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A Cheerful Gang turns the Earth - Tetsu Maeda (2006)


Cyril

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Review en direct de Cannes par Djoumi

 

Adaptation d'un roman à succès d'Isaka Kotaro (sorte de Donald Westlake nippon au style déstructuré) A Cheerful Gang tente de ménager l'écriture absurdo-comique de sa source dans sa transposition à l'écran. Suivant fidèlement la structure d'un heist (film de hold-up) le réalisateur Tetsu Maeda tente d'insuffler une coolitude Ocean's Eleven à ses persos tout droit sortis d'un jeu de chez Capcom : son gang est composé de Naruse (Takao Osawa), détecteur de mensonges vivant capable de faire cracher le morceau à n'importe quel directeur de banque, mais infichu de voir l'amour que lui porte sa fiancée (il ne détecte pas les vérités); Kyono (Koichi Sato), un tchateur émérite, capable de captiver les foules de clients par ses envolées philosophiques tandis que ses collègues pillent la banque; Yukiko (Kyoka Suzuki), une jeune fille née avec une horloge biologique interne infaillible, capable de décompter les millièmes de secondes et garantir le synchronisme des opérations; enfin le quatuor est complété par un pickpoket ultime. Après que ce gang fructueux se soit fait voler un butin chèrement acquis par un gang rival, va se mettre en place une opération d'arnaque-vol-coup-fourré extrêmement ambitieuse visant à voler les voleurs de voleurs, prétexte à des jeux constants de flashbacks, flashforwards, avance rapide ou retour en arrière explicatif. Le film cumule les effets de style dynamiques (par exemple, arrêts sur image se divisant en tranches tridimensionnelles autour desquelles gravite la caméra pour nous donner l'aperçu du détail qui nous manquait), des mouvements de grue caricaturant l'emphase romantique, et un paquet de poursuites en voiture quasi-entièrement en CGI pas toujours du meilleur effet (on se croirait parfois dans une intro de Need for Speed). Assez curieusement, alors que le film vise explicitement la narration déstructurée d'une certain cinéma indépendant US, le résultat, à l'humour pas toujours délicat, pencherait plutôt vers le burlesque de certaines planches de Monkey Punch (Lupin III). Et comme le réalisateur Maeda semble aussi affectionner la mise en abyme bien surlignée au marqueur (type commentaire sur le générique de fin pendant le générique de fin), il ne lui en faudra guère plus pour intégrer sous peu la compétition officielle.

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