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Drake

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Tout ce qui a été posté par Drake

  1. J'ai vue pour la première fois ce film que j'ai beaucoup aimé. Pour le faire connaître lui et son réalisateur, je lui ai fais cette petite interview. Poster pour me dire ce que vous en pensé, merci. Des extraits de son film son disponible sur son site officiel. Interview Franck Stella 1. Peux-tu me dire comment tu es devenu réalisateur, quel a été le déclic ? C’est après avoir vu le film « Fallen Angels » de Wong Kar Wai, que le déclic s’est produit. J’ai compris en voyant ce film que le romantisme au cinéma ne pouvait résulter d’une science exact, faite d’efficacité, de perfection. Le romantisme est en soit un imperfection de l’homme, le cinéma romantique en ce sens ne saurait exprimer une sensibilité profonde qu’en étant imparfait. C’est une recherche mystérieuse, qui ne pourrait être organisée, calculée ….. Il est impératif de suivre l’instant, se laisser guider par son intuition …. C’est en étudiant les techniques de tournages de Wong Kar Way, lui même inspiré par celles de Jean Luc Godard, que j’ai compris qu’il ne pouvait y avoir de règle en matière de cinéma. Le principe du Jazz Band sur un lieu de tournage est a coup sur une révolution en soit que ne pourront jamais comprendre les studios. Tourner en faisant du free jazz, déclinant un thème donné et amenant chacun à faire un solo avec son instrument. C’est ainsi que je suis rentré en Cinéma, comme on rentre en religion …. Alors que j’étais terrorisé a l’idée de faire des films , me considérant incapable d’atteindre la perfections des œuvres existantes , j’ai compris qu’une histoire ne pouvait me toucher vraiment que si elle était imparfaite , présentant des héros imparfaits …. C’est ainsi que j’ai démarré mes premiers films, en suivant des héros imparfaits, souvent en errance, en quête de quelque chose de sacré … Charriant leurs ombres et leurs mensonges. 2. Quelles sont tes références cinématographiques ? Je dois dire que je suis très influencé par le cinéma asiatique. Tant par le cinéma Chinois que par le cinéma Japonais, bien qu’ils expriment deux styles diamétralement opposés. J’aime terriblement le cinéma japonais, dont la construction narrative et le mode de montage se ressentent dans mes films, fondé sur le contraste, la rupture, l’économie de dialogues, l’absence manifeste de morale, la violence , utilisée comme un ingrédient artistique comme un autre, une forme de ponctuation appelant au vertige. Je suis fasciné par Akira Kurosawa, et sa maîtrise des silences, qu’il use à la faveur de l’hypnose, ainsi que sont humanisme radical. C’est, à mon sens le plus grand réalisateur, depuis l’invention de la pellicule, un véritable maître spirituel. J’ai également été marqué par la vague post underground du cinéma Japonais , avec notamment des auteurs tel que Tsukamoto , et sa trilogie Testuo , Tokyo Ken( qui à inspiré le film fight club ) et Bullet Ballet . J’ai découvert là ce que pouvait donner à l’image intensité du punck rock . Quant au cinéma chinois, et plus particulièrement la nouvelle vague de Hong Kong, il m’a toujours séduit pour sa liberté narrative, son élégance expérimentale, a des kilomètres des codes établis. Le cinéma chinois est un cinéma frais , fait par des étudiants sans un ronds qui ne cherchent pas a faire carrière mais avant tout a développer une écriture originale , chose rare en occident . Des artiste tel que JhiaZang Khe, Wong Kar Way ou Fruit Chan sont menés par ce que l’on pourrait appeler la combustion poétique. 