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Carte blanche à JPB


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CINEMATHEQUE FRANÇAISE

51 RUE DE BERCY 75012 PARIS

Cinéma d’Avant-Garde / Contre-Culture Générale

 

 

 

LIBERTAIRE, LIBERTAIRE CHERI !

CARTE BLANCHE A JEAN-PIERRE BOUYXOU

 

 

Il n’a pas dédié son film à la mémoire d’André Bazin (Graphyty, 1969). Il a filmé Pierre Molinier en mannequin vampirique (Satan bouche un coin, 1968). Il a réalisé des films pornos subversifs (Amours collectives, 1976). Il transgresse 24 lois par seconde dans son Cinématon (n° 288, 1983). Il ne respecte même pas les formes sacrées de la modernité : quand il s’attaque au readymade, il lui colle un générique de 10 minutes ! (Sortez vos culs de ma commode, 1972). Il a joué dans Désirs et perversions, Remplissez-moi les 3 trous, Discosex, Les Avaleuses, Elie Faure, Vélasquez et les Ménines. Il a creusé un canal souterrain pour raccorder l’underground bordelais et les tranchées belges, d’où il tire à boulets rouges et noirs depuis une quarantaine d’années. On le voit dans les films de Roland Lethem, d’Etienne O’Leary, de Philipe Bordier, de Michel Auder, de Jess Franco, de Jean Rollin, de David McNeil. Il valorise ainsi son œuvre : “Nos films voulaient être aux films traditionnels ce que les graffitis de chiotte sont à la grande littérature”. Chez lui l’excitation sexuelle est la seule excuse possible pour l’art, et le pulsionnel le stade suprême de l’érudition.

Il a dirigé une revue érotique, Fascination, pendant huit ans, et co-dirigé la collection Futurama avec Jean-Patrick Manchette. Il a publié avec Roland Lethem le plus admirable et nécessaire des livres sur le cinéma de genre : 65 ans de Science-Fiction au cinéma (1968). Il a rédigé L’Aventure hippie avec Pierre Delannoy (1995, postface de Noël Godin pour l’édition de 2000). Il a écrit : “Nous rêvons d’anéantir l’ordre bourgeois comme celui-ci brûle d’anéantir nos rêves”.

En 2003, Jean Rollin en a fait un héros de fiction et créé la série Vies et aventures de Jean-Pierre Bouyxou.

Il a vu tous les films et, en particulier, tous les films que personne d’autre n’a vu.

Jean-Pierre Bouyxou explose tout ! À cause lui, pour la première fois dans son histoire, la Cinémathèque française est obligée de faire fusionner les séances Bis et les séances d’Avant-Garde ! Dans cette accumulation infernale de provocations, de scandales, d’insultes au bon goût, de frénésie, de stupre, de luxure, de drogues, de jeux de mots hilarants, d’initiatives aussi libidinales que cultivées – la jouissance et l’intelligence, deux expériences inadmissibles aux yeux des pouvoirs –, la seule chose qu’on ne lui pardonnera pas, c’est d’avoir égaré son premier film, L’Anarchie, en 1967. Mais on le remercie à genoux (ainsi que Noël Godin) d’avoir enfin retrouvé Sortez vos culs de ma commode ; d’avoir conçu un programme aussi sexy, fraternel et enragé plein de films mythiques, de curiosae, de raretés et de rapprochements vertigineux ; de nous permettre d’attenter à sa modestie en consacrant une séance à ses propres films ; de préparer encore en plus une belle surprise, et de faire souffler sur nous un grand vent d’amour et de liberté.

Nicole Brenez.

 

 

 

Vendredi 16 mars, 19h30. L’underground en France : la tribu de Bordeaux et ses amis

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, Philipe Bordier, Raphaël Bassan, Gérard Courant, Gérald Lafosse, Marie-France O’Leary

 

Cinématon n° 41 : Raphaël Bassan

de Gérard Courant, France, 1978, 3’55, S8

 

Cinématon n° 161 : Roland Lethem

de Gérard Courant, Belgique, 1982, 3’55, S8

 

Cinématon n° 214 : Noël Godin

de Gérard Courant, Belgique, 1982, 3’55, S8

 

Cinématon n° 340 : Philipe Bordier

de Gérard Courant, France, 1984, 3’55, S8

 

Cinématon n° 352 : Gérald Lafosse

de Gérard Courant, France, 1984, 3’55, S8

 

Cinématon n° 356 : Pierre Pattin

de Gérard Courant, France, 1984, 3’55, S8

 

Cinématon n° 362 : Rico

de Gérard Courant, France, 1984, 3’55, S8

 

Cinématon n° 416 : Philippe Guillot

de Gérard Courant, France, 1984, 3’55, S8

 

Cinématon n° 566 : Daniel Laloux

de Gérard Courant, France, 1985, 3’55, S8

 

Cinématon n° 612 : Chantal Junius

de Gérard Courant, Belgique, 1985, 3’55, S8

 

Portraits de quelques complices indispensables, présents ou non dans le déroulement de cette carte blanche.

 

Mise au point

de Ode Bitton, France, 1972, 13’, 35mm

Avec Gabriel Pomerand

 

Ne pas avoir connu Pomerand, mort en 1972, est un de mes regrets.

 

Etes-vous malades ?

de Philipe Bordier, France, 1973, 21’, 16mm

Avec Jean-Pierre Voos, Judy Alderson, Mary Jakic, Bill McFetricht

 

Personne ne sait allier comme Bordier le flamboiement et la rigueur, le lyrisme et l’ascèse, la colère et l’ironie, le dandysme et la noirceur. A couper le souffle.

 

Cleopatra

de Michel Auder, USA, 1970, 16 mm (extrait)

Avec Viva, Gerard Malanga, Taylor Mead, Nico, Ondine, Marco St. John, Ultra Violet, Louis Waldon

 

De la désinvolture considérée comme un des beaux-arts.

 

Chromo Sud

de Etienne O’Leary, France, 1968, 21’, 16mm

Avec Anne-Marie, Michel Auder, Jean-Pierre Bouyxou, Margaret Clémenti, Pierre Clémenti, Janine Delannoy, Michèle Giraud, Jean-Jacques Lebel, Raphaël Marongiu, Pierre Molinier

 

Il n’est pas indifférent que le film, le dernier et le plus beau de son auteur, s’achève sur des images de Mai 68.

 

 

 

Vendredi 16 mars, 21h30. 100 % sexuel, 100 % expérimental, 100 % sidérant

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, José Bénazéraf, Yves-Marie Mahé

 

Film porno clandestin

Anonyme, France, circa 1930, 3’, 16 mm

 

Si ce n’est pas du Man Ray, ça y ressemble fichtrement. Le pied !

 

Fuses

de Carolee Schneemann, USA, 1967, 22’, 16mm

Avec Carolee Schneemann

 

Pour faire bisquer les féministes tristes.

