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Freddy 5 : L'enfant du cauchemar - Stephen Hopkins - 1990


Jeremie

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Un concept tendance Rosemary's Baby histoire d'étirer de manière un peu poussive le filon griffu du vilain brûlé : future maman, la pauvre Alice voit ses nuits agitées par le retour du croquemitaine, menaçant la progéniture qu'elle porte.

C'est con, on s'en fout, mais qu'importe, la veine cartoonesque du 3 et du 4 est assurée avec succés. On pourra reprocher à Hopkins des scènes "live" d'une platitude visuelle effarante, faisant parfois ressembler son film à un véritable soap de fin de soirée, au contraire des scènes de rêves, d'une beauté parfois saisissante : décors de carton-pâtes en noir et blanc, repas sordide à base de poupée en porcelaine, asile de fous, architecture bizarre sans queue ni tête...

J'ai en particulier le souvenir du plan de ce grand édifice gothique, plongé dans l'obscurité, tableau quasi-hors sujet qu'on croirait surgit d'un Hammer de la grande époque.

Un premier meurtre tetsuesque complètement chtarbé, puis une orientation ironique quelque peu poussive (l'anorexique gavé à fond, mouais). Un épisode hybride, à la fois surprenant mais pas si convaincant que ça.

La saga aura peine à se relever...

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La saga aura peine à se relever...

 

Mais elle y arrivera formidablement avec un 6e episode qui enterre tous ses predecesseurs mis à part l'original !

 

 

.... mouais bof.

Toujours est-il que ce Freddy 5 reste pour moi la synthèse de l'horreur 80's post-disco, complètement débile et décomplexé, aberrant et non-sensique, avec des tonnes de SFX qui fleurent bon le latex et le colorant alimentaire. C'est pas très bon, c'est même indigeste, mais c'est tellement frappé que ça mérite tout de même une certaine considération. En tous cas la dope devait tourner sévère sur les plateaux à cette époque

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Un film pas Homogène c’est vrai

Mais il faut le replacer dans son contexte historique

En 1990 quand Freddy 5 sort au cinéma

Le genre est à littéralement à l’agonie.

 

Les grandes franchises de slashers se ridiculisent tellement elles se parodient

Halloween 5 ou jason goes to New york

Les bons films d’épouvantes sont distillés au compte goûte

et sont la plupart du temps des films indépendants

Candy man, Hellraiser 2, Re animator 2, Lectures diaboliques etc…

Les grands auteurs comme Carpenter et Cronenberg se faisaient oublier entre 2 films

La mode des studios était aux adaptations BD, films de SF à la Batman de Burton

donc outranciers, caricaturaux et flashy à l’image de Darkman, Total Recall ou Mario Bros

(oui ils ont ça en communs qu’ils sont flashy non ?)

 

Parce que c’est ce qui marchait, donc on en mangeait tout le temps

Pire arrivé en bout de course Hollywood ira jusqu'à remaker ses grands classiques de la même façon Dracula Coppola, Frankenstein Brannagh.

Les films d’horreurs n’ont pas échappés à cette tentative désespérée de rhabiller les genres

pour les rendre de nouveau attractifs.

 

Tout ça se singularise dans Freddy 5 justement avec la mort du jeune dessineux,

tué par un Super Freddy dans un univers BD ou la référence aux comics est évidente.

A l’image de la seule série TV fantastique pertinente de l’époque Tales from the Crypt

Freddy 5 se découpe presque en sketchs, un pour chaque personnage, jusqu’au final

a l’image des EC comics (Tales from the Crypt, Vault of Horror etc…)

 

Et si on le regard de cette façon, de la moto coprophage (une scène sévèrement coupée par la MPAA d’ailleurs) au Super Freddy en passant par la séquence Dali dans l’univers escalier

le film est un intéressant patchwork de styles et d’ambiances qui n’a pour seul défaut que de vouloir en mettre trop. (Un trait si caractéristique de l’époque)

 

Freddy est une série B de l’été qui a finalement très bien rempli son rôle.

Un souvenir impérissable d’une journée de fin d’été où on s’est retrouvé à 2 gamins de 15 ans seuls dans la salle de ciné, subjugués et emportés par ce récit horrible de viol de bonne sœur qui passe par l’adaptation de Comics et l’univers Cyber punk.

 

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Moi je l'aime bien ce Freddy 5

 

Vu au cinéma à l'époque, et jolie découverte parce que des scènes de rêves surprenantes, barrées, inventives, même si le scénar est un peu concon, l'héroïne pas super charismatique et franchement casse couilles, et que le bébé Freddy c'est un peu too much.

 

Mais il est quand même moins pire que le 6 (ou le 7 dans toute sa deuxième partie), et y'a un côté mouton noir de la franchise que j'aime bien

 

Et une très jolie scène d'intro, au passage.

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  • 1 year later...

Découvert tout récemment deux scènes de meurtres rallongées qui apportent quelques modifications assez cradingues :

 

La mort de Dan est plus gore, puisque tous les gros plans dégeulasses où la voiture le vampirise ont quasiment tous disparus. L'idée était là, c'est juste plus appuyé quoi

http://216.69.134.192/deletedhorrorscenes/anoes5-1.wmv

 

La mort de Greta a vu son sens totalement changé dans la version cut : Freddy ne l'a gave de "viande de poupée" (il manque d'ailleurs l'éviscéreration de la figurine par ailleurs) mais lui fait pratiquer de l'auto-cannibalisme de force Là tout de suite, c'est moins drôle.

http://216.69.134.192/deletedhorrorscenes/anoes5-greta.wmv

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  • 3 years later...

Revu ce soir donc, et c'est clairement le moins bon de la saga en ce qui me concerne ! C'est pourtant le premier que j'ai vu, tendrement enregistré sur RTL9

Le soucis c'est que les défauts du 4 sont à peine gommés, et que c'est encore plus chiant (rien à foutre des persos et de l'heroïne) et porte nawak. Les deux premiers meurtres (censurés donc) sont bien crados, mais alors après il faut s'accrocher...

Reste de très beaux décors et fx, un certain savoir-faire visuel...ce qui reste sans doute la signature de tous les Freddy (au contraire des V13).

 

 

Je reposte les deux scènes coupées par la MPAA : on pouvait les voir sur la vhs anglaise et le laserdisc mais elles n'ont pas été retrouvés pour les éditions dvd et BR. Dommage...

 

5KGPKjDHjX4

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