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Skinheads - Greydon Clark - 1989


Florent

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Oakland en Californie, Sol et Bessie tiennent une petite épicerie depuis une trentaine d'années. La vie est paisible jusqu'au jour ou survient une bande de skineads haineux mené par Damon. Les skinheads malmènent le vieux couple sous les yeux de Willie, un jeune noir. Ce dernier alerte aussitôt son gang.Une violente bagarre s'engage entre les deux bandes. Mais la sirène d'une voiture de police met fin à l'affrontement. Non loin de là, Jeff, tiny et Paul, trois étudiants de Berkeley, font la connaissance d'amy et de Carla dans un relai perdu. Ils sont chaleuresement reçus par Martha. Les skinheads ne tardent pas à apparaitre, prétextant la couleur de peau de Tiny pour engager les hostilitées. Tiny et Paul sont tués par Damon pris d'un soudain excès de fureur. Carla elle aussi succombe tandis que Martha a la gorge tranchée par Liz, la seule femme du groupe de skinheads. Cependant, Jeff réussit à sauver Amy de la mort. Tous deux se sauvent en voiture mais sont bientôt ratrappés par leurs agresseurs. Ils filent aussitôt dans les bois pour trouver refuge dans la cabane de Huston, un vétéran de la deuxième guerre mondiale. Huston, Amy et Jeff, reclus, supportent un temps le siège des skinheads eux-même divisés et de plus en plus fébriles. Lorsque Huston trouve la mort, les deux jeunes gens se camouflent dans l'épaisse forêt. Ils n'ont plus le choix : c'est soit tuer les skinheads, soit mourir. Jeff choisit la première option et la met en application...

 

Skinheads fait partie des films qui me mette mal à l’aise, non pas parce que le film met en doute mes convictions mais parce que je me mets dans la peau d’autre spectateur et Skin Heads peut s’affirmer comme …tendancieux. Mais également parce que l'on touche à des événements (la seconde guerre, les camps,...) qui me sont très sensibles.

Et pour cela je comprends pourquoi le film est interdit au moins de 18 ans. Je ne suis pourtant pas un adepte de la répression, ni de la censure mais il est certain qu’il faut protéger certaines personnes à l’esprit fragile ou très influençable. Dans le cas de ce film ce n’est pas inutile…

 

Mais vous vous demandez sûrement qu’est-ce qui me fait penser cela ? Et bien tout le film se construit dans une volonté de confrontation : les Skins contre des juifs, des noirs et finalement des blancs. Le film se veut proche d’un certain réalisme. Les Skins seront « vraiment » méchant contre un ancien déporté des camps de concentration, contre un enfant noir, contre une jeune femme blonde…le réalisme est poussé jusque dans sa B.O. avec des titres interprétés par Elvis Hitler . Je ne remets pas en cause de telle procédé mais le problème se pose lorsque en tant que spectateur on assiste durant tout le film à des longs tunnel de monologue durant lesquels Damon – le leader du groupe de Skin composé par une femme soumise psychologiquement, sexuellement et intellectuellement, de deux attardés, un bodybuildé et le frère de Damon tout juste viré par son patron « basané » dixit le frère – nous explique la légitimité de ses actes, de sa pensé et de ses ambitions pour notre monde.

 

Alors oui sur l’ensemble du film, nombreux sont les passages qui viennent adoucir voire même faire sourire, faisant passer les Skins pour des êtres humains (débiles) avant tout. Pourtant à l’exception du jeune frère aucune excuse n’est avancée pour expliquer les actions. Parmi ces moments je citerai la séquence où l’attardé géant va chier dans la nature et s’essuie le cul avec sans doute des orties car durant les 5 minutes de métrages qui suivent il ne cesse de se gratter le cul en gueulant qui l’a en feu .