 

Man & Frau & Animal

de Valie Export, Autriche, 1970-73, 10’, 16mm

Avec Valie Export

 

Pour faire pester les féministes prudes.

 

Fuck

de Yves-Marie Mahé, France, 1999, 4’30, 16mm

 

C’est bon pour la morale

de Yves-Marie Mahé, France, 2005, 1’, 16mm

 

Jouissifs et insolents, les exercices de style de Mahé sont aussi des réflexions pointues sur la manipulation des images.

 

JB1.

de José Bénazéraf ,France, 1975, 69’, 35mm

Interdit aux moins de 18 ans

Avec Ludia Lorenz, Henri Piegay, Robert Audran, Alan Jack’s Group, Jane Avril

 

À part égale avec Jean Rollin et Jess Franco, Bénazéraf brouille les cartes entre cinéma de cul et cinéma expérimental. Magistral et (dé)culotté.

 

 

 

Vendredi 30 mars, 19h30. Andy Milligan, quelque part entre Kenneth Anger et Ed Wood

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

Vapors

de Andy Milligan, USA, 1963, 16mm (bande annonce)

Avec Robert Dahdah, Gerald Jacuzzo, Hal Sherwood

 

À ses débuts, le futur roi de la série Z déjantée se rattachait à l’avant-garde new-yorkaise, dont il partageait le goût du scandale et des éphèbes baraqués.

 

Seeds (ou Seeds of Sin)

de Andy Milligan, USA, 1968, 80’, 35mm

Avec Maggie Rogers, Candy Hammond, Robert Service, Helena Velos

 

Distribué en Belgique – et nulle part ailleurs – dans sa version initiale, aujourd’hui perdue, le film a été amputé par ses producteurs d’une séquence psychédélique en couleur, puis agrémenté de scènes de baise additionnelles. Mais ce bidouillage ne lui fait (presque) rien perdre de sa dinguerie, de son étrangeté et de sa violence hors normes.

 

 

 

Vendredi 30 mars, 21h30. Vertiges oniriques

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Stéphane du Mesnildot

 

Carmilla 2005

de Stéphane du Mesnildot, France, 2000-2005, 10’, DV (nouveau montage)

 

Plutôt que d’adapter la nouvelle de Sheridan Le Fanu, Stéphane du Mesnildot a transcrit les émotions qu’elle lui inspirait. Le résultat est fascinant.

 

Through the Looking Glass (Femme ou démon)

de Jonas Middleton, USA,1976, 91’, 35 mm

Interdit aux moins de 18 ans

Avec Catherine Erhardt, Jamie Gillis, Laura Nicholson, Kim Pope, Terri Hall

 

Quand le fantastique se nourrit d’érotisme, quand la pornographie fusionne avec la féerie. Ce poème licencieux est, assurément, un des sommets du cinéma surréaliste.

 

 

 

Vendredi 13 avril, 19h30. Le parapluie et la machine à coudre

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Jean-Jacques Rousseau (sous réserve)

 

Spatiodynamisme

de Nicolas Schöffer, Tinto Brass et Henri Langlois, France, 1958, 6’, 16mm

 

L’eusses-tu cru ? Le maestro du porno chic italien a débuté sa carrière en tandem avec l’inventeur de l’art cybernétique, sous la houlette inattendue du père fondateur de la Cinémathèque française ! Si ce court métrage présenté à l’Exposition universelle de Bruxelles en 1958 ne mérite pas d’être vu, c’est à ne plus rien comprendre au cinoche.

 

Apotheosis

de John Lennon et Yoko Ono, GB, 1970, 18’, 16mm

 

All you need is love, love, love, et le reste n’est que foutaise.

 

Nu lacté

de Lionel Soukaz, France, 2002, 7’, 16mm

Avec Tom de Pékin

 

Pour saluer Lionel. D’aucuns se satisfont d’avoir du talent, de l’humour ou de l’effronterie. Il a tout cela, et davantage encore.

 

Le Diabolique Docteur Flak (ou Dramaticon)

de Jean-Jacques Rousseau, Belgique, 1980, 95’, 16mm

Avec Alfred Carbillet, Fabienne Dekeulener, Véronique Delforge, Jean Deprez, Jean Janssens, Christian Margot, Sergio Pelizani, José Pulinckx

 

Si le douanier homonyme avait tenu une caméra au lieu d’un pinceau, il aurait fait des films de cette trempe. Jean-Jacques Rousseau (c’est son vrai nom) est à Norbert Moutier ce qu’Emile Couzinet fut à Robert Bresson. Lorsque l’art brut et l’art brute se télescopent, v’là c’que ça donne. Cinéphiles au cul pincé, passez votre chemin.

 

 

 

Vendredi 13 avril, 21h30. Marxisme, tendance Ravachol : Hommage à Jean-Pierre Lajournade et Tobias Engel

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Tobias Engel

 

Carnaval de Guinée Bissao

de Tobias Engel, France, 1982, 27’, 16mm

 

Plusieurs décennies après Henri Storck, la résurgence du documentaire de combat. La dynamite déclinée en 16 mm…

 

Assommons les pauvres

de Jean-Pierre Lajournade, France, 1969, 15’, 16mm

Avec Jean-Pierre Lajournade

 

Le titre cite Baudelaire. Le propos est, lui, d’une simplicité exemplaire : ne demande pas ce dont tu as besoin, prends-le. On ne saurait mieux dire.

 

Le Joueur de quilles

de Jean-Pierre Lajournade, France, 1968, 90’, 35mm

Avec Hugues Autexier, Fiammetta Ortega, Tobias Engel, Marie-Hélène Dupont, Jean-Philippe Dupont, Jean-Pierre Lajournade

 

Un film radical qui est à la fois une cinglante remise en question du cinéma, un féroce brûlot contre la sclérose idéologique, un modèle évident de science-fiction totale. Un chef-d’œuvre inclassable et rebelle. Lajournade (1937-1976) a été un des cinéastes majeurs de sa génération.

 

 

 

Vendredi 27 avril, 19h30. Purs, meurtris et enragés

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, Philipe Bordier, Roland Lethem, Gerda Diddens (sous réserve), Frédérique Touratier, Roland Sabatier

 

Jambes (ou Mes Jambes)

de Pierre Molinier, France, 1964, 10’, 16 mm

 

Une vie qui s’intègre à l’œuvre, une œuvre qui appartient de plain-pied à la vie. Je donne tout Klossowski, tout Maccheroni et qui vous voudrez pour n’importe quelle image de Molinier (1900-1976).

 

Molinier

de Raymond Borde, France, 1964, 20’, 16mm

Avec Pierre Molinier, Catherine Lalevée, Colette Borde, Alice Chardère

 

Dans l’apparence, un docucu classique, limite conventionnel. À y regarder d’un tout petit peu plus près, une ode à l’amour fou. Rhâ !

