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The Witch Who Came from the Sea - Matt Cimber (1976)


Léo

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Molly est une petite serveuse approchant la quarantaine. Elle est un peu vieille fille. Pas de mari, pas d'enfants, peu d'amis... Juste son boulot de serveuse dans le bar de sa petite ville portuaire natale. Ses seules passions : les sirènes qui la fascine et la télévision qu'elle idéalise. Son fantasme : les hommes virils, musclés, riches et bien montés ! Molly sert d'ailleurs de maîtresse aux célébrités de passage dans le coin... Problème, ça fini toujours assez mal, car cette dernière ne peut s'empêcher de trancher le pénis de ses amants pour ensuite les tuer. Pourquoi ? Eh bien il semblerait que la relation incestueuse forcée avec son père dans son enfance lui ait laissé quelques graves séquelles...

 

Ne pas se fier à cette affiche evidemment, qui est certe magnifique, mais c'est de l'exploitation là, pas de l'heroïc fantasy !

 

Pour en revenir au film, on est en présence d'un drame psychologique assez glauque. Plutôt lent, peu de meurtres, pas de gore cra-cra, mais quelques flashbacks de viols qui mettent bien mal à l'aise.

Bon après, la mise en scène est pro et soignée, mais un peu impersonnelle. Regrettable également, le cadre portuaire, finalement assez sous-exploité.

Non ce qui fait la véritable force de The Witch... C'est la prestation de Millie Perkins, habitée par son personnage. Molly, une serveuse fragile, instable, nerveuse et sans repères. Même lorsqu'elle commence a avoir des sentiments pour un homme, ces images enfouies de ce père violent et incestueux lui reviennent en mémoire, et le carnage commence. Un argument qui justifie à lui seul la vision de ce petit film d'exploitation oublié.

 

Pour l'anecdote, c'est écrit par Robert Thorn, le co-scénariste du mythique Death Race 2000 et de quelques autres prods Corman fin 60's/début 70's.

 

Dispo en Z1 chez Subversive Cinema.

 

Trailer (encore plus mensonger et racoleur que l'affiche) :

 

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  • 1 year later...

J'en attendais certes un peu plus, de cette sorcière venue de la mère. La faute évidemment à ce visuel racoleur et à un titre qui pousse l'imagination sur des flots trompeurs. Mais c'est loin d'être inintéressant, c'est même passablement barré et malsain comme film. Millie Perkins est effectivement complètement flippante et de son personnage émane toute l'ambiance vénéneuse d'un film perturbant. Matt Cimber ne cherche pas à caresser le spectateur dans le sens du poil, bien au contraire, et fait de son "héroïne" un exemple de monstruosité humaine - bien que cette monstruosité soit involontaire. Etonnant.

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