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Killing Zoe - Roger Avary (1994)


Nicolas

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Citation

Zed, jeune gangster américain, se rend en France sur l'invitation d'Eric, ami de longue date. Ce dernier a un projet énorme: le braquage d'une des plus grosses banques de la capitale, ouverte pendant la fête du 14 juillet.

 

J'étais un peu passé à côté de ce film à sa sortie, il était grand temps que je le revois et bien m'en a pris! Vraiment pas aimé du tout à l'époque. Comme quoi il faut revoir les films... ahem... parfois.

 

Entre un ton et un style visuel qui s'émancipent grandement de QT, tout en affirmant sa parenté logique, le film impose son partage en vrille avec une énergie communicative, emporté par le personnage de Anglade totalement déchainé et une vision des bas-fonds parisiens et de ses spectres avec une férocité qui fait plaisir à voir.

 

Si la violence est souvent désamorcée chez QT par un humour bien spécifique, elle ne fait içi aucun cadeau au spectateur, partagé entre le malaise et le spectacle animal jubilatoire qu'elle offre içi. Le dosage humour/violence n'y produit pas les mêmes effets.

 

Une violence sous acide, qui sent l'immersion dans la loose pré-écrite, on sent dès le départ que le personnage d'Eric Stolz met les pieds dans une embrouille qui va le dépasser totalement. Avary sollicite un beau plaisir sadique à voir cette carpe, s'enliser peu à peu dans la situation. L'acteur s'avère d'ailleurs très convaincant, avec finalement peu de dialogues, il fait passer à travers un regard, une posture son étendue de ressenti face au carnage qui l'entoure. Il en devient même drole!

 

Beaucoup apprécié la touche romantique apportée par une Julie Delpy, une fois de plus touchante en fleur de trottoir occasionnelle, étudiante aux Beaux-Arts en interim dans une banque, une touche de lueur qui donne le supplément d'âme à l'ambiance virilo-décadente dans lequel est plongé le film de tout son long. Le final, ironique en diable boucle le polar sur une touche traumatique teintée d'une touche fleur bleue des plus réjouissantes.

Pas de doute, Avary, un cinéaste à la personnalité étonnante!

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  • 5 years later...

Ça faisait un sacré bout de temps que je voulais le voir, c’est chose faite.

 

Bah, c’est pas bon !

 

En fait, Killing Zoe conforte la mauvaise opinion que j’ai de Roger Avary : pour moi un type sans grand talent qui a juste su se placer dans le sillage de son (ex ?) pote Tarantino (dont il n’arrive pas à la cheville).

 

Le film est interminable avant le braquage : prétentions auteurisantes qui puent, dialogues sans aucune saveur, scènes de remplissage.

 

Après, la partie braquage est plus supportable mais c’est franchement pas folichon non plus. Ça devrait être barré et suffocant et ça ne l'est jamais ...

 

Les acteurs en roue libre nous servent de grands moments de cabotinage éhonté (putain, le mec qui joue le personnage de Claude est nuuuuul ! ).

 

Seul Eric Stoltz se sort de l’affaire dignement (sa prestation est loin d’être transcendante, mais sa retenue apporte une pointe d’équilibre dans le tableau).

 

Visuellement, le film a salement vieilli.

 

Pas glop ce Killing Zoe.

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Alors là, je ne vous comprends pas (enfin, à part le premier message).

Ce qui est dit plus haut de Avary par rapport à Tarantino, j'en pense l'exact opposé : le premier proposant une substance qu'on chercherait en vain dans les produits de l'autoproclamé génie QT...

 

Ce Killing Zoe (lauréat du prix Très Spécial, l'année de sa sortie) avait, à l'époque, été décrit par un critique comme une version "zulawskienne" de Reservoir Dogs et c'est tout à fait ça : une base similaire (un braquage et ses conséquences) pour un traitement radicalement différent qui illustre à merveille la sensibilité de son auteur.

En l'occurence, un roller-coaster malsain, un néo-polar nihiliste, un bad trip qui fait fi de la vraisemblance pour s'enfoncer dans l'hystérie pure - comme si la pellicule rendait directement compte de la psyché torturée des protagonistes (voir le boulot effectué sur le montage, la musique ou la photo)...