 

Le Poisson Lune

de Philipe Bordier, France, 1969, 20’, 16mm

Avec Philipe Bordier, Christian Gardair, Mora Laurent

 

Il fallait à Bordier une singulière intransigeance pour évoquer la gravité de l’existence avec autant de distanciation, pour manifester sa détestation du vieux monde avec autant d’élégance glacée.

 

Les Souffrances d’un œuf meurtri

de Roland Lethem, Belgique, 1967, 15’, 16mm

Avec Jio Berk, Andrée McLey, Roland Lespineux, Roland Lethem

 

Le Sexe enragé

de Roland Lethem, Belgique, 1969, 21’, 16mm

Avec Roland Lethem, Monica Swinn, To Katinaki, Jean-Pierre Bouyxou, Roger Clermont, Jio Berk, Noël Godin, Raphaël Marongiu

 

Lethem est, de loin, le moins conventionnel des cinéastes belges. Il conjugue magnifiquement l’abstraction et le désir, l’humour et la provocation, le fantastique et l’anarchisme.

 

Découpage

de Gerda Diddens, Belgique, 1969, 3’, 16 mm

Avec Dirk Grijspeerd, Gerda Diddens

 

Sprookje, of l’homme-objet

de Gerda Diddens, Belgique, 1972, 4’, 16mm

Avec Roland Lethem

 

Une double métaphore très rigolote sur le cinéma et le machisme.

 

Regulæ, un film fait dans les règles

de Frédérique Touratier, France, 1974, 12’, 16 mm

 

Pour faire débander les phallocrates.

 

La dialectique peut-elle casser des briques ?

de René Viénet, France, 1973, 35mm (extrait)

 

Traité de savoir-rire à l’usage des jeunes insurgés. Un détournement situationniste particulièrement excitant.

 

Le Songe d’une nudité

de Roland Sabatier, France, 1968, 20’, 16mm

 

Discrépant, ciselé et narquois. Le lettrisme au service de la subversion esthétique.

 

 

 

Vendredi 27 avril, 21h30. Avant-Garde japonaise

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Sébastien Bondetti. Séance en partenariat avec Nihon.fr

 

Wan: Rice Bowl

de Masao Adachi, Japon, 1962, 25’, 16mm

 

À propos du labyrinthe mystérieux (Labyrinth Tale)

de Shuji Terayama, Japon, 1975, 15’, 16mm

 

Nos funérailles en rose (ou Les Funérailles des roses)

de Toshio Matsumoto, Japon, 1969, 107’, 35mm

Avec Peter, Osamu Ogasawara, Shotari Akiyama, Kiyoshi Awazu, Emiko Azuma, Toshiya Fujita

 

Si loin, si proche. Un mot suffirait à définir ce que le cinéma nippon a de plus exaltant : transgression. Sans doute n’est-il pas inutile de rappeler que Masao Adachi a été membre de l’Armée rouge japonaise, que les happenings de Shuji Terayama ont contribué à sa réputation au moins autant que ses films, et que Stanley Kubrick s’est (mal) inspiré de Nos funérailles en rose pour tourner Orange mécanique.

 

 

 

Vendredi 11 mai, 19h30. Extases romaines

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

Si l’inconscio si rebella

d’Alfredo Leonardi, Italie, 1967, 19’, 16mm

Avec Cathy Berberian, Poupée Brunatto, Carlo Cecchi, Franco Leonardi, Julian Beck, Judith Malina, Petra Vogt

 

Foutraque, fantasque, foisonnant. Leonardi a fait plusieurs films - dont celui-là - en collaboration étroite avec le Living Theatre.

 

Necropolis

de Franco Brocani, Italie, 1970, 92’, 35mm

Avec Tina Aumont, Louis Waldon, Viva Auder, Carmelo Bene, Nicoletta Machiavelli, Pierre Clémenti, Bruno Corazzari

 

Pour la volupté de voir, en longs et somptueux plans-séquences, un monstre de Frankenstein vaneigemien et une comtesse Bathory métaphysicienne.

 

 

 

Vendredi 11 mai, 21h30. Voyages au bout de la folie

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

Besöket

de Ake Arenhill, Suède, 1967, 12’, 16mm (sous réserve)

 

Un univers en noir et blanc, sans gris intermédiaires. De la science-fiction hypnotique.

 

La Dernière Revanche (Die Letzte Räche)

de Rainer Kirberg, RFA, 1982, 85’, 35mm

Avec Erwin Leder, Gerhard Kittler, Paul Adler, Anke Gieseke

 

Mélangez Eraserhead au Cabinet du Dr Caligari, ajoutez une bonne dose d’humour et dégustez sans modération.

 

 

 

Vendredi 25 mai, 19h30. Autour de W. S. Burroughs

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

The Cut Ups

de Antony Balch, GB, 1966, 19’, 35mm

avec William S. Burroughs, Brion Gysin

 

Les gammes beat d’un futur réalisateur de films d’horreur.

 

Heads and Tails

de Francis Conrad, USA/France, 1967, 20’, 16mm (sous réserve)

 

Réalisé par un ami d’Etienne O’Leary, ce film-missive, dont les mots sont des images, était tenu en très haute estime par Pierre Clémenti.

 

Crimes of the Future

de David Cronenberg, Canada, 1970, 70’, 35mm

Avec Ronald Mlodzik, Jon Lidolt, Tania Zolty, Jack Messinger

 

Cronenberg était beaucoup plus proche de Burroughs, dans cet envoûtant film de science-fiction minimaliste, que lorsqu’il s’est risqué à adapter Le Festin nu.

 

 

 

Vendredi 25 mai, 21h30. Ecce Bouyxou

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

Cinématon n° 288 : Jean-Pierre Bouyxou

de Gérard Courant, France, 1983, 3’55, S8

 

Mais qui est donc Jean-Pierre Bouyxou ?

de Vincent Hachet, France, 2006, 5’, vidéo

Sujet télévisé pour Canal +, avec Noël Godin

 

Satan bouche un coin

de Jean-Pierre Bouyxou et Raphaël-G. Marongiu, 1967-68, France, 10’, 16mm

Avec Pierre Molinier, Janine Delannoy, Etienne O'Leary, Michèle Giraud, Anne-Marie, Jean-Bernard Désobeau, Loïc Picard, Muriel Rulier, Philipe Bordier, Jean-Claude Vaucheret, Noël Godin, Nadja Gohrr.

 

Graphyty

de Jean-Pierre Bouyxou, 1968-69, France, 20’, 16mm

 

Sortez vos culs de ma commode

de Jean-Pierre Bouyxou, 1972, France, 20’, 16mm

 

L’Etrange Festival

de Jean-Pierre Bouyxou, 2001, France, 5’, vidéo

 

Les Vamps fantastiques

de Jean-Pierre Bouyxou et Jean-Yves Bochet, 2003, France, 52’, vidéo

Avec Ornella Volta, Françoise d’Eaubonne, Catherine Binet, Edith Scob, Hélène Merrick et Gudule.

 

J’ai pu ce que j’ai fait, j’ai fait ce que j’ai pu. Mais attendez un peu que je sois grand, vous verrez !

