de stress post-traumatique, comme un GI sur six en Irak. Il a écrit un livre, Kill! Kill! Kill!, qui relate son enrôlement, ses ba­rouds, son dégoût ( 24 heures du 1er décembre 2005). Il sera à Genève le 18 mars pour témoi­gner.

Kill! Kill! Kill! n’a pas trouvé d’éditeur aux Etats-Unis. L’his­toire de Jimmy n’a pas non plus été relayée par la presse améri­caine. Là-bas, la guerre est trai­tée unilatéralement. Face à la propagande ou à la censure, quelques citoyens ont décidé de réagir. Les médias alternatifs fleurissent. On Air, de Christo­phe Joly, raconte ces yankees qui veulent toucher l’informa­tion du doigt. Ce cuisinier qui a économisé durant six mois pour s’offrir une caméra et filmer l’Amérique. Ou ce «road-blo­gueur » qui passe son temps à coller des pancartes militantes au bord des autoroutes.

 

C. S.

Festival du film sur les droits humains, du 10 au 18 mars, Genève.

http://www.fifdh.ch Silence, on torture, 17 mars, 20 h 15, CAC Simon. Cauchemars d’Irak, 17 mars, 14 h 15, CAC Simon et 18 mars, 16 h 30, CAC Simon. On Air, 12 mars, 16 h 15, CAC Langlois et 17 mars, 22 h 15, CAC Langlois.

WMD; Weapon of Mass Deception, 15 mars, 22 h 15, CAC Langlois et 18 mars, 13 h, CAC Langlois.

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