Kerozene Posted March 10, 2006 Share Posted March 10, 2006 Le blues des GI à l’écran »FESTIVAL Le Festival international du film sur les droits humains (FIFDH) ouvre ce soir à Genève.Plusieurs projections sont consacrées aux dérives américaines. Si le thème prioritaire de la quatrième édition du FIFDH est «Mémoire, vérité et justice», plusieurs documentaires abordent les atteintes aux droits de l’homme perpétrées par les Etats-Unis. De Bagdad à Guantanamo, en passant par les avions de la CIA. La guerre en Irak, évidemment, est largement pointée du doigt.Dans Cauchemars d’Irak, produit et distribué par la TSR, Steven Artels est allé à la rencontre de quatre GI traumatisés par le conflit. Jeff s’est pendu un an après son retour du front. Il portait autour du cou les plaques d’identité de deux Irakiens assassinés. Après le suicide, son père a prié pour que les boys trouvent des armes de destruction massive en Irak, au moins une. Sur sa maison flotte encore le drapeau américain. Déserteur Joshua s’est engagé dans l’armée comme alternative au chômage. Père de trois enfants, on lui avait assuré qu’il ne quitterait pas le territoire. Il s’est retrouvé en Irak, a vu des compatriotes «jouer au football avec des têtes» et a profité d’une permission de quinze jours pour prendre le large. Le déserteur, comme beaucoup d’autres, s’est réfugié au Canada avec sa famille.Ryan, étudiant en médecine, a rejoint la garde nationale dans l’espoir d’être engagé plus tard dans un laboratoire du gouvernement. Il a passé douze mois en Irak à escorter des convois. Aujourd’hui, il a de la peine à toucher un volant.Jimmy est parti sur le terrain après onze ans dans les marines. Au début, il a été grisé par la guerre, il trouvait ça «mieux que le sexe». Et puis il a demandé son rapatriement et quitté l’armée. Il souffre aujourd’hui du syndrome de stress post-traumatique, comme un GI sur six en Irak. Il a écrit un livre, Kill! Kill! Kill!, qui relate son enrôlement, ses barouds, son dégoût ( 24 heures du 1er décembre 2005). Il sera à Genève le 18 mars pour témoigner.Kill! Kill! Kill! n’a pas trouvé d’éditeur aux Etats-Unis. L’histoire de Jimmy n’a pas non plus été relayée par la presse américaine. Là-bas, la guerre est traitée unilatéralement. Face à la propagande ou à la censure, quelques citoyens ont décidé de réagir. Les médias alternatifs fleurissent. On Air, de Christophe Joly, raconte ces yankees qui veulent toucher l’information du doigt. Ce cuisinier qui a économisé durant six mois pour s’offrir une caméra et filmer l’Amérique. Ou ce «road-blogueur » qui passe son temps à coller des pancartes militantes au bord des autoroutes. C. S.Festival du film sur les droits humains, du 10 au 18 mars, Genève.http://www.fifdh.ch Silence, on torture, 17 mars, 20 h 15, CAC Simon. Cauchemars d’Irak, 17 mars, 14 h 15, CAC Simon et 18 mars, 16 h 30, CAC Simon. On Air, 12 mars, 16 h 15, CAC Langlois et 17 mars, 22 h 15, CAC Langlois.WMD; Weapon of Mass Deception, 15 mars, 22 h 15, CAC Langlois et 18 mars, 13 h, CAC Langlois. Link to comment Share on other sites More sharing options...
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