 

 

Illustrations :

1) Jean-Pierre Bouyxou dans son Cinématon

2) « Photo prise par Raphaël-G. Marongiu à Bordeaux, pendant le festival Sigma, en 1967. On y voit de gauche à droite Philipe Bordier, Alain Le Bris, Etienne O'Leary et Alfredo Leonardi. Le type en blouson de cuir dont on aperçoit une épaule et le dos en amorce, à gauche, c'est bibi ! Nous étions réunis pour une table ronde sur le cinéma underground, à la radio. » JPB.

3) Jean-Pierre Bouyxou portant le masque de Pierre Molinier dans Chromo Sud.

 

Nous remercions chaleureusement les auteurs et ayant-droits,

et tout particulièrement Frédéric Acquaviva, Jacques Boivin, Sébastien Bondetti, Colette Borde, Philipe Bordier, Henri Gigoux, Shigenobu Gonzalvez, Hiroko Govaert, Emma Lavigne, Gérard Leblanc, Alain Oudin, la Cinémathèque de Toulouse, la Médiathèque de la Musique, la Maison européenne de la Photographie, le Centre Georges Pompidou.

 

 

 

Séances Cinéma Bis

 

Vendredi 18 mai, 19 h 30 & 21 h 30. Esthétique de la violence

 

I Drink Your Blood

de David E. Durston, USA, 1970, 83’, 35 mm

Avec Bhaskar Roy Chowdhury, Jadine Wong, Rhonda Fultz, George Patterson, Riley Mills

 

Invasion of the Blood Farmers

de Ed Adlum, USA, 1970, 80’, 35 mm

Avec Norman Kelley, Tanna Hunter, Bruce Detrick, Paul Craig Jennings, Jack Neubeck

 

Ce qu’il y a de jouissif avec le cinoche américain de série Z, c’est qu’il ne recule devant aucun excès. Il atteint sans doute son point d’orgue, à cet égard, dans les années 1960-1970 avec la vague de nanars sanglants et morbides qui, dans la foulée de Blood Feast, a soudain déferlé. Chaque film est un tour de train fantôme où l’on ne peut s’empêcher ni d’avoir légèrement les chocottes, ni de beaucoup s’amuser. Ici règnent le mauvais goût et la rouerie, le je-m’en-foutisme et la frénésie. Il faut une bonne dose de vicelarderie cinéphilique pour savoir apprécier les exploitation movies à leur juste démesure.

I Drink Your Blood s’inspire très librement d’un authentique fait-divers : l’assassinat, l’année précédente, de Sharon Tate et de plusieurs de ses amis par les hippies dégénérés de la « famille » Manson. Mais David Durston (qui se reconvertira dans le cinéma X) en rajoute dans la sauvagerie. Bourrés de LSD et malades de rage, au sens littéral de l’expression, ses meurtriers vont jusqu’au bout de l’ignominie. Et c’est d’autant plus efficace que c’est très moche, très mal joué, très mal filmé. Une merveille.

Même maboulerie barbare dans Invasion of the Blood Farmers, unique réalisation du scénariste Ed Adlum (collaborateur régulier de Michael et Roberta Findlay). Complètement fauché (la légende prétend que les acteurs étaient payés avec des packs de bière), incohérent et disjoncté, inquiétant et grotesque, le film se rattache au courant involontairement dadaïste dont relèvent aussi Orgy of the Dead ou Blood Freak. Un régal.

 

Vendredi 1er juin, 19 h 30 & 21 h 30. Les méandres de l’érotisme

 

Lulu ou Les Liaisons douteuses (Lulu)

de Rolf Thiele, Autriche, 1962, 90’, 35 mm

Avec Nadja Tiller, Hildegard Knef, O.E. Hasse, Mario Adorf, Charles Regnier

 

Sex Jack (Seizoku)

de Koji Wakamatsu, Japon, 1970, 70’, 35 mm

Avec Michio Akiyama, Mizako Kaga, Tamaki Katori, Mochu Sasahara, Mitsu Yamakawa

 

Artisan majeur de la renaissance du cinéma allemand après-guerre, Rolf Thiele (1918-1994) se montre d’un raffinement extrême. Calligraphe, il conjugue sophistication languide et perversité suave. Le réalisme le plus cru flirte, ainsi, avec l’onirisme le plus vénéneux dans ses meilleures réalisations : La Fille Rose-Marie (1958), Venusberg (1963), Sang réservé (1965). La suite de sa carrière, qui se perd dans la gaudriole lourdaude (Les Contes de Grimm pour grandes personnes, Les Jeux olympiques du sexe) et la nunucherie prétentiarde (Ondine), est moins émoustillante. Remake de la Loulou de Pabst tourné en Autriche, Lulu représente la quintessence de son art. Pour la petite histoire, Jack l’Eventreur y est interprété par Charles Regnier qui, quelques années plus tard, sera précisément suspecté d’être le célèbre serial killer dans Sherlock Holmes contre Jack l’Eventreur, de James Hill.

Koji Wakamatsu, lui, est un des maîtres nippons de la violence érotique, qu’il explore et expose sous toutes ses facettes. Chez lui, sperme et sang sont indissociables. Cet ancien mauvais garçon (il a débuté dans le cinéma en rackettant des équipes de tournage) est un réalisateur en colère. Sympathisant de l’Armée rouge japonaise, il aborde dans Sex Jack un thème qui le touche donc personnellement : le terrorisme. Homme ou femme, peut-on être adepte de l’insurrection armée et garder intacte sa faculté d’aimer ? Il pose la question avec une brutalité significativement nimbée de mélancolie romantique. Du grand, très grand cinéma.

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  • 1 month later...

Je reposte le programme complet de la carte blanche consacrée à Bouyxou vu que celui-ci a subi quelques modifications (le programme pas Bouyxou, hein) :

 

 

 

 

 

 

CINEMATHEQUE FRANÇAISE

51 RUE DE BERCY 75012 PARIS

Cinéma d¹Avant-Garde / Contre-Culture Générale

 

 

 

 

LIBERTAIRE, LIBERTAIRE CHERI !

CARTE BLANCHE A JEAN-PIERRE BOUYXOU

 

 

 

 

 

Il n¹a pas dédié son film à la mémoire d¹André Bazin (Graphyty, 1969). Il a filmé Pierre Molinier en mannequin vampirique (Satan bouche un coin, 1968). Il a réalisé des films pornos subversifs (Amours collectives, 1976). Il transgresse 24 lois par seconde dans son Cinématon (n° 288, 1983). Il ne respecte même pas les formes sacrées de la modernité : quand il s¹attaque au readymade, il lui colle un générique de 10 minutes ! (Sortez vos culs de ma commode, 1972). Il a joué dans Désirs et perversions, Remplissez-moi les 3 trous, Discosex, Les Avaleuses, Elie Faure, Vélasquez et les Ménines. Il a creusé un canal souterrain pour raccorder l¹underground bordelais et les tranchées belges, d¹où il tire à boulets rouges et noirs depuis une quarantaine d¹années. On le voit dans les films de Roland Lethem, d¹Etienne O¹Leary, de Philipe Bordier, de Michel Auder, de Jess Franco, de Jean Rollin, de David McNeil. Il valorise ainsi son ¦uvre : ³Nos films voulaient être aux films traditionnels ce que les graffitis de chiotte sont à la grande littérature². Chez lui l¹excitation sexuelle est la seule excuse possible pour l¹art, et le pulsionnel le stade suprême de l¹érudition.

