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Pensione paura - Francesco Barilli - 1978


Jeremie

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Une belle découverte que ce Pensione Paura relativement inclassable...

 

Durant la grande guerre, la jeune Rosa tient un hôtel décrépit en compagnie de sa mère, attendant patiemment le retour de son père. La jeune fille ne se sent alors guère à l'aise dans cet environnement malsain, ou traîne des clients tous plus barrés les uns que les autres : un amant caché dans le grenier, des dépravés, un séducteur revanchard et son infortunée compagne, un majordome alcoolique, un vieux fou traumatisé par la mort de sa famille...

Un jour la mère de Rosa est retrouvé morte en bas de l'escalier : la jeune fille, effondrée, se charge à présent d'entretenir l'hôtel.

 

Un tempo lent mais une réalisation élégante, portée une Leonara Fani diaphane et fragile, comme une Farmer première époque : les personnages siphonnés et l'atmosphère pesante lorgne vers du Ferrerri, mais le propos a envie de se l'a jouer Argento...

En fait, Barilli ne sait plus trop sur quel pied danser : Pensione Paura n'est ni un drame, ni un film d'horreur, un poliziottesco ou un thriller érotique ; mais un peu tout ça à la fois. Luc Merenda y est sacrement agité, en Don Juan manipulateur et exhibitionniste.

Une scène incluant une baignoire à cadavres, pas aussi sanglante que celle de Blue Holocaust, mais tout aussi glauque et cradingue, sera le point d'orgue horrifique du titre. La fin est très belle, le score Adolfo Waitzman aussi.

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