Les comédiens comme les « effets spéciaux » (coups de feu, impacts de balle et la gorge tranchée de la vielle) sont amateurs. Cela aurait pu être une force surtout ajouté à une réalisation très sèche et sobre de Greydon Clark (Black Shampoo, Satan's Cheerleaders). Il est certain que le réalisateur n’est pas à mettre en cause dans le résultat idéologique du film. Pourtant je reste persuadé et ce confirmer par la dernière phrase « Nous ne mourrons jamais » que le film peut être interprété comme un film dédié à la « cause Skinhead ». Peut être ai-je pris le film trop au sérieux, je ne sais pas…

 

Mais, et je dois l’admettre le film peut se voir comme une série B couillus dont la dernière phrase vient clore un bon moment qui fait réfléchir et qui fait (partiellement) froid dans le dos.

 

Finalement je ne pourrais dire si Skinheads est un bon bis ou comme, malgré lui, un véhicule idéologique. A trop vouloir caricaturer, à tomber dans la facilité, le film lisse la dangerosité de telles personnes. A ce titre, on est obligé de penser à American History X qui n’était pas tomber dans ce piège, bien au contraire le film de Kaye nous dévoilait à travers des personnages socialement intégrés la nocivité de tels groupes structurés, actif et ayant un réel impact dans un quartier. La nous avons à faire qu'à une bande de dangereux écervelés con comme leur pieds.

 

Une question à propos du film est-ce que la version directors cut est disponible ? Voilà je ne me souviens plus très bien de Romper Stomper mais je vais continuer ma rétrospective "Nazie"

 

Un film à découvrir…

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Entre nous soit dit, je doute de l'interdiction au moins de 18 ans qui doit s'arrêter à un argument de vente comme un autre (en jaune sur fond rouge c'est vrai qu'on peut pas la louper... )

 

Non c'est sur que l'interdiction est peut être un peu trop marketing (sur Imdb le film est annoncé interdit au -de 16 ans pour la France)...si le film sortait aujourd'hui il serait probablement tout public...pour autant le traitement idéologique dans le film fait plus penser à un tract politique plus qu'à une mise en accusation ou une tentative d'explication sur de tel comportement enfin c'est ce que j'attendai personnellement

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  • 3 weeks later...

Vu pour rire (c'est le cas de le dire). Le film est totalement innofensif et même plutôt salutaire tellement il tire un portrait totalement abruti des ces pauvres skinheads rattrapés par des idées qu'il ne maîtrisent pas. "Nous sommes de la race des seigneurs", oui d'accord ça peut inquiéter, mais dit par un décérébré qui rend tout ce qu'il dit risible, ça le fait déjà moins. Servi par un doublage pourri, les idées finissent de s'autoconsumer.

 

Restent quelques bons moments - le gros qui se torche avec des orties ou la grandguignolesque crucifixion avec ours de parc national, la bagarre molle (seul Toro de Plus dure sera la chute boxait avec moins de punch), le bus décoré avec l'unique bombe du budget déco et j'en passe-, mais finalement c'est plutôt rigolo, voir consternant.

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Franchement, je ne comrpends pas qu'on puisse s'inquiéter d'un tel film, qui, au contraire du ridicule et débile Romper Stomper (Du Barbara Cartland à la sauce nazi !) parait en effet bien inoffensif !

 

Ici, on nage vraiment en plein Z avec des acteurs ultra mauvais et des situations grotesques.

 

Reste que j'aime bien ce petit film, surtout Chuck Connors, ancien combattant bourru dégomant des nazis en les insultant copieusement !

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Franchement, je ne comrpends pas qu'on puisse s'inquiéter d'un tel film

 

 

bah d'un côté il y a tellement d'abruti qui prennent tout au premier degrès qu'ils seraient capable d'élever ce film au rang de chef d'oeuvre donc perso j'ai du recul, un second degrès et à priori tous ici nous l'avons mais d'un autre côté quand je vois la montée du nationalisme en Europe il y a des questions à se poser

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