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End of the Wicked : A Witchcraft Movie - Teco Benson (1999)


Steve

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Un melting-pot rempli de suspense où des éléments d'horreur typiquement catholiques et d'autres de tradition africaine se mélangent allègrement: des sorcières strient le ciel, d'étranges rituels se déroulent dans le monde souterrain et une grand-mère mal embouchée, Lady Destroyer, martyrise son fils et fait disparaître l'utérus de sa fille.

 

Pour ma première introduction à Nollywood, c'est un sacré morceau que fut la projo de "End of the Wicked", film d'horreur à forte tendance évangélique décrivant de manière frontale et graphique les méfaits de la sorcellerie sur la famille et la société.

 

"Ce film vous arrive par la grâce particulière de Dieu. Il y a eu des tentatives presque fructueuses par les forces obscures d'empêcher sa diffusion, à cause de ces grandes révélations".

 

C'est par ce carton que démarre le film, après 2 bandes-annonces particulièrement kitchs de deux autres films de Teco Benson au lancement du VCD. Tout de suite après, ce sont des sorcières qui volent tels l'Homme Puma en guise de générique. Puis viennent les assemblées de sorcellerie présidée par Beelzebub, qui ordonne à ses disciples de lui ramener du sang. Dans ce film on suivra une sorcière en particulier, Lady Destroyer, marâtre infâme, qui emploie ses journées à faire des incantations comme on ferait ses courses. Rendre quelqu'un aveugle ? Pas de soucis, on invoque un sort qui lui arrache les yeux. Le beau-frère se la pète avec sa voiture hollandaise, hop incantation du moteur-de-voiture-qui-se-noye. Ca a vraiment l'air super cool la sorcellerie vue comme ça, t'as même le petit Harry Potter bras droit de Beelzebub qui invoque une liste d'au moins dix sortilèges sur un autre gamin, dont l'un s'appelle, de manière plutôt pratique "le sort des mauvais résultats à l'école". Lady Destroyer, qui doit quand même mériter son nom, ne peut pas s'arrêter à des sortilèges de nature financière ou simplement inconvénients. Dans une journée plutôt chargée, elle viole sa belle-fille avec un gros zob qui apparait quand elle tape sur sa cuisse deux fois, et arrache l'utérus de sa propre fille.

 

Un sacré programme auquel il faut ajouter évidemment des dialogues aux petits oignions, des comédiens tous plus fabuleux les uns que les autres, de magnifiques métamorphoses en animaux, un sacrifice de chèvre (qui a l'air réel par contre en plus), une bande-son puisant son inspiration dans les musiques de la maison hantée de Luna Park et du Télé Shopping.

 

Même si le film ne dure qu'1h30, la dernière demi-heure est une véritable torture, même pour le plus endurant des nanardeurs (j'entends, celui qui bouffe de turkish movie et autres International Guerillas).

 

Et malgré la moquerie facile qu'on peut avoir à la vision du film, il laisse un goût assez étrange dans la bouche, quand l'on sait que ce film terrifie littéralement les populations influençable du Nigéria au point d'abandonner ou de tuer de jeunes enfants soupçonnés d'être envoutés. Il y a pas mal de documents et vidéos à ce sujet sur le net à propos de l'évangeliste Helen Ukpabio, scénariste et productrice de End of the Wicked.

 

Quelques extraits.

 

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