Aller au contenu

superflo

Membre ZoneBis
  • Compteur de contenus

    3 891
  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par superflo

  1. Je me demande juste ce qui se serait passé si le film était passé inaperçu (personnellement j'ai découvert l'existence de Kechiche avec ce scandale, he oui).

     

     

     

    Il est probable que les techniciens n'auraient rien dit, simplement car il n'y aurait eu personne pour les écouter ou relayer leurs propos

    "vous savez le film là, dont personne n'a entendu parler?! mais si là, ce petit film qui est seulement passé dans 5 cinémas art et essai et qui a fait 3658 entrées?! ah vous voyez?! Ben sur ce film, on a été super mal traités!! vous imaginez ça ma brave dame?!! et mal payés qui plus est!! et oui!"

     

    bref, aucune chance de faire la une de LE Monde avec ça quoi...

  2. Le fait est que comme chacun le sait, les techniciens, ces êtres veules et uniquement interessés par des considérations bassement pragmatiques comme faire manger leurs enfants ou payer leur crédit, acceptent beaucoup de choses quand ils sont payés correctement. Et j'aimerai qu'on me montre le témoignage des techniciens de Cameron ou de Kubrick disant qu'ils ont été payés 3euros de l'heure. Disons que certains se donnent les moyens d'être tyranniques en quelque sorte...

     

    Il est dit plus haut qu'ils ont ouvert leur gueule parce que le film était médiatisé. Je vais tenter de remettre ça dans son contexte.

    Premièrement, sans vouloir parler à leur place, mais j'imagine assez bien le truc. T'en chies, vraiment, tu bosses 12h par jour durant 5 mois au lieu des 2mois et demi prévus, et à salaire constant (voir les témoignages ds le lien). On te vend du "mais ça fait bien sur ton cv", et du "kechiche, y en a qui paieraient pour bosser avec". Bon, tu encaisses, tu digères peut être le truc. Et arrive Cannes, et à chaque fois que tu allumes ta tv, tu le vois pavoiser, expliquer qu'il est génial et qu'il le doit à lui seul etc..Bon, tout à coup, t'as les boules, et tu te dis que tu remettrais bien les pendules à l'heure. Insulte suprême, le film est diffusé sans générique. Aucun nom des types qui en ont chié n'apparaîtra à l'écran...hum sympa la reconnaissance

     

    2ème élément primordial. Cannes arrive en pleine période de renégociation de nos conventions collectives. Les syndicats de producteur réalisateur crachent publiquement à la gueule des techniciens (ces êtres veules qui participent pourtant un tout petit peu à leur réussite mais bon...) en hurlant à qui veut l'entendre et à coup de pétitions que les techniciens souhaitant des conditions de travail honorables souhaitent je cite tout simplement "la mort du cinéma français" (rien que ça mes amis, car le technicien de base est tellement con qu'il scierait la branche sur laquelle il est assis si ses bienfaiteurs les producteurs et réalisateurs ne lui venaient pas en aide...).

    Du coup, tiens, on a Cannes, une vitrine publique, une occasion enfin de nous faire entendre, un timing parfait...Donc oui, c'est à ce moment précis qu'ils ont ouvert leur gueule. C'est complètement logique.

     

    Et c'est assez rare pour être souligné, car les techniciens, comme toute la grande famille du cinéma est habituellement assez disciplinée et habituée à taire les conditions réelles de tournage, les mésententes etc...

     

    Voilà, après, je vais pas me lancer non plus dans un grand débat ici, c'était juste pour préciser les choses. Et ne donnez pas dans le "ils avaient qu'à se casser du film si ça craignait tant" ou "ils suffisaient de refuser", car dans un métier ou ton téléphone cesse de sonner à l'instant ou tu as le malheur d'emettre un doute sur tes conditions de travail, ou l'audace de refuser plus d'1 projet dans ta carrière, c'est pas franchement une option en fait...