Il a dirigé une revue érotique, Fascination, pendant huit ans, et co-dirigé la collection Futurama avec Jean-Patrick Manchette. Il a publié avec Roland Lethem le plus admirable et nécessaire des livres sur le cinéma de genre : 65 ans de Science-Fiction au cinéma (1968). Il a rédigé L¹Aventure hippie avec Pierre Delannoy (1995, postface de Noël Godin pour l¹édition de 2000). Il a écrit : ³Nous rêvons d¹anéantir l¹ordre bourgeois comme celui-ci brûle d¹anéantir nos rêves².

En 2003, Jean Rollin en a fait un héros de fiction et créé la série Vies et aventures de Jean-Pierre Bouyxou.

Il a vu tous les films et, en particulier, tous les films que personne d¹autre n¹a vus.

Jean-Pierre Bouyxou explose tout ! À cause de lui, pour la première fois dans son histoire, la Cinémathèque française est obligée de faire fusionner les séances Bis et les séances d¹Avant-Garde ! Dans cette accumulation infernale de provocations, de scandales, d¹insultes au bon goût, de frénésie, de stupre, de luxure, de drogues, de jeux de mots hilarants, d¹initiatives aussi libidinales que cultivées ­ la jouissance et l¹intelligence, deux expériences inadmissibles aux yeux des pouvoirs ­, la seule chose qu¹on ne lui pardonnera pas, c¹est d¹avoir égaré son premier film, L¹Anarchie, en 1967. Mais on le remercie à genoux (ainsi que Noël Godin) d¹avoir enfin retrouvé Sortez vos culs de ma commode ; d¹avoir conçu un programme aussi sexy, fraternel et enragé plein de films mythiques, de curiosae, de raretés et de rapprochements vertigineux ; de nous permettre d¹attenter à sa modestie en consacrant une séance à ses propres films ; de préparer encore en plus une belle surprise, et de faire souffler sur nous un grand vent d¹amour et de liberté.

 

Nicole Brenez.

 

 

 

 

Vendredi 16 mars, 19h30. L¹underground en France : la tribu de Bordeaux et ses amis

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, Philipe Bordier, Raphaël Bassan, Gérard Courant, Gérald Lafosse, Marie-France O¹Leary

 

 

 

 

Cinématon n° 41 : Raphaël Bassan

de Gérard Courant, France, 1978, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 161 : Roland Lethem

de Gérard Courant, Belgique, 1982, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 214 : Noël Godin

de Gérard Courant, Belgique, 1982, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 340 : Philipe Bordier

de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 352 : Gérald Lafosse

de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 356 : Pierre Pattin

de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 362 : Rico

de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 416 : Philippe Guillot

de Gérard Courant, France, 1984, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 566 : Daniel Laloux

de Gérard Courant, France, 1985, 3¹55, S8

 

Cinématon n° 612 : Chantal Junius

de Gérard Courant, Belgique, 1985, 3¹55, S8

 

Portraits de quelques complices indispensables, présents ou non dans le déroulement de cette carte blanche.

 

Mise au point

de Ode Bitton, France, 1972, 13¹, 35mm

Avec Gabriel Pomerand

 

Ne pas avoir connu Pomerand, mort en 1972, est un de mes regrets.

 

Etes-vous malades ?

de Philipe Bordier, France, 1973, 21¹, 16mm

Avec Jean-Pierre Voos, Judy Alderson, Mary Jakic, Bill McFetricht

 

Personne ne sait allier comme Bordier le flamboiement et la rigueur, le lyrisme et l¹ascèse, la colère et l¹ironie, le dandysme et la noirceur. A couper le souffle.

 

Cleopatra

de Michel Auder, USA, 1970, 16 mm (extrait)

Avec Viva, Gerard Malanga, Taylor Mead, Nico, Ondine, Marco St. John, Ultra Violet, Louis Waldon

 

De la désinvolture considérée comme un des beaux-arts.

 

Chromo Sud

de Etienne O¹Leary, France, 1968, 21¹, 16mm

Avec Anne-Marie, Michel Auder, Jean-Pierre Bouyxou, Margaret Clémenti, Pierre Clémenti, Janine Delannoy, Michèle Giraud, Jean-Jacques Lebel, Raphaël Marongiu, Pierre Molinier

 

Il n¹est pas indifférent que le film, le dernier et le plus beau de son auteur, s¹achève sur des images de Mai 68.

 

 

 

Vendredi 16 mars, 21h30. 100 % sexuel, 100 % expérimental, 100 % sidérant

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, José Bénazéraf, Yves-Marie Mahé

 

 

 

Film porno clandestin

Anonyme, France, circa 1930, 3¹, 16 mm

 

Si ce n¹est pas du Man Ray, ça y ressemble fichtrement. Le pied !

 

Fuses

de Carolee Schneemann, USA, 1967, 22¹, 16mm

Avec Carolee Schneemann

 

Pour faire bisquer les féministes tristes.

 

Man & Frau & Animal

de Valie Export, Autriche, 1970-73, 10¹, 16mm

Avec Valie Export

 

Pour faire pester les féministes prudes.

 

Fuck

de Yves-Marie Mahé, France, 1999, 4¹30, 16mm

 

C¹est bon pour la morale

de Yves-Marie Mahé, France, 2005, 1¹, 16mm

 

Jouissifs et insolents, les exercices de style de Mahé sont aussi des réflexions pointues sur la manipulation des images.

 

JB1.

de José Bénazéraf ,France, 1975, 69¹, 35mm

Interdit aux moins de 18 ans

Avec Ludia Lorenz, Henri Piegay, Robert Audran, Alan Jack¹s Group, Jane Avril

 

À part égale avec Jean Rollin et Jess Franco, Bénazéraf brouille les cartes entre cinéma de cul et cinéma expérimental. Magistral et (dé)culotté.

 

 

 

Vendredi 30 mars, 19h30. Andy Milligan, quelque part entre Kenneth Anger et Ed Wood

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

 

Vapors

de Andy Milligan, USA, 1963, 16mm (bande annonce)

Avec Robert Dahdah, Gerald Jacuzzo, Hal Sherwood

 

À ses débuts, le futur roi de la série Z déjantée se rattachait à l¹avant-garde new-yorkaise, dont il partageait le goût du scandale et des éphèbes baraqués.

