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La Petite - Louis Malle (1978)


Nicolas

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1917. Violet vit dans l'atmosphère familiale du bordel de la Nouvelle Orléans où officie sa mère Hattie. Elle se lie d'amitié avec le photographe Bellocq puis devient une prostituée très demandée, tandis que sa mère part. Punie pour avoir eu un noir comme client, elle se réfugie auprès de Bellocq, qu'elle finit par épouser.

 

J'aime beaucoup les films de Louis Malle en général... mais celui-ci m'a paru avoir pris un sacré coup de vieux dans la tronche.

L'objectif est simple : se situer au-dessus de toute morale pour appréhender son sujet et travailler la place du spectateur face au corps d'une fillette dénudée... interprété par la sublime Brooke Shields. Un projet audacieux et intéressant.

MAIS il ne ressort pas grand chose justement de cet angle, au bout du compte, Louis Malle se laisse envahir par les clichés éculés de l'atmosphère new orleans, tapisse son film de Jazz jusqu'à plus soif. Sven Nukvist à la photo, peu inspirée, accouche d'une photo ouatée à la David Hamilton... de la part de Louis Malle, on pouvait attendre mieux.

Résultat à le revoir aujourd'hui, LA PETITE est devenue une croute vieillotte qui surfe sur la vogue, un machin aux accents ringards, dont le principal atout finalement demeure les acteurs.

 

Vu sur le Z1 Paramount. VO / VF. Belle copie, compression correcte.

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  • 1 year later...

 

Revu sur le Sat, et ma foi, c'est toujours aussi bien.

 

Un beau tableau vivant de Storyville, quartier chaud et célèbre de la Nouvelle-Orléans, dont on découvre les rouages d'un bordel à succès. Au milieu des vieux pervers et des filles de joies, il y a Violet, fille de prostituée âgée de 12 ans, alors habituée depuis sa naissance à cette atmosphère décomplexée.

Mais c'est aussi la fin d'une époque qui règne, avec l'arrivée de sa cohorte de puritains et d'hypocrites qui vont venir envenimer cette grande famille.

 

Malle ne nous fait pas la description d'un lieu sordide, débauché et malfamé, mais d'un grand manoir chaleureux, ou l'on joue à cache-cache pour tuer le temps et ou l'on dit tout sans retenue.

Aucun jugement moral sur ce petit monde, même lorsque la petite Violet est mise aux enchères. Un climat et une orientation sulfureuse pour une enfant se croyant déjà femme, poursuivant alors de ses hardeurs un photographe établi dans la maison. Mais rien n'y fait, la jeune catin et encore et toujours "petite".

Il pourrait avoir gêne (la nudité totale de Brooke Shields n'a évidemment, pas été bien vu du tout), mais on est encore très loin des délires plus ou moins pédo de L'immoralità ou de La maladolescenza, oeuvres tout aussi libres et audacieuses, mais bien plus malséants dans leur schéma ; et qui ont sans doute essayé de surfer sur la vague teensex. Encore faut-il ne pas s'y noyer...

 

 

Bon et sinon Susan Sarandon a de très beaux seins et on peut reconnaitre Barbara Steele parmi les putains

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