3. Actuellement tu as déjà trois films à ton actif, « Art de la Joie », « Dark Dogs », et « L'Insomnie ». Les trois ont été tournés en N&B, pourquoi ? Peut être est ce lié a ma passion pour le cinéma des année 60. Je dirais que cela c’est produit tout naturellement, très spontanément, je ne m’imaginais pas travailler autrement qu’en noir et blanc, même si j’expérimente aujourd’hui la couleur. Je dirais que le noir et blanc favorise les atmosphères intrigantes, donne aux éclairages une intensité redoutable, inquiétante. Je trouve qu’il y a quelque chose de pur dans le noir et blanc, la gestion des silences devient différente, plus subtile. Dans un film comme Dark Dogs, dont l’histoire est celle d’un jeune vivant dans sous la terre (nous avons énormément tourné dans les catacombes), Qui ne remonte a la surface pour cambrioler qu’a la nuit tombée, le noir et blanc s’étais présenté comme une évidence. J’étais tellement fasciné par le rendu monochrome que je n’ai pu m’empêcher, par la suite, de continuer en ce sens. 4. Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées et que tu rencontres, encore aujourd’hui, en tant que réalisateur ? Celle des financements tu veux dire ? Et bien oui, réaliser des longs métrages underground en France révèle belle et bien de la guérilla urbaine. Dans un pays ou le formatage et le bon goût sont roi, le simple fait de vouloir réaliser un film d’auteur tient de la démence tant les budgets (et il sont très conséquents) ne sont exclusivement réservés qu’aux superproductions et aux comédies. Alors, tenter de réaliser des films underground, des films gothiques, ou des films punck … non seulement aucuns producteurs n’ira chercher 1 sous, mais une fois le film fait, il faut encore se battre avec la censure … 5. Peux-tu me parler de ton premier film « Art de la Joie » ? « L’art de la joie » fut réalisé dans l’urgence, le tournage ne dura que 3 semaines (alors que la plupart de mes films nécessitent 6 à 9 mois de tournage). Les scènes de violence y sont rares, mais je le considère comme étant le plus brutal. Je me souviens, lors des premières projections, que certains spectateurs voulaient me « casser la gueule » a la fins des projections. . C’est un film vraiment négatif, vraiment dur, mais très intéressant d’un point de vue philosophique. Il préfigure des thèmes que je traiterai par la suite dans « l’insomnie », tel que celui de l’animal intérieur, la bête en chacun de nous. Le Pitch est le suivant : « Un jeune auteur, en phase de reconnaissance, sombre dans une dépression qui va le conduire de la folie au meurtre. » Nous avions tournée une scène, prés de la tour Montparnasse, sans autorisations (je ne demande jamais aucune autorisation a la préfecture avant de tourner) Nous avions faits quelques heures auparavant une scène de suicide, et nous avions gardé dans nos bagages un 45 automatique. Nous faisions une scène ou le héros se masturbe et vide sa moelle a la devanture du coin lorsque les forces de police sont intervenues et nous ont contrôlé , pour découvrir le flingue , ce qui nous a valut pas mal d’ennuies .Mais le tournage était vraiment très excitant . 6. À plusieurs reprises tu m’as laissé entendre que « Dark Dogs » était ton meilleur film, peux-tu me dire ce qui t’a vraiment touché dans « Dark Dogs » ? Je ne sais pas si « The Dark dogs » est mon meilleur film, mais c’est dans tout les cas le film le plus classique dans son traitement et surtout le plus romantique. Bien qu’il soit très violent , et qu’il ne soit pas rare que la moitié des spectateurs quittent la salle durant les séances (rires), ce film est vraiment une histoire d’amour tragique faite de passions contrariées et de personnages incapables d’exprimé vraiment leurs sentiments . Le tournage a duré neuf mois, et était vraiment très éprouvant pour les comédiens. Chaque scène était répétée plusieurs centaines de fois, ce qui avait tendance à les rendre hystériques. Il en résulte un jeu d’acteur vraiment exceptionnel, la tension est palpable … Interwiew réalisé par Marcos Drake pour le site "la spirale " Site officiel de Franck Stella: http://franckstella.free.fr
  2. Drake

    La Porte d'Entrée

    Moi c'est Drake et je suis là pour présenter des film underground, un genre cinema que j'aime mais qui à souvent du mal à ce faire connaître.
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