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Graveyard of Honour - Takashi Miike (2002)


Cyril

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Syno:

Ishimatsu est plongeur dans un restaurant où il gagne sa vie comme il peut. C’est là qu’une altercation entre groupes criminels l’amène, soudain, à sauver la vie d’un des grands patrons de la mafia japonaise, les fameux yakusas. Pour ce geste, il se fait grassement remercier par l’entremise d’une introduction en règle au monde du crime, donc aussi à celui de l’argent, du sexe et de la drogue. Ishimatsu grimpe les échelons, ses actes meurtriers en faisant un yakusa particulièrement craint dans le milieu. Mais sa tendance à la violence et la rage psychotique qui l’habite vont aussi lui poser rapidement de sérieux problèmes. Ainsi, au fur et à mesure de sa courte carrière, il se brûlera en n’ayant de cesse de se mettre à dos ceux qui l’entourent. Et lorsqu’il en viendra à tuer son patron (comble de l’erreur dans le monde du crime), commencera pour l’homme le début d’une vertigineuse descente aux enfers.

 

À la nouvelle de Miike s’attaquant à un remake du fameux Graveyard of Honor (1975), l’un des nombreux classiques ultimes du film yakusa réalisé par le très grand (et depuis quelques mois tristement regretté) Kinji Fukasaku (Battles Without Honor And Humanity, Black Lizard, Battle Royale), rien ne pouvait être plus alléchant pour les amateurs de sensations cinématographiques fortes. Retour en arrière. Dans les années 1970, Fukasaku est le cinéaste ayant le mieux représenté sur grand écran le ressentiment japonais d’après-guerre en utilisant un cynisme implacable de films de gangsters ancrés dans un profond effet de réel qui n’avaient alors rien à envier à la Nouvelle Vague française. Avec une série de films extraordinaires de violence primale et d’anti-héros, tous plus terrifiants les uns que les autres, Fukasaku a véritablement inventé à sa manière le film policier moderne. Ce remake distancé (inspiré à l’origine d’une histoire vraie) poursuit dans cette direction en mettant en «vedette» un sociopathe tout ce qu’il y a de plus dérangeant (donc fascinant) comme seul et unique référent d’humanité. Nous regardons donc, ici, le monstre droit dans les yeux, sans glamour ni compromis. Nous assistons à une violence empirique et implacable, générée cette fois par les nombreuses crises économiques qui ont touché ces dernières années le Japon. Étant donné l’aspect ultra radical de l’original, ce n'est pas n’importe quel cinéaste japonais qui aurait pu braver ce nouveau Graveyard of Honor. Miike l’a fait. Beaucoup l’ont attendu au tournant.

 

Source: http://www.fantasiafest.com/2003/fr/films/film_detail.php?lang=fr&id=1271

 

Un dvd bootleg (que j'ai) existe, il s'agit pour le moment de la seule édition proposant des sous titres Anglais.

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