Poesia Sin Fin (Alejandro Jodorowsky - 2016)

[Nice Panda]

 

Dans l’effervescence de la capitale chilienne Santiago, pendant les années 1940 et 50, « Alejandrito » Jodorowsky, âgé d’une vingtaine d’années, décide de devenir poète contre la volonté de sa famille.

 

 

 

Sorte de "suite" à La Danza de la Realidad, le prochain Jodo (qui, après l'enfance de l'artiste, explore cette fois sa post-adolescence et, notamment, sa découverte de l'Art) sera, cette année, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs.

 

En espérant un titre au niveau de son prédécesseur (le titre est déjà joli - une constante chez l'auteur).

[Nice Panda]

Je me réponds donc à moi-même, six mois après le précédent message - c'est beau, une telle constante : on dirait presque du Jodorowsky.

 

On est, donc, vraiment, à tous niveaux, en présence de la suite de La Danza de la Realidad : que ça concerne l’histoire, les thèmes ou la narration.

Pour autant, j'ai trouvé celui-ci plus abouti. Peut-être simplement parce que ce qu’il raconte m’intéresse plus.

 

Il est, en fait, difficile d’en dire quoique ce soit - tant c’est le genre d’objet qu’on apprécie ou pas, selon qu’on adhère ou non à la vision du monde du réalisateur-démiurge.

Pour qui aime, on retrouve son inimitable ton, son sens de l’absurde, son humour décalé, sa cruauté, sa tristesse, son amour de la vie…

 

On peut lui reprocher (comme le précédent) un petit ventre mou arrivé aux 2/3 tiers, une longueur un poil excessive (20 mns en moins ne m’auraient nullement dérangé) et une interprétation globale qu’on qualifiera, poliment, d’hasardeuse.

 

Menus défauts tant l’œuvre charrie une richesse propre à modifier la chimie de qui s’y laisse emporter.

En témoigne ce dernier quart d’heure en forme de bouleversant climax émotionnel dans lequel Jodo règle ses comptes et se réconcilie avec son passé, sa famille, lui-même...

Ça ferait même un parfait testament. Sauf qu'on veut désormais voir la suite !