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Bathory - Juraj Jakubisko (2007)


Steve

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Countess Erzsebet Bathory is proclaimed the most prolific murderess of mankind – torturing young virgins, tearing the flesh from their living bodies with her teeth and bathing in their blood in her quest for eternal youth. Through his lense of magical fantasy, director Juraj Jakubisko lifts the skirt on the horrific legend and presents its many faces in this provocative new film inspired by the life of this notorious woman.

 

Production anglo-hongro-tchéco-slovaque de €10m en langue anglaise. Le trailer était placé devant Pirates des Caraibes 3. Ca a l'air bien glauque.

 

Sortie à l'automne

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Plus de deux ans après le début du tournage, cette méga-coproduction d'Europe Centrale (le budget rapporté, et sans doute encore très loin de la réalité, avoisine les 15 millions d'euros) a enfin vu sa première mondiale au festival de Karlovy Vary ainsi que dans les salles tchèques cette été. A l'instar du dernier Astérix, le budget du film a beaucoup plus fait couler l'encre que le sujet du film, et nombreuses ont été les critiques à l'encontre du la production et du réalisateur pour des dépassements de budget et des retards accumulés digne d'un péplum hollywoodien. La réception du film s'est finalement pris une assez violente volée de bois vert, même si personne ou presque n'est resté indifférent au film, et le succès commercial dans les pays co-producteurs est au moins assuré. A l'export, les choses semblent être plus compliquées, et il semblerait que Bathory soit destinée très rapidement à une diffusion téléfilmesque en plusieurs parties en Europe de l'Ouest.

 

A première vue, le choix de Juraj Jakubisko de donner vie à cette figure légendaire hongroise peut faire sourciller. Le cinéaste a bien réalisé quelques contes de fées à l'époque du cinéma tchécoslovaque, mais semblait s'être tourné vers les comédies "tchécouillardes" dernièrement. Il lui aura pourtant fallu bien du courage pour venir à bout du projet et des difficultés de toute manière inhérantes à toute co-production européenne. En première place, un tournage en langue anglaise avec des acteurs pas toujours à l'aise dans la langue de Shakespeare, et qui doivent en sus se forcer à adopter un accent à consonance hongroise. Ce qui donne droit à un sacre drôle de mélange. Mais les deux acteurs principaux, Anna Friel dans le rôle de Bathory, et le toujours impeccable Karel Roden dans celui de Thurzo sortent facilement du terrible lot d'acteurs constituant la distribution (Franco Nero se fend juste d'une sorte de caméo le temps de 2 courtes scènes).

 

La vraie inconnue du film était de savoir sous quel angle allait-ils attaquer la fameuse histoire de la comtesse sanglante. Sous l'angle de la légende avant tout, se donnant des allures de conte fantastique, ou celui d'une prétendue véracité historique ? Bien entendu, un consensus fut trouve, et c'est donc une étrange combinaison de faits historiques et de fantaisies de bazar, passant en revue la thèse de la magie noire comme celle du complot politique. Ainsi personnalités historiques et créations scénaristiques de tout pièce se partagent la vedette, au détour de 3 longs actes. C'est là où le bas blesse diront certains, tant le film affronte le ridicule au final avec des personnages tels que les moines Géotrouvetous en patins à roulette ou le peintre milanais homosexuel, les hordes de nichons, de têtes coupées, et des sorcières au bûcher. Bathory sombre alors dans l'eurosleaze, une sorte de nouveau Caligula produit le plus sérieusement du monde. Et à vrai dire, en l'état c'est pas si désagréable que ça, surtout que le film n'ennuie jamais, est assez joli à regarder (belle photo supervisée par F.A. Brabec, malheureusement massacrée par moments par le montage rafistolé en dernière minute et quelques SFX cheaps).

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