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7h58 Ce samedi-là - Sidney Lumet (2007)


Fabrice

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7h58 un samedi matin dans une banlieue tranquille de New-York. Un braquage de bijouterie qui tourne mal, la vendeuse sur le carreau, le braqueur aussi, le complice qui s'enfuit. Retour en arrière sur les éléments qui ont conduit au drame.

 

Bon ben épargnez vous le vengeance flick avec Jodie Foster et allez plutôt voir cette petite bombe de Sidney Lumet la momie, qui à 80 balais arrive encore à nous pondre des pépites.

Le bonhomme est au sommet de son art et sort un film qui navigue entre le thriller et la tragédie familiale, d'une rigueur scénaristique à tomber. Le récit est déstructuré et multiplie les points de vue des protagonistes et les allers et retours temporels sans que jamais on ne soit perdu. Par moments j'étais bouche bée devant la maestria de la chose. D'autant plus étonnant que le précédent film de Lumet, bien que sympathique, sentait un petit peu le sapin.

 

Côté cast, si Ethan Hawke en fait comme toujours un peu trop, Philip Seymour Hofmann est une fois de plus impressionnant. Et finalement la différence de style entre les deux acteurs sert parfaitement leurs personnages de frères très dissembables. Derrière Albert Finney fait le métier, comme d'hab, et Marisa Tomei offre une performance tous nichons dehors qui ravira les amateurs.

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Le montage crée un véritable sentiment d'étouffement plus l'étau se ressere autour d'un duo d'acteur très bon même si Hawke on a envie de le baffer.

 

Une mise en scène soigné pour papy Lumet qui démontre qu'il a toujours une classe folle.

 

Le film est un peu long mais envoutant. Beau, poignant et terriblement dur envers la famille.

 

et puis un film qui commence par une levrette...tout est dit

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Bien aimé aussi. On reste en territoire connu, le polar noir, sec, aride même, qui laisse petit à petit de coté son postulat de départ pour livrer un drame familial à tomber par terre.

Tout le monde est très bien, je ne comprends pas trop vos réserves sur Ethan Hawke, je trouve que son jeu colle très bien à son personnage (le petit dernier de la famille, un peu lache, un peu gamin, pas toujours courageux, un peu inconscient, qui sait pas vraiment dire non, etc...) et le contraste avec P.S. Hoffman est saisissant et indispensable à la réussite du film.

L'émotion est bien là, aucun perso n'est laissé de côté ou sous-traité. Je ne suis pas forcément fan des constructions à base de flashbacks multiples, je trouve que ça sert trop facilement de cache misère à des scenarios faiblards. Mais rien de tout ça ici, ils appuient parfaitement les points de vue des différents protagonistes, qui plus est comme l'a dit Buralo, tout est parfaitement compréhensible de A à Z.

Voilà, un beau film classique, comme je prends encore plaisir à en voir, et comme j'espère en voir encore longtemps, meme ds plusieurs années, quand pas mal de grands réals agés nous auront quittés. Maintenant j'attend avec toujours autant d'impatience le James Gray, mais un grand coup de chapeau à Sidney Lumet, pour ce film et pour son oeuvre !

 

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Vu ce soir et c'est toujours un plaisir de constater la vitalite d'un realisateur veteran comme Lumet, qui a pourtant deja une carriere bien garnie en films forts.

 

Sorte de "Requiem for a dream" du polar, ce film noir (tres noir) se double d'un drame familial bien retors, grace a un scenario bien ficele et ingenieusement mis en scene (a grands coups de flashbacks successifs).

 

L'interpretation de Philip Seymour Hoffman est splendide bien entendu, Ethan Hawke n'est pourtant pas en reste, et que dire d'Albert Finney, c'est en fait l'ensemble du cast qui est au niveau des personnages qui leur sont proposes, membres d'une famille bien bousillee qui s'enfoncent petit a petit dans une spirale etouffante (pour les spectateurs aussi).

 

Le film evoque les freres Coen periode polar (Sang pour Sang, Fargo) dans le denouement surtout, le score de Carter Burwell y est pour beaucoup a mon avis.

 

Il a encore de la ressource papy Sidney, bien plus vivant que des cineastes plus jeunes, et c'est tant mieux, profitons-en avant qu'il ne soit trop tard.

 

Ah oui, Marisa Tomei est

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  • 6 months later...
  • 9 years later...

Quel plaisir à suivre ce polar, comme vous dites de la part d'un mec qui devait approcher les 80 ans à l'époque c'est remarquable. Et le personnage fucked up de Seymour Hoffman prend même une tournure émouvante au vu du destin de l'acteur, ici très impressionnant.

 

Genre 8/10

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