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Nude per l'assassino (1975) Andea Bianchi


riton

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Un avortement qui tourne mal, puis un assassin habillé en motard qui dézingue à la chaine le personnel d'un studio photo.

 

 

 

 

Quand je lis des commentaires négatifs sur un giallo, mon premier reflexe est de ne pas les croire. Mais il arrive parfois que doive me rendre à l'évidence, et admettre que le film en question n'est pas une grande réussite.

Ce Nude per l'assassino rentre parfaitement dans cette catégorie. On se dit qu'un giallo avec Edwige est forcément bon. Hélas, c'est sans compter avec la fine conception du cinema dont fait ici preuve Andrea Bianchi.

Il a du se dire qu'en remplissant ses bobines avec un taux relativement élevé de nudité feminine et de violence il garderait l'intérêt du spectateur en alerte. Il se trompait.

 

Ce qui frappe de prime abord est le faible niveau visuel relativement au genre. les cadrages vite faits, l'image plate et peu construite. Une actrice dans les bonus raconte que Bianchi savait ce qu'il voulait et qu'il faisait deux prises max. On a plutôt l'impression que ses exigences devaient être limitées.

 

D'autre part, on n'attend pas forcément d'un giallo qu'il ait un scénario parfaitement à l'épreuve des balles. On sait bien que les trous dans les histoires ne sont pas un handicap majeur à condition de compenser ce qui s'échappe de ces orifices par des ajouts réguliers. Une petite dose de mystère par là, un suspect supplémentaire par ici, et ça roule.

Mais tout ça Bianchi s'en fout bien, et se limite à empiler les macchabées, l'aspect énigme venant beaucoup trop tard en plus d'être assez peu intéressant.

 

Même coté filles nues c'est faible. Non pas de la faute des actrices qui donnent pas mal d'elles dans l'entreprise, mais parce qu'elles sont filmées par dessus la jambe, ce qui est un comble.

 

Reste la violence. En l'occurence on ne trouvera pas dans Nude per l'assassino de moments de bravoure, ou de scènes brutales puisque l'action est majoritairement off screen. Ce que l'on voit bien, ce sont les corps mutilés après l'intervention du tueur. Et là on peut dire qu'il y a quelque chose. L'apparition fugace d'une certaine radicalité morbide. Mais ces quelques secondes ne suffisent pas à faire un film.

 

A la fin de la séance, j'ai vu un film trop long et peu soigné. Exit les douces perversions et le fétichisme visuel propres au genre, bienvenue au trash bâclé.

 

On retiendra quand même une magnifique démonstration de déhanchement en bord de piscine de la part de Femi Benussi. Allez les filles !

 

 

 

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