 

Seeds (ou Seeds of Sin)

de Andy Milligan, USA, 1968, 80¹, 35mm

Avec Maggie Rogers, Candy Hammond, Robert Service, Helena Velos

 

Distribué en Belgique ­ et nulle part ailleurs ­ dans sa version initiale, aujourd¹hui perdue, le film a été amputé par ses producteurs d¹une séquence psychédélique en couleur, puis agrémenté de scènes de baise additionnelles. Mais ce bidouillage ne lui fait (presque) rien perdre de sa dinguerie, de son étrangeté et de sa violence hors normes.

 

 

 

Vendredi 30 mars, 21h30. Vertiges oniriques

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Stéphane du Mesnildot

 

 

Carmilla 2005

de Stéphane du Mesnildot, France, 2000-2005, 10¹, DV (nouveau montage)

 

Plutôt que d¹adapter la nouvelle de Sheridan Le Fanu, Stéphane du Mesnildot a transcrit les émotions qu¹elle lui inspirait. Le résultat est fascinant.

 

Through the Looking Glass (Femme ou démon)

de Jonas Middleton, USA,1976, 91¹, 35 mm

Interdit aux moins de 18 ans

Avec Catherine Erhardt, Jamie Gillis, Laura Nicholson, Kim Pope, Terri Hall

 

Quand le fantastique se nourrit d¹érotisme, quand la pornographie fusionne avec la féerie. Ce poème licencieux est, assurément, un des sommets du cinéma surréaliste.

 

 

 

Vendredi 13 avril, 19h30. Le parapluie et la machine à coudre

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Jean-Jacques Rousseau (sous réserve)

 

 

Barbareveuse

de Robert Short, Angleterre, 1970, 20¹, 8mm

 

L¹apocalypse selon saint Godzilla. Ce kaléidoscope d¹images empruntées à d¹autres films pourrait n¹être qu¹une compilation brillante, mais banale. C¹est, en fait, une ¦uvre de re-création étourdissante d¹inventivité, de fureur et de liberté.

 

 

Apotheosis

de John Lennon et Yoko Ono, GB, 1970, 18¹, 16mm

 

All you need is love, love, love, et le reste n¹est que foutaise.

 

Nu lacté

de Lionel Soukaz, France, 2002, 7¹, 16mm

Avec Tom de Pékin

 

Pour saluer Lionel. D¹aucuns se satisfont d¹avoir du talent, de l¹humour ou de l¹effronterie. Il a tout cela, et davantage encore.

 

Le Diabolique Docteur Flak (ou Dramaticon)

de Jean-Jacques Rousseau, Belgique, 1980, 95¹, 16mm

Avec Alfred Carbillet, Fabienne Dekeulener, Véronique Delforge, Jean Deprez, Jean Janssens, Christian Margot, Sergio Pelizani, José Pulinckx

 

Si le douanier homonyme avait tenu une caméra au lieu d¹un pinceau, il aurait fait des films de cette trempe. Jean-Jacques Rousseau (c¹est son vrai nom) est à Norbert Moutier ce qu¹Emile Couzinet fut à Robert Bresson. Lorsque l¹art brut et l¹art brute se télescopent, v¹là c¹que ça donne. Cinéphiles au cul pincé, passez votre chemin.

 

 

 

Vendredi 13 avril, 21h30. Marxisme, tendance Ravachol : Hommage à Jean-Pierre Lajournade et Tobias Engel

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Tobias Engel

 

 

Carnaval de Guinée Bissao

de Tobias Engel, France, 1982, 27¹, 16mm

 

Plusieurs décennies après Henri Storck, la résurgence du documentaire de combat. La dynamite déclinée en 16 mmŠ

 

Werther

de Jean-Pierre Lajournade, France, 1968, 16mm (extrait)

Avec Thierry Garrel

 

Dernier des quatre longs métrages réalisés par Lajournade, en 1967-1968, pour la télévision. Effrayée par leur dimension politique, la direction de l¹ORTF jugea " inopportune " la programmation de trois d¹entre eux. Il ne subsiste qu¹une vingtaine de minutes de Werther, ainsi censuré et demeuré inédit. Le premier court métrage de Lajournade pour le cinéma, Assommons les pauvres, tourné la même année avec de la pellicule dérobée à ses employeurs, est aujourd¹hui perdu.

 

Le Joueur de quilles

de Jean-Pierre Lajournade, France, 1968, 90¹, 35mm

Avec Hugues Autexier, Fiammetta Ortega, Tobias Engel, Marie-Hélène Dupont, Jean-Philippe Dupont, Jean-Pierre Lajournade

 

Un film radical qui est à la fois une cinglante remise en question du cinéma, un féroce brûlot contre la sclérose idéologique, un modèle évident de science-fiction totale. Un chef-d¹¦uvre inclassable et rebelle. Lajournade (1937-1976) a été un des cinéastes majeurs de sa génération.

 

 

 

Vendredi 27 avril, 19h30. Purs, meurtris et enragés

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou, Philipe Bordier, Roland Lethem, Gerda Diddens (sous réserve), Frédérique Touratier, Roland Sabatier

 

 

Jambes (ou Mes Jambes)

de Pierre Molinier, France, 1964, 10¹, 16 mm

 

Une vie qui s¹intègre à l¹¦uvre, une ¦uvre qui appartient de plain-pied à la vie. Je donne tout Klossowski, tout Maccheroni et qui vous voudrez pour n¹importe quelle image de Molinier (1900-1976).

 

Molinier

de Raymond Borde, France, 1964, 20¹, 16mm

Avec Pierre Molinier, Catherine Lalevée, Colette Borde, Alice Chardère

 

Dans l¹apparence, un docucu classique, limite conventionnel. À y regarder d¹un tout petit peu plus près, une ode à l¹amour fou. Rhâ !

 

Le Poisson Lune

de Philipe Bordier, France, 1969, 20¹, 16mm

Avec Philipe Bordier, Christian Gardair, Mora Laurent

 

Il fallait à Bordier une singulière intransigeance pour évoquer la gravité de l¹existence avec autant de distanciation, pour manifester sa détestation du vieux monde avec autant d¹élégance glacée.

 

Les Souffrances d¹un ¦uf meurtri

de Roland Lethem, Belgique, 1967, 15¹, 16mm

Avec Jio Berk, Andrée McLey, Roland Lespineux, Roland Lethem

 

Le Sexe enragé

de Roland Lethem, Belgique, 1969, 21¹, 16mm

Avec Roland Lethem, Monica Swinn, To Katinaki, Jean-Pierre Bouyxou, Roger Clermont, Jio Berk, Noël Godin, Raphaël Marongiu

 

Lethem est, de loin, le moins conventionnel des cinéastes belges. Il conjugue magnifiquement l¹abstraction et le désir, l¹humour et la provocation, le fantastique et l¹anarchisme.