Des thèmes qui semblent hanter le réalisateur puisqu'on les retrouvera (d'une autre manière mais bien présents) dans son second long, Les lois de l'attraction...

 

Mention spéciale à l'électro poisseuse de Tomandandy qui, mieux que les mots, traduit bien le ton particulier de l'ensemble :

 

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Après avoir vu ce film et la reine Margot, je pensais que Jean Hughes Anglade était un badass ultime. Bon, malheureusement, il a pas trop continué dans cette voie chevelue.

 

Et y a Julie Delpy et une banque peinte en rouge, donc c'est bien.

 

Je me souviens de la chronique dans le Kameha magazine, les mecs étaient à fond pour le film.

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Je suis très partager pour ce film. J'aime et je déteste. Je déteste toute la première partie (sauf les lolos de Julie) qui est chiante, longue et ... rechiante. Mais j'aime beaucoup la seconde même si ça cabotine à fond. Comme le dit Panda, je l'ai toujours pris comme le revers bisseux de Reservoir Dogs. Là où Tarantino cherche à tout pris à être un "auteur", Avary s'en tape même si ça le titille. J'ai pas revu le film depuis très très longtemps par contre et j'ai peur de le faire. 18ans quand même ...

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je l'avais vu au cinéma à Paris. La salle était bondée. Il ne restait que 2 places séparées. Curieux pour un film complètement rélégué aux limbes.

Je confirme, chiant et long à démarrer et gorgé de tunnels de dialogues inutiles (le récit de la blague de cul interminable...je me souviens encore tellement c'était mauvais). Par contre, quelques scènes montre un vrai talent prometteur:

 

la longue scène de chantage où notre JJ national met son calibre dans la bouche d'une employée pour forcer le directeur à ouvrir le coffre. Le malaise et la tension sont bien là.

 

 

Pas revu depuis le ciné mais je préfère de loin voir et revoir les lois de l'attraction, un vrai tour de force qui installe à jamais mon respect pour Roger !

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Je suis très partagé pour ce film. J'aime et je déteste. Je déteste toute la première partie (sauf les lolos de Julie) qui est chiante, longue et ... rechiante. Mais j'aime beaucoup la seconde même si ça cabotine à fond. Comme le dit Panda, je l'ai toujours pris comme le revers bisseux de Reservoir Dogs. Là où Tarantino cherche à tout pris à être un "auteur", Avary s'en tape même si ça le titille. J'ai pas revu le film depuis très très longtemps par contre et j'ai peur de le faire. 18ans quand même ...

 

Tout pareil (sauf que moi ça fait 5 ans que je l'ai pas vu). Ca m'a pas non plus laissé un souvenir impérissable et j'ai pas forcément envie de le retenter là.

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Nan mais quelle purge ce film ! J'imagine qu'il ne tient qu'a son affiliation avec Tarantino.

Tout est à chier là dedans.

Avary n'est pas un bon réa. Faudra qu'il explique pourquoi il choisi de montrer un type qui se fait enculer dans un chiotte mais pas la plupart des mises à mort.

La première partie est tellement chiante, les scènes de défonce ou de beuverie c'est toujours quitte ou double parce que c'est personnel comme expérience, je trouve que ça marche rarement à l'écran à part quelques exceptions. Et là c'est foiré.

Les dialogues sont d'un ennui total. En plus ils sont délivrés par des acteurs plus mauvais les uns que les autres. Ce groupe de malfrats seigneur Jesus 🤯 Jean Hugues qui cabotine façon Bebel/Depardieu, c'est insupportable. Là où j'ai enterré le film c'est quand il sort lors du braquage "Ahhhhh ça fait rêver, poil au nez !".

Le film pour moi était plié dès le départ quand les mongolos décident de se défoncer à mort la veille du braquage. Je ne suis pas braqueur mais je pense que personne ne fait ça. Du coup on a une histoire écrite par un type qui fait sa crise d'adolescence.

Y a que Julie qui s'en sort. Et encore la scène de fion est moisie du gland.

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