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Mean Creek - Jacob Aaron Estes (2004)


Florent

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Allocine

Parce qu'il ne supporte plus de se faire tabasser à l'école par cette brute de George, Sam se confie à son grand frère, Rocky. Ensemble, ils échafaudent un plan pour se venger. Pour l'anniversaire de Sam, ils vont inviter George à une balade en bateau sur une rivière du coin et là, ils lui feront tout payer.

Alors que la journée se déroule comme un rêve d'enfance, le piège se referme. Découvrant George sous un jour nouveau, Sam se rend compte qu'il n'est finalement qu'un gamin mal dans sa peau. Alors qu'il est question d'abandonner l'idée de vengeance, tout dérape et le pire survient...

 

 

 

Un joli petit film sur le passage à l’âge adulte de manière brutale. Comment des garçons, des ados et une demoiselle basculent dans le drame.

 

Le film ne prend pas position, il relate les événements, il ne prend jamais partie pour les « bons » ou le « méchant ». Une attitude qui ne soulage pas le spectateur qui reste face à sa propre conscience et à la question : « qu’est ce que j’aurais fait si j’avais été à sa place ? ».

 

Un film juste digne, jamais pathos, une mélancolie se dégage qui prend au ventre, qui vous rend terriblement triste, renforcé par une musique sublime composé par Tomandandy avec d’autres morceaux :

 

The sound of settling par Cab of cutie,

Pot kettle black par Wilco,

Still the one par Orleans,

Tremble par Five point plan,

Poison par Lost goals.

 

Les acteurs sont parfaits, crédibles et touchants, ils symbolisent avec beaucoup de retenu tous les enjeux qui se cachent derrière leurs comportements (fierté, questionnement sur leur sexualité,…).

 

Un fait important du film, c’est la quasi absence et l’invisibilité des adultes et des parents. C’est seulement lorsque les choses dépassent les jeunes que ces figures refont leur apparitions. Alors, est ce la faute des parents ? Le film se garde bien de designer des coupables ou des responsables.

 

Mais cela est très frappant lorsqu’on voit le film, les parents ne jouent aucun rôle, aucun modèle à suivre. Bien au contraire, pour un des adolescents, le fait que son père soit homosexuel lui pose problème quant à sa vie au sein de l’école et face à ses amis. Pour un autre, le suicide de son père est un trauma dont le rappel sera à l’origine du passage à l’acte.

 

Un film naturaliste, tourné dans un coin perdu des Etats Unis ou du Canada, j’en sais rien à vrai dire mais un cadre idyllique (bambi qui traverse la rivière avec sa maman, des oiseaux qui batifolent, des canards qui jouent à cache à cache, …). Une rivière calme pour un « accident » qui les liera à jamais.

 

L’ambiguïté du lieu prête vraiment à ce retour à la brutalité. Comme si au fond, au lieu de discuter, de dire au gros ces quatre vérités ou de lui casser la gueule sur la terre ferme, ils se réfugient derrière la violence et l’humiliation dans un lieu (sur une barque) ou son poids sera un désavantage.

 

Un film tragique qui laisse une impression vraiment bizarre lorsque le film se clôt sur Rory Culkin (le frère de), son regard perdu, que l'on saura traumatisé à vie, finalement bien plus que par les brimades de George.

 

ATTENTION SPOILER et les dernières images avec le commentaire en voix off de George qui au fond n'est qu'un garçon voulant avoir des amis, une vie classique, mais un peu gêné par son obésité, par sa dyslexie.

 

Sinon j’oubliais, l’autre point important, c’est Carly Schroeder

 

 

 

Elle a eu 17 ans aujourd'hui.

 

Je pense que Movierev appréciera...même si elle est pas chauve

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