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Crash - D Cronenberg - 1996


Bast

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Vu hier soir le Crash de Cronenberg que je n'avais encore jamais vu.

Je suis extrémement déçu

C'est super chiant.

Le coté sulfureux est carrément vide, l'erotisme est raté et les personnages completement ininterressant.

Je ne garde que la séquence de la reconstituion de l'accident et le personnage de Vaughan qui sont vraiment excellent.

Les sequences de baise toutes les trois minutes ne servent a rien et sont tout saufs exitantes. C'est pourtant plein de bonnes idées mais pas exploitées du tout.

Je me faisais une joie de le découvrir et au bout d'une heure on s'est regardé : "c'est chiant hein ?"

Dire que ce machin a eu le grands prix a Cannes...

Je n'ai pas lu le bouquin donc je ne sais pas si c'est proche. En tout cas, niveau cinéma c'est clairement raté.

 

 

Je suis le seul ou il ya des fans ?

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chiant est le bon mot completement d'accord, une grosse deception aussi après la grosse deception de M Butterfly

le film qui dit clairement que le monsieur a carrement changer d'optique cinematographique après The naked lunch...

plus qu'emmerdant ça m'avait rendu triste, ah pitin c'était mieux avant

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Je suis totalement fan!

Découvert à l'époque en salles, ce qui fait beaucoup, "crash" étant purement un film d'atmosphère et d'ambiance.

Anecdote, je me souviens encore de cette séance qui s'est vidée de ses spectateurs au fur et à mesure, alors que j'étais scotché dans mon siège, en me disant que Cronenberg allait vraiment plus loin que dans ses films précédents.

 

Pour moi, son meilleur film avec Videodrome.

 

Et puis il y a aussi l'excellente musique d'Howard Shore, qui est un personnage à part entière du film!

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Le coté sulfureux est carrément vide

 

On n'a pas du voir le même film !

Découvert en salle à sa sortie, l'ambiance était archi pesante, le malaise se lisait sur les visages des spectateurs blêmes, et pour ma part, il m'a donné une étrange sensation de fascination et de répulsion: il avait touché pil poil dans le mille !

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j'en ai discuté Vendredi soir avec un pote qui me dit lui aussi avoir adoré.

Je lui redonnerais peut etre sa chance, adorant le boulot de Cronemberg d'habitude, mais je ne suis franchement pas rentré dedans du tout.

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mais je ne suis franchement pas rentré dedans du tout.

 

Moi je serais bien rentré dans Deborah Unger par contre (par ici la sortie)

 

Sinon, je l'ai vu plusieurs fois lors de diffusions télé, je garde en tête l'ambiance glauque du film, mais aussi et surtout son côté très chiant.

Et puis l'histoire en elle-même m'avait pas vraiment embalée je dois dire...

 

Celà dit ça date et je serais pas contre le revoir un de ces quatre...

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Tout simplement l'aboutissement des thématiques développées depuis le début de sa carrière. Crash est le chef-d’oeuvre ultime de Cronenberg (ah oui il a pas fait mieux depuis... Preuve ? Il a fait Spider ).

 

A ceux qui trouvent le film "chiant" je déconseille vivement la vision de "Crimes of the Future" et de "Stereo" (voir même de "Fast Company", mais bon là il n’y a pas grand chose à sauver), soit les premiers Cronenberg, car Crash s'en rapproche plus que beaucoup. Il revient aux sources de l'univers Cronenbergien. Sexe froid, sexe malade, sexe qui véhicule (sans jeu de mot) une certaine chute de l'humanité, créant ses propres mutants pour aboutir à une nouvelle chair, avec l’espoir d’une resurection de l’Homme (d’ou probablement les pleurs à la fin de Crash, car rien n’est plus humain que de pleurer, comme un nouveau-né).

 

Crash est le plus existentialiste des films de Crocro. Une quète perpétuelle vers la vérité du soi qui passe par l’expérimentation (sexuelle mais aussi physique), par la remise en question, par la négation de ce qu’on pense être soi, par le jeu du Moi. Une thématique qu’il developpera de façon ludique dans le suivant, « Existenz » ou personne n’est ce qu’il croit être. Si Jude Law pense être dans le marketing c’est pour mieux vider des batraciens mutants et si James Spader dans « Crash » pense etre hétéro, il finit sodomiser sur la banquette arrière d’une voiture. Rien n’est défini et pourtant tout se ressemble (les jumeaux de Faux-Semblants, les faux-semblants de Videodrome, la nature de la mère dans Chromosome 3, les créatures androgynes de Crimes of the Future etc… Meme Brundle-Fly découvre qu’il n’est peut être pas l’humain accompli qu’il pensait être, que la vérité est ailleurs en somme et on se doit de la découvrir en expérimentant).

 

 

Crash présente le même genre d’humains, insatisfaits et relativement morts, près a tout pour retrouver leur humanité, même si cela sous-entend de passer par l’expérimentation extrème, quitte à se perdre. C’est alors, quand on se rend compte qu’on perd, qu’on fini par comprendre ce qu’on est et qu’on se retrouve donc, mais irrémédiablement changé, evolué.