     

     

    http://www.lemonde.fr/festival-de-cannes/article/2013/05/24/des-techniciens-racontent-le-tournage-de-la-vie-d-adele_3417150_766360.html

  3. une ébauche de réponse ds une interview de Canet qui fait un peu la gueule parce qu'aux states, on peut pas faire nimporte quoi avec les gens:

     

    "Selon une interview citée par Première, Guillaume Canet aurait dit à propos du tournage de Blood ties : extraits :

    à propos des règles très strictes concernant les plateaux de tournage aux Etats-Unis : "Il y a des choses formidables lorsqu’on tourne à New York. Tu peux poser ta caméra n’importe où et c’est tout de suite beau. Mais à part ça, les syndicats te rendent fou. On peut, par exemple, te couper l’électricité au beau milieu du tournage d’un plan parce que c’est l’heure de la pause déjeuner. Des conditions qui n’étaient pas du tout en adéquation avec ma méthode de travail. J’aime l’instantané, les accidents, pouvoir changer une scène au débotté en disant au mec : « Là, tu vas plutôt descendre de la bagnole. » Sauf que non, il ne pouvait pas descendre de la voiture vu qu’on n’avait pas prévenu à l’avance les flics qui encadraient le tournage. (...) Je me suis retrouvé confronté au problème que rencontrent tous les réalisateurs français lorsqu’ils tournent à New York (…)là-bas, il faut des autorisations pour tout. Un figurant qui marche sur un trottoir doit être payé plus cher qu’un autre assis dans un restaurant parce qu’il risque d’être renversé par une voiture. Et je n’avais pas le droit de leur parler car si je le faisais, ils étaient alors considérés comme acteurs et gagnaient plus d’argent (…). Étant donné que Blood Ties est un film européen, j’ai découvert que, contractuellement, 50 % du casting devait être composé de comédiens européens. C’était surréaliste : j’avais un tableau sur lequel il y avait un pourcentage à côté de chaque rôle en fonction de son importance dans le scénario, et je jonglais avec les chiffres. Si j’engageais Zoe Saldana, il fallait en contrepartie que je trouve un acteur comme Noah Emmerich, qui possède un passeport allemand."

    Avec le recul, Guillaume Canet est pourtant content de cette expérience : "La fabrication a été compliquée, mais il y a aussi eu des moments extraordinaires. Il s’est passé des trucs magiques qui ont fait que j’y étais pleinement, dans ce rêve américain. Je suis si obsessionnel et insatisfait de nature que je l’ai vécu comme un cauchemar, mais au réveil, c’était plutôt un rêve. Je dramatise beaucoup ce que je vis sur les plateaux, je suis tellement exigeant avec moi-même que j’ai constamment l’impression de faire de la merde. Je me raccroche à des petits détails, je ronge mon os. Christian Duguay se fout souvent de moi à cause de ça. À chaque fois, il me dit : « Tiens, prends un autre os. » Maintenant que la bataille est terminée, j’ai des courbatures, mais je me rends compte que ce sont de bonnes courbatures"

  4. bah c'est qu'on disait de Friedkin et de Kubrick (voire de Cameron). Donc bon.

    Après moi je pense que c'est une polémique en mousse d'actrices trop gâtées.

    Ceci posé, je n'ai aucune envie de voir ce film.

     

    la polémique ne vient pas des actrices, mais des techniciens qui en ont eu marre de le voir pavoiser à Cannes alors qu'ils les a exploité, sous payé, et traité comme des merdes pendant des mois.

  5. Bon, je vais pas faire original dans mon avis. D'un côté, stroobien, parce que les décors sur terre, le côté bidonville, c'est bien fait, visuellement, ça claque et que apres, Matt et ses muscles ils sont pas contents alors ils cassent tout et c'est classe, et Jodie Foster elle est juste géniale dès qu'elle aparait même si son rôle est pas top. Le méchant, j'ai pas encore décidé si je le trouvais uber classe ou méga pourri en fait. Sinon, quand même, la gamine leucémique et les flash black "dutempsdubonheur" plein de lensflares tout partout qui crame la rétine, c'est pas top... et la caméra, elle est epileptique pdt les bagarres et ça m'a soulé.

    En fait, c'est pas vraiment bien, mais j'ai pris mon pied quand même, mais quand même, j'ai préféré district9.

×
×
  • Créer...