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Zecreep

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Tout ce qui a été posté par Zecreep

  1. [quote="jpl"]Romero nous sert la vieille soupe réchauffée de la lutte des classes... Les allusions à la guerre en Irak et au terrorisme font l'économie de la question religieuse, dont le retour est quand même fulgurant ces dernières années ; impasse impardonnable quand Romero prétend livrer une parabole sur le monde tel qu'il est aujourd'hui. Enfin, cette manière de ne pas conclure à la fin est assez affligeante : quel projet de société pour ceux qui restent dans la cité ? que va chercher le héros dans l'isolement au nord ? La fuite des protagonistes fonctionne dans les deux derniers volets de la trilogie parce qu'ils s'extraient d'un chaos insensé ; en donnant un sens révolutionnaire au dernier épisode, Romero se tire une balle dans le pied.[/quote] 1) Ce n'est pas un film sur la lutte des classes, mais il y a un sous-texte économique, le film pouvant être lu comme un réquisitoire contre la mondialisation qui concentre le pouvoir et les richeses dans les mains d'une élite tandis qu'on appauvrit le reste de la population (disparition de la classe moyenne, car trop dangereuse, propagation de la précarité...) 2) Le héros va chercher l'isolement dans le grand nord, car il lui fuit l'espèce humaine. IL n'a plus la foi en l'homme. POur lui les hommes et les zombies sontbidentiques, des êtres paumés et destructeurs. La violence le répulse, il est doué de compassion; Il comprend les zombies, jusque dans le dialogue final, car il comprend les hommes tout court. IL est un sage , comme d'autres l'ont été avant lui dans la trilogie, une sagesse qui ne lui donne pas foi en l'avenir. 3) La religion n'est pas vraiment le problème du film, car est-il le problème de ce début de millénaire tout court? ON ne livre pas des guerres de religion! On utilise la religion comme prétexte pour soulever les plus influençables des nos sociétés, en l'occurence les pauvres (manque d'éducation, misère, famine, les morts vivants sont toujours affamés après tout). La recherche du pétrole a motivé les américains, c'est ce qui est critiqué ici! Cette avidité, cet égoisme, cette arrogance! Autre réflexion intéressante, la peur, la peur irrationnelle et rationnelle des américains après le 11 septembre.
  2. Difficile d'être objectif quand il s'agit de critiquer l'oeuvre d'un maître qu'on vénère. Objet de mes fantasmes quej'ai révé dans son intégralité, symbole nostalgique d'une cinématographie horrifique qui n'est plus (le bon cinéma sait vous hanter pendant des décennies), ce Dead of the dead était sans grand mal l'une des meilleures raisons pour survivre en 2005 ( canicule, fiasco européen, économie libérale acharnée, integrisme à la con, boulot de merde, scission à devil dead )... Est-ce le film de l'année pour autant? Non! Le meilleur film de la saga de Romero? Non plus. Au moins le meilleur film d'horreur du moment? C'est sûr que comparé à Amityville, il n'y a pas photo. Mais bon la déception l'emporte souvent sur un enthousiasme de fan qui n'est pas à discréditer pour autant. Land of the dead, c'est l'ultime revival des années 80. Un pot pourri de ce que Romero nous a déjà offert, mais en moins bien, car le film à trop tarder à venir, et Romero s'est fait vieux. Il a conservé ses idées politiques, adapatées pour l'occasion à l'actualité (Irak, Sept 2001), mais son discours est parfois lourdingue, tel celui d'un vieux con. Le casting de Dennis Hopper par exemple est révélateur. Le post soixante-huitard vient faire du copinage idéologique, mais oublie son talent (euh?) au passage. En 20 ans la réalisation de Romero n'a pas évolué d'un poil. Mêmes images (un brin plus esthétisantes parfois, au début du film), même plans fixes pantouflards. C'est sûr, ce n'est pas Dawn of the dead 2004, ce n'est point un film de "djeunes"! Seul le générique d'ouverture fera illusion. Belle illsutration de ce qu'on aurait aimé voir en plus... Et le récit, certes, il est intéressant, mais justement un peu trop... Il en devient frustrant. Tout est précipité, jusqu'à l'organisation ubuesque des zombies qui naît d'une épiphanie mal amenée chez le futur leader de la coallition d'outre-tombe. peu de développements naratifs, le cinéaste n'en a pas le temps. Il nous livre 1h33 qui passe à toute vitesse en ne nous racontant pas grand chose finalement. Trop d'histoires particulières qui dépassent l'histoire de l'humanité qu'on aime savoir maltraîtée. Mais bon, j'ai cependant jubilé, car le film fait du bien où il passe (pas par l'anus, je vous le promets). C'est un condensé de tout ce qu'on aime, et tout ce que Romero aime dans l'horreur. Le cinéaste nous livre un hymne à ses zombies qu'il filme avec amour, très souvent dans un cadre macabre (il s'agit de loin du film le plus morbide de la saga avec ses nuits bleues, son cimetière, ses villages déserts et ses terres jonchées de cadavres). Le film s'offre de nombreux moments de bravoure dans le gore, même si on sent des coupes que le DVD devrait vite corriger. La musique, peu exploitée dans la première partie, parvient à prendre de l'ampleur et à s'imposer comme le parfait rejeton de celle de Day of the dead. Elle est éthérée, fonctionne sur plusieurs niveaux de nappes de synthé, tout en épousant les contingences électroniques de notre époque. En résumé, un film imparfait qui nous replonge dans nos souvenirs horrifiques les plus nobles, pour cela on oublie les nombreuses maladresses, on pardonne au maître qui a su faire de son mieux, sans jamais parvenir à s'égaler. Mais le pouvait-il à son âge? Il a su user de son budget de grosse série B pour nous livrer une TRES grosse série B. Désormais on peut le dire, le temps de la retraite à sonner. Sans honte, la tête haute, Romero peut s'en retourner à Pittsburgh... Moi je continue de l'aimer. XX(X)
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