 

Découpage

de Gerda Diddens, Belgique, 1969, 3¹, 16 mm

Avec Dirk Grijspeerd, Gerda Diddens

 

Sprookje, of l¹homme-objet

de Gerda Diddens, Belgique, 1972, 4¹, 16mm

Avec Roland Lethem

 

Une double métaphore très rigolote sur le cinéma et le machisme.

 

Regulæ, un film fait dans les règles

de Frédérique Touratier, France, 1974, 12¹, 16 mm

 

Pour faire débander les phallocrates.

 

La dialectique peut-elle casser des briques ?

de René Viénet, France, 1973, 35mm (extrait)

 

Traité de savoir-rire à l¹usage des jeunes insurgés. Un détournement situationniste particulièrement excitant.

 

Le Songe d¹une nudité

de Roland Sabatier, France, 1968, 20¹, 16mm

 

Discrépant, ciselé et narquois. Le lettrisme au service de la subversion esthétique.

 

 

 

Vendredi 27 avril, 21h30. Avant-Garde japonaise

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou et Sébastien Bondetti. Séance en partenariat avec Nihon.fr

 

 

Wan: Rice Bowl

de Masao Adachi, Japon, 1962, 25¹, 16mm

 

À propos du labyrinthe mystérieux (Labyrinth Tale)

de Shuji Terayama, Japon, 1975, 15¹, 16mm

 

Nos funérailles en rose (ou Les Funérailles des roses)

de Toshio Matsumoto, Japon, 1969, 107¹, 35mm

Avec Peter, Osamu Ogasawara, Shotari Akiyama, Kiyoshi Awazu, Emiko Azuma, Toshiya Fujita

 

Si loin, si proche. Un mot suffirait à définir ce que le cinéma nippon a de plus exaltant : transgression. Sans doute n¹est-il pas inutile de rappeler que Masao Adachi a été membre de l¹Armée rouge japonaise, que les happenings de Shuji Terayama ont contribué à sa réputation au moins autant que ses films, et que Stanley Kubrick s¹est (mal) inspiré de Nos funérailles en rose pour tourner Orange mécanique.

 

 

 

Vendredi 11 mai, 19h30. Extases romaines

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

 

Si l¹inconscio si rebella

d¹Alfredo Leonardi, Italie, 1967, 19¹, 16mm

Avec Cathy Berberian, Poupée Brunatto, Carlo Cecchi, Franco Leonardi, Julian Beck, Judith Malina, Petra Vogt

 

Foutraque, fantasque, foisonnant. Leonardi a fait plusieurs films - dont celui-là - en collaboration étroite avec le Living Theatre.

 

Necropolis

de Franco Brocani, Italie, 1970, 92¹, 35mm

Avec Tina Aumont, Louis Waldon, Viva Auder, Carmelo Bene, Nicoletta Machiavelli, Pierre Clémenti, Bruno Corazzari

 

Pour la volupté de voir, en longs et somptueux plans-séquences, un monstre de Frankenstein vaneigemien et une comtesse Bathory métaphysicienne.

 

 

 

Vendredi 11 mai, 21h30. Voyages au bout de la folie

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

 

Besöket

de Ake Arenhill, Suède, 1967, 12¹, 16mm (sous réserve)

 

Un univers en noir et blanc, sans gris intermédiaires. De la science-fiction hypnotique.

 

La Dernière Revanche (Die Letzte Räche)

de Rainer Kirberg, RFA, 1982, 85¹, 35mm

Avec Erwin Leder, Gerhard Kittler, Paul Adler, Anke Gieseke

 

Mélangez Eraserhead au Cabinet du Dr Caligari, ajoutez une bonne dose d¹humour et dégustez sans modération.

 

 

 

Vendredi 25 mai, 19h30. Autour de W. S. Burroughs

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

 

The Cut Ups

de Antony Balch, GB, 1966, 19¹, 35mm

avec William S. Burroughs, Brion Gysin

 

Les gammes beat d¹un futur réalisateur de films d¹horreur.

 

Heads and Tails

de Francis Conrad, USA/France, 1967, 20¹, 16mm (sous réserve)

 

Réalisé par un ami d¹Etienne O¹Leary, ce film-missive, dont les mots sont des images, était tenu en très haute estime par Pierre Clémenti.

 

Crimes of the Future

de David Cronenberg, Canada, 1970, 70¹, 35mm

Avec Ronald Mlodzik, Jon Lidolt, Tania Zolty, Jack Messinger

 

Cronenberg était beaucoup plus proche de Burroughs, dans cet envoûtant film de science-fiction minimaliste, que lorsqu¹il s¹est risqué à adapter Le Festin nu.

 

 

 

Vendredi 25 mai, 21h30. Ecce Bouyxou

 

 

En présence de Jean-Pierre Bouyxou

 

 

Cinématon n° 288 : Jean-Pierre Bouyxou

de Gérard Courant, France, 1983, 3¹55, S8

 

Mais qui est donc Jean-Pierre Bouyxou ?

de Vincent Hachet, France, 2006, 5¹, vidéo

Sujet télévisé pour Canal +, avec Noël Godin

 

Satan bouche un coin

de Jean-Pierre Bouyxou et Raphaël-G. Marongiu, 1967-68, France, 10¹, 16mm

Avec Pierre Molinier, Janine Delannoy, Etienne O'Leary, Michèle Giraud, Anne-Marie, Jean-Bernard Désobeau, Loïc Picard, Muriel Rulier, Philipe Bordier, Jean-Claude Vaucheret, Noël Godin, Nadja Gohrr.

 

Graphyty

de Jean-Pierre Bouyxou, 1968-69, France, 20¹, 16mm

 

Sortez vos culs de ma commode

de Jean-Pierre Bouyxou, 1972, France, 20¹, 16mm

 

L¹Etrange Festival

de Jean-Pierre Bouyxou, 2001, France, 5¹, vidéo

 

Les Vamps fantastiques

de Jean-Pierre Bouyxou et Jean-Yves Bochet, 2003, France, 52¹, vidéo

Avec Ornella Volta, Françoise d¹Eaubonne, Catherine Binet, Edith Scob, Hélène Merrick et Gudule.

 

J¹ai pu ce que j¹ai fait, j¹ai fait ce que j¹ai pu. Mais attendez un peu que je sois grand, vous verrez !

 

 

Illustrations :

1) Jean-Pierre Bouyxou dans son Cinématon

2) " Photo prise par Raphaël-G. Marongiu à Bordeaux, pendant le festival Sigma, en 1967. On y voit de gauche à droite Philipe Bordier, Alain Le Bris, Etienne O'Leary et Alfredo Leonardi. Le type en blouson de cuir dont on aperçoit une épaule et le dos en amorce, à gauche, c'est bibi ! Nous étions réunis pour une table ronde sur le cinéma underground, à la radio. " JPB.

3) Jean-Pierre Bouyxou portant le masque de Pierre Molinier dans Chromo Sud.

4) Philipe Bordier et Jean-Pierre Bouyxou au Festival Sigma à Bordeaux en 1969.

