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Innocence (lucile hadzihalilovic) 2005


tubbytoast

Messages recommandés

J'aimerai bien le revoir. Mon avis de l'époque :

 

Etrange expérience que cet "Innocence". Mieux vaut ne pas trop en raconter et laisser les gens se faire leur propre idée, je pense que le film est assez ouvert en fait : Pour preuve, Cine Live et autres y voit un trip pédo alors que perso j'ai compris ça comme une vision - un brin glauque c'est vrai - sur l'enfance et la puberté. Le film se "ressent" énormément, il n'y a pas tellement de fil conducteur qui permet de se rattacher à quelque chose de rassurant. Ça MET mal à l'aise, c'est vrai, mais en effet il n'y rien de scabreux, et absolument rien qui justifie la polémique actuelle. C'est pour ça que je continuerai pas sur ce point. Il me semble avoir suivi le film de la même manière que vous deux [Manolito et Battosai sur DD], c'est à dire qu'on n'a que rarement un point de vue d'adulte sur le film (peut-être une fois ou deux, lors d'étranges dialogues entre Eva et Edith), et donc tout est vu au travers des esprits et des corps en métamorphose de ces jeunes filles. A un âge où tout est doute, nouveauté, désirs et craintes, je trouve intéressant de l'avoir traduit sous forme d'un conte plutôt cruel, un brin effrayant, et comme je l'ai dit assez glauque. Ceci dit, c'est un film qui se murît, car j'avoue que l'expérience en salle était assez pénible, on ne sait pas trop où on nous amène, on nous "inflige" pas mal de symbolisme, ça peut être lent et assez chiant si l'on se ferme l'esprit avant, pendant et même après la fin du film.

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Adhésion à 100 % à ce film pour moi!!

 

Mais la remarque est juste, c'est un film que j'avais apprécié en salls lors de sa sortie.

Une salle obscure est seule capable de donner toute sa splendeur au film et surtout de bien rentrer dedans.

 

spoiler

 

Ce qu'il y a de fantastique dans ce film c'est le décalage entre ce qu'on attend constamment et ce que l'on y voit.

La différence entre le fantasmé et le visualisé.

Le film est sans cesse sur la corde raide du dérapage alors qu'au final le film restera fidèle à son titre : de l'innocence et rien que de l'innocence.

Et le spectateur d'être balladé pendant tout le film...

 

Le contrepied total du parti pris du cinéma de Noé, même si la forme en est très proche

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Tout le monde a souffert à voir , moi je me suis permis de piquer un petit roupillon, en toute innocence bien entendu.

 

 

Le contrepied total du parti pris du cinéma de Noé, même si la forme en est très proche

 

espérons qu'elle ne divorce pas, elle perdrait une justification à son parti pris

 

A la télévision, j'ose même pas imaginer ce que ça doit être rude

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  • 2 months later...

Vu hier suite à sa diffusion sur C+. Que dire sinon que ça ressemble à rien de commun. Certes, on s'ennuie parfois mais de l'aveu même de la réalisatrice, le film est bourré de symboles. Ceux-ci sont libres d'interprétation et il ne s'agit pas d'une visoin réductrice. De même, le fait de suivre 3 destins différents casse volontairement le lien du spectateur avec les personnages. Bref, un style différent de Noé et rien de franchement licencieux si ce n'est pour les coincés du trou de balle !!

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  • 1 year later...

Innocence est un film exigeant. Tant par le fond que par la forme, Lucile Hadzihalilovic réalise une œuvre terriblement étrange. Etrange par ce qu’elle montre, par ce qu’elle dit mais surtout par ce qu’elle ne montrent pas et ce qu’elle ne dit pas.

 

Laissant au spectateur à des douloureuses pensées. Car je vais pas me cacher mais voir des petites filles élevés dans un pensionnat qui sont mise en scène pour un public restant dans l’ombre, on a très vite l’envie de faire des raccourcis (inutiles) avec certains faits passés.

 

Pour autant à aucun moment on ne tombe dans une voie sans issue. La réalisatrice fait de son film une chose totalement neutre, quasiment dénué de sentiment, très opaque. Un univers entièrement féminin qui ne soulève jamais totalement le voile.

 

Par contre des allusions, les rubans notamment dans la séquence du départ. Car au moment ou les jeunes filles les plus âgées quittent l’établissement, elles laissent derrière elles ces fameux rubans qui les différencient. Métaphore d’un corps qui se transforme, le ruban symbolise la hiérarchie au sein des filles quasi livrées à elles mêmes. Mais tous ses petits rubans entassés dans la boite ressemblent à s’y méprendre à une rose qui ressemble au sexe de la femme.

 

L’idée directrice, analogie de la chrysalide, est d’accompagner des jeunes demoiselles dans leurs phases de métamorphose. Un cycle qui prend son temps, comme le film, qui demande patience, comme pour le spectateur.

 

La réalisation fait très conte de fée. Aucun mouvement d’appareil tout est structuré comme des cases d’une bande dessinées. Le film a une imagerie magnifique, entre épure et explosion. Avec des couleurs tantôt feutrées, tantôt vives, le contraste est saisissant dès le début du film.

 

En définitif je ne saurais dire si j’aimais ou pas. Le manque de précision fait que le film reste dans un entre deux. Personnellement dès la première séquence (le jaillissement d’eau) j’ai été en apesanteur et même si durant le film je suis redescendu par moment j’en ressors comme dans les vapes. Un sentiment étrange comme le film.

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