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L'amour aux trousses (Jean-marie Pallardy)(1974)


tubbytoast

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Francis (Michel Lemoine) est à la tête d’un journal. Il est riche et beau et aime se balader avec un manteau de fourrure. Il est marié à la jolie Laurence (Willeke Van Ammelrooy).

Mais Francis traine derrière lui des délires névrotiques. Il vadrouille de psychiatre en psychiatre, déprime et fait régulièrement des cauchemars. Il se considère comme un raté. Il ne s’est en fait jamais remis du « suicide » de sa mère et ressasse continuellement des souvenirs morbides.

Autour de lui les rapaces rodent et n’en veulent qu’à son immense fortune.

La première intéressée est sa propre femme Laurence qui avouera qu’en Francis seul son journal l’intéresse. Elle a même terriblement peur de rester seule avec lui, avoue t-elle.

Paul Favert (Olivier Mathot), le rédacteur en chef du journal a également des vues sur ce pauvre Francis. Amant de Laurence, il n’hésite pas à l’engrener jusqu’à souhaiter la mort de son patron. Mais c’est en fait Agnés (Corinne Marchand), la tante de Francis, vers qui va ses faveurs.

Agnés, qui elle aussi lorgne du coté du journal…at qui n’est apparemment pas toute blanche dans le « suicide » de la mère de Francis, sa propre sœur.

Serge (Pallardy) est le photographe de la boite et entretient de solides relations avec Paul Favert. En marge de son boulot, il fait des photos pornos (ben voyons !).

Suite à un terrible accident de moto qui couta la vie à Patrick, le frère de Francis, la police s’intéresse de plus prés à cette famille. L’accident est en effet un meurtre maquillé : l’inspecteur Blanquet (Jacques Insermini) a trouvé des plombs dans les pneus de la moto. Après une violente crise de démence, Francis et sa femme se décident à prendre quelques jours de repos chez Agnés, la tante de Francis en Corse.

Ce dernier, inconsciemment a toujours ressenti des doutes sur les véritables causes de la mort de sa mère. Sur le fil du rasoir et prêt à basculer dans la folie, il ne trouvera de repos qu’après l’éclatement de la vérité. Ce, au prix de plusieurs morts violentes…

 

Jean-marie Pallardy aurait-il réussi là son chef d’œuvre ? En tous cas, il n’en est surement pas loin !

Quel plaisir de suivre les errements et les délires de Francis. Quel plaisir de retrouver Michel Lemoine dans un rôle qui lui va comme un gant (comme un vison).

Lemoine avec son visage si particulier colle parfaitement dans la peau de cet être torturé mentalement. Comme lui, le spectateur découvre peu à peu le véritable visage de ses proches qui n’en veulent qu’à son fric.

Dans cette situation, comment ne pas tomber dans la folie ? Comment ressortir indemne d’un tel cauchemar après une telle plongée au cœur de subtiles et perverses machinations ?

 

Les scènes érotiques assez poussées (on est à quelques mois de l’arrivée du hard-core) sont fort bien amenées. Hormis une qui ne se justifie pas, celle où le fleuriste du coin (Jean-claude Stromme) saute une jolie nénette (Martine Azencot) pendant sa livaison et qui, surpris par Francis, ne peut aller au bout de l’acte ; les autres se nouent dans les fils de l’intrigue à notre plus grand bonheur.

Certaines baignent dans un climat malsain : Francis et Laurence dans une tour du château, observés par Jean, le « mystérieux » jardinier d’Agnés. D’autres sont plus décontractées : Robert Leray ne fait pas que des bulles dans la baignoire avec Claudine Beccarie.

Quoiqu’il en soit, dés le début, Pallardy a su créer un climat tendu qui n’explosera qu’en toute fin. Climat de plus en plus moite à chaque fois que la jolie Laurence dévoile ses charmes.

 

(review parue dans TT14)

Bientôt en dvd chez Le chat qui fume (?)

 

Vu que le titre est sous controle, pourquoi ne pas lui redonner son titre originel : "Piège pour une garce". Hein pourquoi ?

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