 

Ouh la je viens vaguement de me relire, je vais m’arreter parce que j’écris tout ça d’une traite, faudrait que je me pose un peu plus…

 

Tout ça en tous cas pour dire que Crash est un joyau, magnifiquement filmé et mis en scène et servi par des acteurs brillants.

 

Bast a dit :

l'erotisme est raté

 

Je ne pense absolument pas que ce film soit érotique au sens « excitant ». Il ne l’est pas et ne veut pas l’être. La question n’est pas là. Le sexe dans Crash c’est comme les drogues dans le Festin Nu ou le rouge à lèvre de Crimes of the Future. C’est un outil, un tournevis, qui permet de changer la machine, c’est tout.

 

 

Pour rejoindre tromatoxic, j’ai vu le film en salles au moins 12 fois et la première fois au Grand Pavois à Paris. La salle s’est vidée progressiveemnt de ses occupants. Le plus étrange c’est que des couple se séparait, le gars sortant et la nana restant. Et c’est vrai qu’à y penser je connais beaucoup de mecs que ce film a dérangé et finalement très peu de nanas (a taux égal de visionnage).

Modifié par Invité
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Pour le coté homme/femme sur le film, la mienne a carrémment détésté et avais déja refusé d'aller le voir en salle (faut dire qu'on a un lourd passif coté accidents de voitures autour de nous, ce qui n'a suremnt pas aidé)

Sinon, vous m'avez convaincu de le revoir, j'avais bien vu ce que vous soulignez mais bon, moi ca n'a pas vraiment pas marché.

A revoir donc

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Je n'ai pas lu le bouquin donc je ne sais pas si c'est proche. En tout cas, niveau cinéma c'est clairement raté.

 

Le film est assez proche du livre de Ballard à quelques exceptions près. Le livre se situe dans une société de consommation qui a fait le tour de toutes les perversions sexuelles (bizarre... Ca me rappelle quelque chose) et qui en cherche de nouvelles. Une sorte de futur proche... très proche... très très très très... Bref le livre en 1973 était de la science fiction. En 2006...

 

Autre différence, le livre utilise un jargon médical et technologique très pointu, ce qui a sans doute plu à Crocro.

 

La vraie différence est celle qui faisait dire à tous ceux, dont je faisais partie, qui avait lu le livre avant (et comme pour "The Naked Lunch") : "Mais comment il va pouvoir faire ça à l'écran ?".

 

Ballard y décrit tout, des ravages physiques aux scènes de baise dans leurs moindres détails. Jusqu'à la nausée. N'hésitant pas à y inclure des enfants. Crash de Ballard c'est vraiment sperme, sang et tolle. Une oeuvre vraiment magistrale, comme souvent chez Ballard cela dit.

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c'est bien l'idée que je me faisais du bouquin, d'ou sans doute ma décéption.

 

Mais attention... le livre est aussi effroyablement "froid" dans son écriture. L'ambiance glaciale et metallique du film est vraiment celle qui ressort des mots de Ballard. Mais c'est vrai que Cronenberg se les ait appropriés pour les modeler à son univers et ses obsessions.

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Ouaou Mr Melt cette chronique du film mériterait d’être éditée ailleurs que sur le forum .

 

Comment ne pas passer pour une merde à expliquer pourquoi le film ne m’a pas plu après ça ?

Mode Pouf le cascadeur ON :…mais je vais quand même le faire /OFF

 

C’est vrai que la décadence présentée dans le film à de quoi séduire et que le moins qu’on puisse dire c’est que la plupart des thèmes récurrents chez Cronenberg sont présents.

C’est le traitement qui est radicalement différent avec le reste de sa filmo avant M Butterfly, l’essence même de films comme Chromosome 3, Scanners, Videodrôme, the fly etc. c’est quand même la fatalité de la perversion de la chair.

Les films de Cronenberg c’est quand même des tragédies.

Les personnages sont les proies du destin (le héro de Scanner qui est né comme ça ou la folie de la mère dans Chromosome 3) la chair (l’humain) est littéralement sanctionnée dans son sort par le destin ou la fatalité.

Pour moi la quintessence de ce que Cronenberg veut exprimer par rapport à la chair c’est tout sauf l’expérimentation, la quête de vérité par rapport à soit ou simplement la curiosité de ces personnages.

Et si c’est leur motivation première, très vite ils en subissent les conséquences (« Bill pitié aide moi j’écris un roman que je ne comprend pas en prenant une drogue qui n’existe pas » d’a peu près The naked lunch).

Et c’est dans la « monstration » (pas démonstration mais monstration car ça n’a rien de ludique chez Cronenberg) de ces conséquences que toute son œuvre avant Crash est radicalement différente.

Parce que le sexe dans ses films n’est qu’une des nombreuses fonctions de la chair, un simple medium, anecdotique dans la transformation inéluctable et fatale de la chair, car la renaissance n’a jamais lieu, la chair transformée est voué à la mort, la renaissance n’est que la fragile espoir de l’humain, de l’esprit face à la tragédie vécu, comme c’est le fragile espoir de Brundle, de Renn ou d’Ironside dans Scanners, quelque chose à laquelle rien n’abouti.

