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Un homme et son chien [2008] de Francis Huster


Jerry Lewis

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L'acteur Jean-Paul Belmondo pourrait faire son retour au cinéma… L'acteur, absent des plateaux depuis 2001 et un accident vasculaire, pourrait être le héros d'un film mis en scène par Francis Huster. Il s'agirait d'un remake du film Umberto D..

 

Le synopsis : « Umberto Domenico Ferrari, un vieux professeur à la retraite, essaie tant bien que mal de survivre avec le peu de ressources dont il dispose ».

 

 

source : imedias

 

 

 

Edited by Guest
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  • 2 years later...

Je déterre ce topic du fond de l'enfer, parce que je viens de voir le film, et c'est quand même un peu sur les bords.

 

Les cinq premières minutes du film j'avoue y avoir cru un peu, à me dire : bon tout le monde a cassé ce film mais c'est pas si mal. Et puis au fur et à mesure on se rend compte de l'étendue du désastre.

 

Déjà, en terme de scénario, c'est très très mal construit. On met pas mal de temps à comprendre qui est quoi, notamment par rapport à la sous-intrigue avec la concierge enceinte. De même, le rapport entre Belmondo et la femme qui l'héberge est pas super simple à saisir (je crois que Belmondo est le père du mari décédé de la femme qui l'héberge, mais c'est pas du tout clair).

 

Au début, on pense voir un vrai film, avec cette relation conflictuelle entre Belmondo qui ne peut plus très bien parler, la femme qui l'héberge, jouée par Julika Jenkins qui a un fort accent allemand, et la relation paternelle qui le lie avec Hafsia Herzi, qui s'en sort pas trop mal.

Enfin, on ne sait pas pourquoi Belmondo se fait virer : d'un côté, la femme veut le virer parce qu'elle veut refaire sa vie avec Francis Huster (drôle d'idée), et oublier le passé, mais d'un autre Francis Huster adore Bebel, et dit qu'il aimerait qu'il reste. D'ailleurs, si on prend en compte le fait que la femme qui héberge Belmondo a un hôtel particulier immense, et le fait que Belmondo ait l'air plutôt mourant, on a du mal à comprendre sa précipitation à le foutre dehors.

 

Malheureusement, à partir du moment où Belmondo se fait virer, le film devient une sorte de compilation de sketchs, peuplé de guest-stars au prestige variable (Michelle Bernier qui dit que son chien l'a quitté, genre comme dans le démon de midi, wink wink say no more), liés de façon très relâchés. Plus embêtant, plutôt que de parler de la vieillesse et de la solitude (le vrai sujet du film), le scénario devient un enchaînement de réflexions sur les relations homme / chien ( José Garcia fait une blague, Bruno Lochet fait un plaidoyer aussi larmoyant que ridicule sur les chiens qu'on abandonne, etc.) qui est au premier degré complètement con, et au second degré (celui de la métaphore sur les relations humaines) extrêmement débile.

 

Au niveau de la réalisation, le film est d'un chiaaaaaant : sur 1h 30, on a l'impression d'avoir au moins une demi-heure de remplissage (Jean-Luc Lemoine qui se demande s'il va jouer du piano, Tcheky Karyo qui joue de la guitare sur un banc, et surtout, chaque réplique est précédée d'un silence de mort, comme si tout le monde revenait d'une crise cardiaque, et pas que Bebel). L'image est terne, les travellings mous.

 

Pire, l'un des gros problèmes vient de la direction d'acteur : Belmondo est plutôt digne, mais très très diminué. Du coup le film fait un peu snuff movie : on a l'impression qu'il peut claquer à tout moment. Pas parce que c'est le rôle, juste parce qu'il est au bout. Dans l'ensemble, le film est parsemé d'éclairs de cabotinage qui sont d'autant plus forts dans ce cadre aphasique : Bebel qui rassemble ses dernières forces pour gueuler "où est mon chien ?" dans le restaurant fait passer les frissons de la honte sur les spectateurs, Charles Gérard qui accuse le fisc de l'avoir ruiné, Prévost égal à lui-même, et cerises sur le gâteau, une performance brève mais intense du maître Francis Huster en personne.

 

 

Pour résumer, le film peut merveilleusement être résumé par ce smiley :

 

 

 

 

Le DVD : Un making-of de 55 minutes remplies de phrases magnifiques d'un Francis Huster pas du tout mégalo (d'ailleurs y a deux passages hallucinants où Antoine Duléry puis Hafsia Herzi se foutent de sa gueule), d'acteurs qui parlent de Belmondo comme s'il était mort, et pas du tout de Belmondo (qui doit être bien triste de laisser ça comme dernier film, et en même temps, c'était ça ou Amazone, donc de toute façon c'était foutu).

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