The Weather Man - Gore Verbinski (2005)

[Steve]

 

Présentateur vedette de la météo pour une station de Chicago, David Spritz est souvent victime de citoyens mécontents de ses prévisions, qui lui lancent toutes sortes d'aliments sur la rue. Néanmoins, il est sur le point de passer une audition à New York pour une émission matinale diffusée à la grandeur du pays. Bref, sa carrière ne peut aller mieux. En revanche, sa vie personnelle n'est guère reluisante. Divorcé depuis quelque temps, David cherche en vain à reconquérir son ex-femme Noreen, tandis que son fils Mike a été pincé à fumer de la marijuana à l'école et que sa fille Shelly, complexée par son excès de poids, s'isole de plus en plus. En outre, il est convaincu que son père Robert, un illustre écrivain gravement malade, aurait souhaité une carrière plus gratifiante pour son fils.

 

Après Family Man, Matchstick Men, et avant Wicker Man, Nicolas Cage est l'homme de la météo, le Weather Man dans un film d'un rare pessimiste pour un film de studio.

 

D'ailleurs il y règne un ton qui fait penser à un film indépendant sur bien des aspects (lent, limite contemplatif, middle-class en doute, humour noir et quelques élements assez glauques). Sans doute que Paramount pensait produire un nouvel American Beauty, mais Gore Verbinski se garde bien de réaliser une oeuvre aussi roublarde et lourde sur le mélodrame. Le flm tient d'abord à un très bon scénario de Steve Conrad, très humble, très proche des préoccupations habituelles des gens malgré sa froideur. Une certaine approche de la vie et de ce qui est vital, à contre courant des idées qui traversent le cinéma hollywoodien. Ceci dit c'est vrai qu'il faut être dans une certaine humeur pour apprécier le film je pense. Michael Caine et Nicholas Cage portent le film. Y'a deux ou trois trucs qui m'ont fait un peu chier comme la sous-intrigue avec le pédéraste, qui apparaît non seulement gratuite, mais en plus à peine exploitée plus que ça, mais le reste, c'est du tout bon. Gore Verbinski est un cinéaste qui devient de plus en plus interessant, quand je pense que je le traitais de simple faiseur y'a quelques années...