Du coup Cronenberg n’a pas besoin de filmer longtemps les scènes de baise de Seth Brundle pour faire comprendre tout le mécanisme moral qu’emprunte le personnage dans sa compréhension de soit.

Comme il n’a pas besoin de s’éterniser sur la sexualité de Max Renn dans Videodrôme pour présenter le personnage.

Pourquoi ? Parce que la chair est une peinture qui prenait la forme que Cronenberg voulait.

Parce que puéril ou pas il en faisait ce qu’il voulait, déformée, déchirée, convulsée, dilatée, la chair subissait le sort que la fatalité ou l’esprit de Cronenberg, en tout cas l’esprit lui demandait de prendre.

Alors pourquoi le sexe en tant que caractéristique de la perversion de la chair dans Crash ? Pourquoi alors que ça a était fait de dizaine pour ne pas dire centaine de fois au cinéma ?

Et dans ce genre, ce style (je veux dire « déviant » sans offenser Superfly), des années avant (surtout en Italie, demandez à Draven il vous dira).

Bien sûr d’abord à cause du livre dont le film est adapté mais je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est parce que c’est intellectuellement plus honorable qu’une machine à écrire qui parle par le biais d’un rectum géant ou qu’un gynéco qui devient tox a cause d’une femme qui à trois cols de l’uterus.

Plus défendable en tout cas devant un parterre d’intellectuels parisiens ou de critiques de cinéma.

C’est pas le sexe en lui-même qui me dérange dans Crash c’est le fait de savoir qui me le montre.

Connaissant le réalisateur je m’attendais pas à ce que Spader se fasse sodomiser à la fin de Crash mais plutôt que de lui-même poussé par sa quête d’absolu sexuel il aille de son propre chef s’empaler sur le levier de vitesse de la voiture pendant que Jude Law lui faisait une turlute, là on peut parler de la mort d’une chair comme de la mort d’une vision de soit.

C’est ce que m’a fait le film, superbement réalisé, interprété, effectivement tout ce qu’on aime chez le réalisateur est là, et puis on attend désespérément qu’il se passe quelque chose qui n’arrivera jamais, jusqu’au générique.

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  • 2 weeks later...

Un des mes films préférés.

Pas chiant un seul instant, une ambiance envoûtante. Cette musique est réellement géniale et joue selon moi un rôle énorme dans ce film.

La ville, les voitures filmés magnifiquement.

Cronenberg est un réal génial qui a su exploiter la thématique homme / machine avec une intensité qu'aucun autre n'aurait su insuffler. C'est profond et puissant.

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  • 6 years later...

meltingM, tu devrais expliciter ce commentaire et le proposer à un webzine, ou a un blog classieux, c'est largement assez riche pour être accepté !

 

pour le reste, que dire si ce n'est qu'une fois encore Cronenberg me met sur le tapis.

 

Je dois avouer que Cronenberg est le seul cinéaste (même Noé ne me fais pas cela) qui est capable de me questionner quant à ma subjectivité, de mettre en doute mon avis sur un film (pas l'analyse mais l'avis premier, à savoir: j'aime/j'aime pas). Et ça me fait cela sur Crash et Videodrome par exemple, ou sur The Naked Lunch.

 

"Alors, Crash, tu as aimé ?"

 

"Sais pas trop...mais je compte le revoir demain."

 

"Donc tu as aimé ?"

 

"Bah...en attendant, je vais le revoir demain."....

 

Strange.

 

Crash est concrètement dans la lignée de Vidéodrome. Un film semblant incompréhensible et super-symbolique en même temps, très significatif et obscur, hypnotique presque.

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pour ma part c'est un de ces films ultra-chiants qui font le bonheur des amateurs de sur-analyses imbitables et le désespoir des autres.

 

désolé meltingman et block mais je ne comprends rien à vos commentaires, toute cette hsitoire de "nouvelle chair" à chaque film de cronenbourg me laisse plus que dubitatif : je dois être un peu limité mais j'ai du mal à voir une subtile métaphore des faux-semblants, de l'accomplissement de soi, de la mort ou de la renaissance dans la scène où le gars se fait enfiler à l'arrère d'une décapotable.

 

et si j'explicitais mon commentaire pour le proposer à un blog crasseux ?

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  • 2 years later...

Je viens de relire le topic en entier et je dois dire que le mini débat entre Meltingman et Bloknotise m'a assez passionné !

 

Sinon pour Crash, il faisait partie des quelques Crocro que je n'avais pas encore vu. Et pour ma part ce fut une vraie claque. Je vais pas chercher à intellectualiser et analyser ce que j'ai vu, je suis pas doué pour ça...

En fait j'y ai juste vu une bande de paumés, blasés, qui recherchent des sensations fortes, une sexualité extrême pour se sentir exister, pour que leur vie soient moins chiante. Et puis voilà. La mise en scène tue, le score d'Howard Shore est sublime et le casting défonce tout.

 

C'est quand même le dernier grand Kronenbourg je trouve, mais j'ai pas vu les deux derniers aussi... Mais pas trop envie non plus !

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