 

 

Nous remercions chaleureusement les auteurs et ayant-droits,

et tout particulièrement Frédéric Acquaviva, Jacques Boivin, Sébastien Bondetti, Colette Borde, Philipe Bordier, Henri Gigoux, Shigenobu Gonzalvez, Hiroko Govaert, Emma Lavigne, Gérard Leblanc, Alain Oudin, la Cinémathèque de Toulouse, la Médiathèque de la Musique, la Maison européenne de la Photographie, le Centre Georges Pompidou.

 

 

 

 

 

Séances Cinéma Bis

 

 

Vendredi 18 mai, 19 h 30 & 21 h 30. Esthétique de la violence

 

I Drink Your Blood

de David E. Durston, USA, 1970, 83¹, 35 mm

Avec Bhaskar Roy Chowdhury, Jadine Wong, Rhonda Fultz, George Patterson, Riley Mills

 

Invasion of the Blood Farmers

de Ed Adlum, USA, 1970, 80¹, 35 mm

Avec Norman Kelley, Tanna Hunter, Bruce Detrick, Paul Craig Jennings, Jack Neubeck

 

Ce qu¹il y a de jouissif avec le cinoche américain de série Z, c¹est qu¹il ne recule devant aucun excès. Il atteint sans doute son point d¹orgue, à cet égard, dans les années 1960-1970 avec la vague de nanars sanglants et morbides qui, dans la foulée de Blood Feast, a soudain déferlé. Chaque film est un tour de train fantôme où l¹on ne peut s¹empêcher ni d¹avoir légèrement les chocottes, ni de beaucoup s¹amuser. Ici règnent le mauvais goût et la rouerie, le je-m¹en-foutisme et la frénésie. Il faut une bonne dose de vicelarderie cinéphilique pour savoir apprécier les exploitation movies à leur juste démesure.

I Drink Your Blood s¹inspire très librement d¹un authentique fait-divers : l¹assassinat, l¹année précédente, de Sharon Tate et de plusieurs de ses amis par les hippies dégénérés de la " famille " Manson. Mais David Durston (qui se reconvertira dans le cinéma X) en rajoute dans la sauvagerie. Bourrés de LSD et malades de rage, au sens littéral de l¹expression, ses meurtriers vont jusqu¹au bout de l¹ignominie. Et c¹est d¹autant plus efficace que c¹est très moche, très mal joué, très mal filmé. Une merveille.

Même maboulerie barbare dans Invasion of the Blood Farmers, unique réalisation du scénariste Ed Adlum (collaborateur régulier de Michael et Roberta Findlay). Complètement fauché (la légende prétend que les acteurs étaient payés avec des packs de bière), incohérent et disjoncté, inquiétant et grotesque, le film se rattache au courant involontairement dadaïste dont relèvent aussi Orgy of the Dead ou Blood Freak. Un régal.

 

Vendredi 1er juin, 19 h 30 & 21 h 30. Les méandres de l¹érotisme

 

Lulu ou Les Liaisons douteuses (Lulu)

de Rolf Thiele, Autriche, 1962, 90¹, 35 mm

Avec Nadja Tiller, Hildegard Knef, O.E. Hasse, Mario Adorf, Charles Regnier

 

Sex Jack (Seizoku)

de Koji Wakamatsu, Japon, 1970, 70¹, 35 mm

Avec Michio Akiyama, Mizako Kaga, Tamaki Katori, Mochu Sasahara, Mitsu Yamakawa

 

Artisan majeur de la renaissance du cinéma allemand après-guerre, Rolf Thiele (1918-1994) se montre d¹un raffinement extrême. Calligraphe, il conjugue sophistication languide et perversité suave. Le réalisme le plus cru flirte, ainsi, avec l¹onirisme le plus vénéneux dans ses meilleures réalisations : La Fille Rose-Marie (1958), Venusberg (1963), Sang réservé (1965). La suite de sa carrière, qui se perd dans la gaudriole lourdaude (Les Contes de Grimm pour grandes personnes, Les Jeux olympiques du sexe) et la nunucherie prétentiarde (Ondine), est moins émoustillante. Remake de la Loulou de Pabst tourné en Autriche, Lulu représente la quintessence de son art. Pour la petite histoire, Jack l¹Eventreur y est interprété par Charles Regnier qui, quelques années plus tard, sera précisément suspecté d¹être le célèbre serial killer dans Sherlock Holmes contre Jack l¹Eventreur, de James Hill.

Koji Wakamatsu, lui, est un des maîtres nippons de la violence érotique, qu¹il explore et expose sous toutes ses facettes. Chez lui, sperme et sang sont indissociables. Cet ancien mauvais garçon (il a débuté dans le cinéma en rackettant des équipes de tournage) est un réalisateur en colère. Sympathisant de l¹Armée rouge japonaise, il aborde dans Sex Jack un thème qui le touche donc personnellement : le terrorisme. Homme ou femme, peut-on être adepte de l¹insurrection armée et garder intacte sa faculté d¹aimer ? Il pose la question avec une brutalité significativement nimbée de mélancolie romantique. Du grand, très grand cinéma.

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Attention ! Les séances “cinéma bis” de ma carte blanche à la Cinémathèque ont changé de dates.

 

* La soirée “Esthétique et métaphysique de la violence” aura lieu le vendredi 4 mai (salle Henri Langlois), avec INVASION OF THE BLOOD FARMERS à 20 h et I DRINK YOUR BLOOD à 22 h.

 

* La soirée “Les Méandres de l’érotisme” se déroulera le vendredi 1er juin (également salle Henri Langlois), avec LES LIAISONS DOUTEUSES à 20 h et SEX JACK à 22 h.

 

Aucun changement pour les douze séances présentées sous la bannière du cinéma expérimental.

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  • 2 months later...

dans le cadre des séances

CINÉMA D’AVANT-GARDE

programmées par NICOLE BRENEZ

et de la carte blanche qu’elle a offerte à

JEAN-PIERRE BOUYXOU

 

la Cinémathèque Française

 

présente

le vendredi 25 mai 2007 à 21 heures 30

(salle GEORGES FRANJU)

 

JEAN-PIERRE BOUXYOU, CINÉMATON n°288

 

de GÉRARD COURANT

 

filmé à Paris le 25 mai 1983 à 14 heures 30

 

 

CINÉMATON est une série cinématographique en cours qui a débuté

en 1978 et qui compte aujourd’hui 2152 portraits filmés.

L’ensemble dure environ 150 heures.

 

Adresse :

LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE – MUSÉE DUCINÉMA

51, rue de Bercy 75012 Paris

Tél. : 01 71 19 33 33

Métro : Bercy

 

 

Renseignements :

http://www.cinematheque.fr

 

CINÉMATON est une production LES AMIS DE CINÉMATON

37, boulevard Rouget de Lisle 93100 MONTREUIL

Tél: 01 48 59 76 92

Courriel : gerard.courant@club-internet.fr

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